Nathanael

Barillet à matelas d'air sur leviers astatiques

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Bonjour à tous,

Je soumets à votre sagacité et vos critiques ce concept de barillet astatique à matelas d'air. Il est né d'une récente discussion sur les barillets astatiques vs triangles. Je vais développer un peu sur ce post dédié car je ne vois pas vraiment d'écueil insurmontable à ce type de barillet. Il peut au contraire permettre de bien répartir les appuis (aussi nombreux qu'on le souhaite sans complications). Évidemment, comme il ne s'agit pour l'instant que d'une idée (je n'ai procédé à aucune mise en œuvre) il est possible que ce fil de discussion conduise à un abandon pur et simple. C'est justement le but de faire le tour des inconvénients, avant d'aller plus avant dans la réalisation d'un barillet de ce type.

Je mets ci-dessous 7 schémas auxquels je me réfère dans la discussion à suivre.

L'idée de base (1) c'est que le miroir sur un coussin d'air est supporté uniformément sur toute sa surface. De plus, il n'y a aucune tenue latérale du miroir (2). Cerise sur le gâteau (mais on ne pourra pas s'en servir) le coussin d'air agit comme des leviers astatiques, c'est à dire que la poussée au dos du miroir dépend de l'inclinaison du télescope (2).

Premier écueil, la poussée au dos du miroir est uniforme, alors qu'elle ne devrait pas l'être. La flèche et l'éventuel trou au centre du miroir expliquent cela. Il est alors possible de coller au dos du miroir une série de touches réparties selon PLOP, qui auraient toutes la même poussée et dont 3 seraient remplacées par les vis de réglage de la collimation (3). Dans l'exemple ci-dessous, pour un 450mm de 50mm d'épais et 51 touches et 3 vis. En collant les touches au dos du miroir (et non sur le coussin) on s'affranchit des problèmes de variations des positions.

Cela règle le deuxième écueil qui est la mise en température du miroir s'il est isolé au dos par le coussin d'air. En choisissant 3 points extérieurs pour les vis et en donnant au coussin la forme d'un anneau (4) (6), on peut insérer un ventilo pour la mise en température.

Reste le point épineux du réglage de la pression, afin que les 3 vis aient chacune la même charge que l'ensemble des autres points. Comme la pression dépend de la température, il est impensable d'avoir un réglage parfait et stable au cours de la nuit. On peut contourner ce problème en faisant reposer le coussin non pas sur le fond du télescope mais sur un disque intermédiaire lui même soutenu par 3 (par exemple) leviers astatiques dont l'ensemble supporterait 51/54 ème du point du miroir, chaque vis supportant 1/54ème dans mon exemple à 54 points d'appuis (5). Dans ce cas, la pression dans le coussin n'a pas d'importance, il faut qu'il soit suffisamment gonflé pour que seules les touches soient en contact avec le miroir et pas trop gonflé afin que toutes les touches soient en contact. Mais dans cette fourchette, une variation de pression est sans effet puisque ce sont les leviers qui définissent la charge.

Concrètement, j'imagine le matelas en "bâche à vide" utilisée pour cuire le composite carbone-époxy. Le disque intermédiaire pourrait être dans ce matériau, fin et léger (s'il se déforme un peu c'est sans importance). Pour les touches des cylindres en bois collés à la colle aquarium. Un barillet ainsi réalisé comporterait 54 touches pour 3 leviers astatiques seulement, la stabilité mécanique de l'ensemble dépendrait seulement de l'ancrage des 3 vis et des 3 leviers. Les 3 vis ne supportent que 300g chacune pour un 450mm de 17kg ce qui en outre ouvre la porte à la map par le barillet.

Mais je n'ai surement pas pensé à tout, d'où ce post! A vos critiques, constructives ou destructrices, mais je l'espère bienveillantes! ;)

Nathanaël

 

 

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Modifié par Nathanael
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J'ai probablement comprit des trucs de travers:

 

1 - Je ne voit pas du tout pourquoi et comment le maintient latéral serait assuré.

2 - pour les schémas 1, 2, 4 comment la collimation est assurée?

 

2 - un coussin d'air c'est quoi pour toi?

- Si c'est comme un aéroglisseur ou un tondeuse sur coussin d'air, l'objectif est de maintenir à la fois l'épaisseur et la pression avec un dispositif qui n'est pas étanche (des jupes ou le gazon). La hauteur est stable ... a peu près, l'assiette idem car c'est basé sur un flux d'air généreux et ... turbulent.

- si c'est étanche, c'est un matelas pneumatique ... ou ce que tu veut. Là, la dilatation du gaz est énorme: pour 30 degrés d'écart, c'est environ 10%! soit 100 microns pour une couche de gaz de ... 1mm.

 

Dans les 2 cas, dès qu'il y a inclinaison, je ne voit pas pouquoi cela suivrais:

considère un truc qui flotte avec une bonne stabilite sur un bassine - tu incline la bassine, pourquoi le truc suivrait-il le fond de la bassine?

 

 

les shémas 3 , 5, 6 cela m'a l'air totalement différents comme principe puisque la colimation et la map est assurée par les points fixes, mais alors sur les zones soutenues par le matelas, la pression est indépendante de l'inclinaison du miroir à température constante, la pression varie avec la température sauf régulation et asservissement.

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Merci pour ce retour.

En effet je vais changer le titre car « coussin d’air » peut prêter à confusion même si cela s’entend aussi pour les volumes clos. «Matelas d’air » est plus approprié.
 

La tenue latérale n’est pas assurée par le matelas et c’est justement un avantage car ça permet de dissocier complètement les deux aspects du maintien.

 

Dans les schémas 1, 2 et 4 je n’ai pas représenté les vis. Le barillet « complet » est en 5.


Il faut imaginer que le matelas n’est pas gonflé complètement, c’est à dire qu’au repos sa pression est 0 bars relatifs. C’est la pression atmosphérique et le poids du miroir qui définissent la pression. Si la température augmente, le volume d’air est plus important mais comme le matelas n’est pas plein la pression ne change pas.

 

Si on considère que le miroir est tenu en latéral par un autre système, et que la poussée des leviers est légèrement inférieure au poids du miroir, alors celui reposera toujours sur ses 3 vis quelque soit l’inclinaison.

 

Nathanaël

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il y a une heure, Nathanael a dit :

Si la température augmente, le volume d’air est plus important mais comme le matelas n’est pas plein la pression ne change pas.

 

Si! Ou le dispositif ne sert à rien. C'est les équations basiques des gaz parfaits qui s'appliquent.

En fait, c'est la membrane qui tient le miroir. Si elle est inélastique et qu'elle contraint le volume d'air sous le miroir et que le miroir ne monte pas alors la pression est proportionnelle  à la température (en Kelvin).

 

Les billes que tu ajoute entre membrane et miroir ne servent qu'a appliquer ponctuellement la force générée par la pression sur leur surface associée. Cela ne peut que faire des bosses sur la surface optique.

 

Quand le miroir n'est plus au zénith, la pression est toujours la même dans le coussin (tant que le volume est le même) et les points fixes sont soulagés - la forme n'est plus respectée.

 

Ce qui doit marcher, c'est le coussin d'air (ou le matelas) négatif ... La dépression! Évidemment, la forme change mais possiblement pour le meilleur.

 

 

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comment une depression appliquée entre des points d'appui peut elle maintenir la forme du miroir?

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Bonjour Nathanaël

 

ce type de système d'un coussin gonflable a été utilisé par Henry Draper et Léon Foucault. Un des problème est la nécessité de régler la pression en fonction de l'inclinaison du télescope.  Foucault utilisait un long tube flexible relié au sac qui permettait de gonfler le sac tout en observant à l'oculaire. Par ailleurs d’après ce qu'en dit A Couder dans sa thèse l'axe optique est instable et ne permet pas les travaux photographique. Le système ne présente pas d’intérêt par rapport aux barillets modernes.  

 

Il y a 10 heures, Nathanael a dit :

Cerise sur le gâteau (mais on ne pourra pas s'en servir) le coussin d'air agit comme des leviers astatiques, c'est à dire que la poussée au dos du miroir dépend de l'inclinaison du télescope (2).

non comme dit plus haut la pression est constante dans le sac d'ou la nécessite de régler la pression fréquemment 

 

jean

 

Modifié par jean dijon
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Salut,

intéressant !

Comme Jean Dijon j'allais citer les travaux de Foucault.

Au fil de mes recherches passées sur les barillets de gros miroirs j'étais tombé sur ce lien que je viens de retrouver :

http://spt06.perso.libertysurf.fr/air.htm

L'idée est de faire varier la pression dans le sac (en fonction de l'inclinaison du miroir) par un système de vases communicants, l'autre "vase" étant un sac plus petit mis sous la pression d'un poids. Mais comme précisé en bas de la page cela est une idée, pas mise à l'épreuve de l'expérimentation (ou alors cela a été testé mais la page internet n'a pas été mise à jour pour y faire figurer les conclusions, ce qui ne serait pas forcément bon signe quant à la validité de l'idée).

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la seule solution que j'entrevoit c'est de ne pas fonctionner en pression statique mais dynamique avec de multiple prise de pitot à l'endroit des touches.  en fonction de la lecture des pitots , le flux d'air est regulé . 

C'est horriblement complexe , energetiquement dispendieux, bruyant . 

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@Nathanael bon tu restes dans du connu et reconnu pour ton barillet...pour le matelas tu le gardes pour te reposer entre deux observations, avantages : tu met la pression que tu veux, les points d'appuis tu t'en f..s et au moins toi tu seras toujours bien soutenu 😁😉

 

Modifié par zirkel 2
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Il y a 3 heures, crub a dit :

Si! Ou le dispositif ne sert à rien. C'est les équations basiques des gaz parfaits qui s'appliquent.

En effet, autant pour moi. Si la température varie, la pression et/ou le volume du sac varie. Dans le cas de mon matelas sur leviers astatiques, la pression sera stable donc c’est le volume qui va varier. Et qui va faire légèrement monter ou descendre les contrepoids des leviers.

Nathanaël

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Il y a 3 heures, jean dijon a dit :

non comme dit plus haut la pression est constante dans le sac d'ou la nécessite de régler la pression fréquemment 

Bonjour Jean,
As-tu noté que le matelas repose lui même sur des leviers astatiques et que ce sont ces derniers qui déterminent la pression?

Nathanaël

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Modifié par Nathanael

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Le matelas n’est là que pour répartir de façon strictement égale sur de nombreux points la charge fixée par les leviers (3 pour des raisons pratiques avec le ventilo au milieu).

Comme dit plus haut, si la température varie, le volume du matelas va varier et les bras de leviers ne seront plus strictement parallèles au dos du miroir mais je ne pense pas a priori que cela ait un gros impact. A calculer avec le volume du sac, la longueur des leviers etc 

Nathanaël

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il y a 31 minutes, Nathanael a dit :

As-tu noté que le matelas repose lui même sur des leviers astatiques et que ce sont ces derniers qui déterminent la pression?

Nathanaël

non , mais du coup je ne vois pas bien l’intérêt, cela me parait assez compliqué !  quand tu vois que les erreurs RMS avec les barillets ne font que quelques nm  je ne suis pas sur qu'une telle complexité apporte un réel plus mais je peux me tromper. 

Tu peux éventuellement remplacer ton gaz par un liquide (pas de l'eau pour éviter que cela ne gèle ) qui ne se dilatera pas du tout de la même façon. 

 

jean

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Il y a 5 heures, Adamckiewicz a dit :

comment une depression appliquée entre des points d'appui peut elle maintenir la forme du miroir?

J'ai bien dit cela changeait la forme.

et précisé que cela pouvait être "pour le meilleur". Typiquement si cela transforme un sphérique en parabolique ou un parabolique en hyperbollique adapté pour un correcteur de Ross. Évidemment faut pas n'importe quelle dépression.

Modifié par crub
C'est pas elliptique
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il y a une heure, jean dijon a dit :
Il y a 2 heures, Nathanael a dit :

As-tu noté que le matelas repose lui même sur des leviers astatiques et que ce sont ces derniers qui déterminent la pression?

Nathanaël

non ,

 

Moi non plus.

La dilatation du gaz met de toute façon la merde.

il y a une heure, jean dijon a dit :

Tu peux éventuellement remplacer ton gaz par un liquide (pas de l'eau pour éviter que cela ne gèle ) qui ne se dilatera pas du tout de la même façon.

 

Par contre, un liquide sera assez dense pour induire une différence de pression entre le haut et la bas à forte inclinaison. Peut être pas inacceptable mais très supérieure a ce qui se fait avec un barillet classique.

 

Modifié par crub

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Il y a 2 heures, Nathanael a dit :

par les leviers (3

Avec un seul levier, tu réduit les risques d'emmerdements (par exemple, avec plusieurs il y a des risques de comportements oscillants).

Modifié par crub

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Il y a 7 heures, jean dijon a dit :

mais du coup je ne vois pas bien l’intérêt,

Il est vrai que pour mon 450 en 50mm c’est un peu tiré par les cheveux car 9 points dont 6 leviers (ou 3 triangles) suffiraient.

Mais dans le cas de miroirs plus grands et/ou plus minces ça donne accès à 27 ou 54 points au prix de 1 ou quelques leviers, avec 1 seul étage et sans réglages multiples. 

Il y a 6 heures, crub a dit :

La dilatation du gaz met de toute façon la m

Je ne vois pas d’autre inconvénient que les leviers qui montent ou descendent légèrement?

Nathanaël

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Eh bien pour moi, après avoir lu ce nouveau fil très technique, ce sera... matelas ET coussin ! xD

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Bonjour Nathanaël

 

je te joins une copie de 3 pages de la thèse de A Couder ou il parle du dispositif que tu envisages. Tu te feras ta philosophie, j’espère que le document est suffisamment lisible

Couder.pdf

 

jean

  • Merci 1

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Est ce que l'erreur n'est pas de remplir avec de l'air ? De l'eau ou de l'huile c'est moins (pas) sensible à la pression atmosphérique et moins sensible à la température. 

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Bonjour à tous,

Merci Jean pour ce document très intéressant. Je note que le premier inconvénient mentionné est celui de l’isolation thermique, ce qu’on peut considérer contourné avec le système de plots.

Quand au second argument, si on le prend en considération, tous les systèmes à flottaison (triangles et bascules etc...) sont à proscrire. Vu la référence, je prends néanmoins bonne note.
 

il y a 39 minutes, jldauvergne a dit :

De l'eau ou de l'huile c'est moins (pas) sensible à la pression atmosphérique et moins sensible à la température. 

C’est en effet évoqué plus haut mais la colonne d’eau en jeu quand le télescope est à l’horizontal est de l’ordre du diamètre du miroir, c’est à dire qu’il risque d’y avoir une poussée de l’ordre de 450g en bas dans mon cas. C’est beaucoup trop pour cette application où qq dizaines de grammes sont déjà beaucoup.

Nathanaël

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    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
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      ----
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      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
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      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


    • Par lpalbou
      Hello à tous,
       
      Petite vue du soleil prise le 07 juin - j'ai une vidéo de 3h qui process depuis deux jours pour faire le timelapse, mais j'essaierai de la poster quand ce sera fini.
       
      Equipement:
      - Askar FMA 180
      - Quark Chromosphere (tellement d'aventures et de mésaventures, mais ce sera pour un autre post si j'ai le courage)
      - Player One Apollo M
      - Filter ERF 2" en premier élément du Askar
      - Réducteur après le Quark
      - Tilt Rowan
      - Daystar Flatcap
      - AZ GTI aligné avec un compas + tracking firecapture
       
      Traitements:
      - AS4! + ImPPG + Photoshop

       
      J'ai encore un petit problème de Tilt, la partie gauche / bas gauche étant plus flou, mais le setup se stabilise.
      Mon autre difficulté, c'est diminuer la luminosité du limb pour que ce soit plus naturel, notamment pour mieux voir la continuité des filaments sur / hors soleil
       
       
      Même équipement mais avec un Nikon 300mm F4 avec une bague 77 - 48mm pour mettre le ERF devant. Ca permet également de diminuer l'ouverture et augmenter le f-ratio pour le contraste:

       
       
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