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Bonjour à tous,

 

J'ai une question qui tient presque plus du topic débutant.

Et puis ça a peut être été débattu partout, dans ce cas, si qqun me déterre le post, je suis preneur !

 

Si je fais de l'imagerie avec bcp de flux (du lunaire par exemple, donc le sujet de sensibilité du capteur n'importe pas ici), et que j'image derrière passe bande (exemple filtre rouge vs. filtre bleu) ;

 

Si j'ai un 250 avec un filtre bleu (centré 450), et un 350, avec un rouge 'foncé' (disons 650), alors je devrais avoir la même résolution à la fin sur mon image ?

Et encore, est-ce que le 250 ne sera pas meilleur, car il se trouvera potentiellement moins 'exposé' à la turbu (= car spatialement, il aura moins d'ouverture) ?

 

Je suppose ici que les deux instruments sont de qualité comparables - même s'il est certainement plus simple aussi de faire un très bon 250 qu'un très bon 350, mais ça, c'est une autre histoire.

 

J'ai bon, ou j'ai zappé un truc ?

 

Merci pour vos avis éclairés O.o

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Salut Loulou,

 

La question est très intéressante en fait :)

 

D'abord, supposons qu'il n'y ait pas de turbu et que les optiques soient parfaites :

- un 250 mm travaillant à 450 nm a alors la même résolution qu'un 350 mm travaillant à 450 *350/250 = 630 nm

=> ceci car la résolution est proportionnelle au diamètre et inversement proportionnelle à la longueur d'onde.

 

En revanche, la turbu varie avec la puissance 1.2 de la longueur d'onde. Plus précisément :

- le r0 (paramètre de Fried) est proportionnel à la puissance 1.2 de la longueur d'onde.

Pour faire simple, le r0, c'est le diamètre max de l'instrument qui n'est pas limité par le seeing.

 

Imaginons alors deux optiques parfaites, l'une de 250 mm travaillant à 450 nm et l'autre de 350 mm travaillant à 630 nm. On a vu qu'en l'absence de turbu, elles donnent la même résolution.

 

Imaginons maintenant qu'il y ait de la turbu et que le r0 soit égal à 350 mm à 630 nm. La valeur du r0 à 450 nm est alors égale à 350 mm / (630/450)^1.2 = 234 mm.

Autrement dit , le 350 mm travaillant à 630 nm n'est pas limité par la turbu, alors que le 250 mm travaillant à 450 nm le sera (=> il aura la résolution d'un 234 mm).

 

Au bilan, en présence de turbu, un 350 mm travaillant à 630 nm aura une meilleure résolution qu'un 250 mm travaillant à 450 nm.

 

C'est en partie la raison pour laquelle les optiques adaptatives fonctionnent en IR.

 

Si on creuse un peu plus, il y a un autre facteur qui joue dans le même sens : le temps de cohérence. Pour faire simple, le temps de cohérence est la durée pendant laquelle la turbu ne "bouge" pas. Un temps de cohérence de 2 ms signifie qu'une pose < 2 m "fige" la turbu, et qu'au delà de 2 ms de pose la turbu "agite" l'image pendant toute la pose.

Et bien le temps de cohérence est lui-aussi dépendant de la puissance 1.2 de la longueur d'onde.

Par exemple, si le temps de cohérence est de 3 ms à 450 nm, il est de 3 x (630/450)^1.2 = 3 ms x 1.96 = 6 ms, soit deux fois plus long à 630 nm. Cela fait une différence énorme, et explique en partie pourquoi il est nettement plus facile de faire des images en IR, ou rouge que dans le bleu (mais ce n'est pas la seule explication).

 

 

 

 

Modifié par christian viladrich
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Et il faut ajouter à cela qu'à qualité optique égale, le 350 en R sera meilleur que le 250 en B. 
Ceci étant dit je défends depuis un moment que miser sur une optique de bonne qualité mais pas trop lourde, c'est une bonne option pour moduler la résolution en jouant de la roue à filtre et en utilisant le filtre le plus adapté à un instant T. 

Typiquement quand j'utilisais beaucoup le µ250 il y a eu pas mal de soirs où il suivait les C14 en termes de résolution. Les C14 faisaient parfois mieux mais d'un assez courte tête sur la Lune.
Là où la stratégie atteint sa limite c'est lorsque tu as besoin de vraiment aller dans l'IR ou même le R. Sur Mars, un 250 ne peux pas suivre un 350 car les détails sont beaucoup dans le rouge. Et bien entendu tout ce qui est imagerie technique genre CH4, etc le diamètre paye. 

En tout cas, jouer à ça devient d'autant plus viable que l'on a maintenant des capteurs qui taponnent dans le bleu comme l'IMC533. 


C'est en partant de ce principe que j'en suis venu à penser qu'il serait intéressant qu'un fabricant un jour sorte un tube vraiment optimisé pour le planétaire dans des diamètre 270 à 280, ça permettrait typiquement d'aller plus loin que les C14 dans certains domaines en restant potentiellement sous 20 kg et un encombrement potentiellement raisonnable. Si on prend un VMC260 ou un C11 on est en dessous de 15 kg. Là il faudrait un tube plus long pour avoir moins d'obstruction, mais autour de 17 à 18 kg, il est probablement possible de faire un tel télescope. Mais bon je rêve, sans doute que personne n'osera faire en grande série un télescope à f/20 natif. Mais c'est dommage, ça cartonnerait auprès des observateurs citadins et en optimisant bien l'obstruction et l'araignée, un tel télescope métrait à genou n'importe quelle lunette en observation visuelle en plus d'être très performant en imagerie.
 

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Il y a 2 heures, jldauvergne a dit :

un tel télescope métrait à genou n'importe quelle lunette en observation visuelle en plus d'être très performant en imagerie.


Comme par exemple, je précise bien sûr que c’est un exemple, certaines lunettes made in Rocbaron… xD

 

Matthieu, le chercheur d’ennuis…

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il y a 16 minutes, MatEX a dit :

Comme par exemple, je précise bien sûr que c’est un exemple, certaines lunettes made in Rocbaron… xD

Celle-ci s'affole à moins que ça, il suffit d'évoquer un test objectif en vidéo. xD

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@christian viladrich Merci pour ton retour. Une bonne "esplication" y'a que ça de vrai. Je comprends mieux.

@jldauvergne En clair, si je comprends bien, tu confirmes que sur le cas évoqué justement par Christian, tu as tout à fait constaté cela = le 250 - s'il est très bon - se hisse (grâce à sa résolution apportée apportée par sa composante bleue) aux niveau des C14 (lesquels sont probablement un peu rougeaux, et donc tirés vers le bas par leur couche rouge principale). Je trouve ça en fait complètement rationnel : quand la théorie est juste et que l'opérateur est expérimenté, les deux se rejoignent B|

 

@MatEX purée, carrément, mais note bien que c'est constaté seulement sur le soleil, et encore, uniquement dans le rouge :D

 

Merci pour vos retours, c'est plus clair ainsi.

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Pas grand chose à rajouter à ce qui a été répondu, attention quand même à la hauteur de la Lune si on n'a pas d'ADC, la dispersion atmosphérique étant beaucoup plus forte dans le bleu que dans le rouge.

 

Et même si en lunaire il y a du flux, travailler avec un temps de pose moitié, c'est toujours bon à prendre !

 

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Peut-être un truc à ajouter sur la partie qualité optique. Partons sur l'idée qu'une optique est limitée par la diffraction si elle est à lambda/14 rms (sur le font d'onde), c'est le critère de Maréchal.

 

On voit de suite qu'il y a un "lambda" dans la formule ;)

 

Imaginons que notre télescope soit pile à lamba/14 rms pour le rouge et 630 nm (donc limité par la diffraction), et bien pas de bol ... dans le bleu à 450 nm, il n'est plus qu'à lambda/10 rms. Il n'est donc plus limité par la diffraction.

 

Autrement dit, pour qu'un télescope fonctionne bien dans le bleu, il faut que la précision géométrique de son miroir soit plus importante que s'il fonctionne uniquement dans le vert ou le rouge.

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il y a une heure, loulou13 a dit :

@jldauvergne En clair, si je comprends bien, tu confirmes que sur le cas évoqué justement par Christian, tu as tout à fait constaté cela = le 250 - s'il est très bon - se hisse (grâce à sa résolution apportée apportée par sa composante bleue) aux niveau des C14 (lesquels sont probablement un peu rougeaux, et donc tirés vers le bas par leur couche rouge principale). Je trouve ça en fait complètement rationnel : quand la théorie est juste et que l'opérateur est expérimenté, les deux se rejoignent B|

Voilà. Et ce qui manque dans l'équation de Christian c'est qu'une surface optique meilleure et moins obstruée est plus résiliente face au seeing. 
La limite du truc si on est honnête c'est que les C14 qui gazent le mieux caracolent dans le vert et là c'est difficile à suivre pour un 250. Et même à la limite il y a des exemples (rares) où ils gagnent encore un peu en résolution en B (mais avec néanmoins une forte baisse de contraste). 

Damian Peach, Emmanuel Baudouin et Thierry ici présent ont fait la démonstration qu'un C14 n'est pas forcément condamné au rouge. Et les C14 Edge sont même un peu mieux optimisé pour le vert il me semble. @christian viladrich l'avait démontré si j'ai bonne mémoire.

Modifié par jldauvergne
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il y a 40 minutes, christian viladrich a dit :

Autrement dit, pour qu'un télescope fonctionne bien dans le bleu, il faut que la précision géométrique de son miroir soit plus importante que s'il fonctionne uniquement dans le vert ou le rouge.

Oui tout à fait. Je fasias le bébéère au µ250, mais il a été mesuré à 18 nm RMS. Donc L/22 à 400 nm. Et clairement dans le commerce on ne va pas trouver beaucoup d'optiques toutes assemblées qui tiennent le 20 nm RMS. 

Par contre, si on fait 400/14nm ça nous fait du ... 28 nm RMS. Tiens,  tiens, .... j'ai déjà vu ce chiffre quelque part aujourd'hui (private joke :)  )

Modifié par jldauvergne
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il y a 17 minutes, jldauvergne a dit :

Voilà. Et ce qui manque dans l'équation de Christian c'est qu'une surface optique meilleure et moins obstruée est plus résiliente face au seeing. 

 

C'est un point qui passe bien souvent sous les radars. Si on tire un peu plus la pelote de laine pour comprendre ce qui se passe : il faut avoir en tête que la turbu déforme le front d'onde, un peu comme un "mauvaise" optique déforme le front d'onde.

 

Les erreurs sur le front d'onde "s'ajoutent" (en fait en valeur quadratique). Si on a du bol, un creux de front d'onde due à la turbu va être compensé par une bosse due à l'optique. Mais faut pas rêver, ce n'est pas cela qui arrive en général ;)

 

Si on revient à notre formule "optique limitée par la diffraction si erreur sur le front d'onde < lambda/14 rms", alors on comprend que la vraie formule est plutôt "image limitée par la diffraction si sur la somme des erreurs sur le front d'onde due à l'optique et à la turbu < lambda/ 14 rms".

 

Il apparait alors de façon évidente, comme le souligne Jean-Luc, qu'une très bonne optique sera alors plus résiliente à la turbu. Et c'est bien ce que l''expérience confirme :)

 

Au bilan, le critère "optique meilleure que lambda/4 P-V ou meilleure que lambda/14 rms, ou encore Strehl > 0.8" est trop laxiste pour l'imagerie haute résolution.

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Il y a 6 heures, christian viladrich a dit :

Par exemple, si le temps de cohérence est de 3 ms à 450 nm, il est de 3 x (630/450)^1.2 = 3 ms x 1.96 = 6 ms,

 

Je pense qu'il y a une petite erreur ici je pense plutôt que cela donnerai 4.5ms et pas 6ms mais cela ne changera pas ta conclusion pour autant :)

 

Sinon raisonnement super intéressant, je m'étais déjà fait cette réflexion mais je n'étant pas expert du sujet je n'étais pas certain que mon raisonnement tenais la route.

 

Aussi ce que j'ai compris sauf erreur de ma part tant qu'on a D < r0 la PSF existe, elle se déplace dans le champ et perd parfois en intensité (effet de scintillation) mais elle peut être capturée en Lucky imaging pour peu que le temps de pause reste aussi inférieur au temps de cohérence. Par contre dès D > r0 on n'a plus de PSF mais un bouillie de speckles :) et là diminuer le temps de pause n'y changera rien.

 

Sinon j'ai déjà vu des photo de la surface lunaire prise avec des lunettes achro de 150mm parfois même très courte mais seulement dans le rouge pour produire des images dignes de plus gros instruments, au début je trouvais ça irréel mais avec la théorie cela se comprend aussi.

 

il y a 12 minutes, christian viladrich a dit :

Les erreurs sur le front d'onde "s'ajoutent" (en fait en valeur quadratique).

 

Oui j'avais lu ça aussi on peut même calculer la FWHM théorique d'une étoile connaissant ces multiples erreurs (écart type) : FWHM = 2.555 x √(σ² + σ² + σ² + ...) dedans on y inclura les erreurs rms : du seeing, du suivi (monture), de l'instrument etc ...

 

On peut aussi calculer la probabilité d'obtenir une image non affectée par la turbu :  http://www.astrosurf.com/cavadore/optique/turbulence/

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Il y a 3 heures, jgricourt a dit :

Aussi ce que j'ai compris sauf erreur de ma part tant qu'on a D < r0 la PSF existe, elle se déplace dans le champ et perd parfois en intensité (effet de scintillation) mais elle peut être capturée en Lucky imaging pour peu que le temps de pause reste aussi inférieur au temps de cohérence. Par contre dès D > r0 on n'a plus de PSF mais un bouillie de speckles :) et là diminuer le temps de pause n'y changera rien.

C'est plus compliqué que ça. Il faut plus raisonner en probabilité d'avoir une bonne brute à un R0 donné. Tout est dans la page de @Cavadore dont tu donnes le lien. Ce qui compte c'est la quantité de déphasage viable et ça cohérence temporelle. 

 

Il y a 3 heures, jgricourt a dit :

Sinon j'ai déjà vu des photo de la surface lunaire prise avec des lunettes achro de 150mm parfois même très courte mais seulement dans le rouge pour produire des images dignes de plus gros instruments, au début je trouvais ça irréel mais avec la théorie cela se comprend aussi.

Dans le rouge n'importe quel instrument a une pénalité de part la longueur d'onde. 
 

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Oui c'est vrai mais la probabilité diminue de manière exponentielle avec le diamètre à r0 constant d'où mon raisonnement finalement :)

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    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

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      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
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      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


    • Par lpalbou
      Hello à tous,
       
      Petite vue du soleil prise le 07 juin - j'ai une vidéo de 3h qui process depuis deux jours pour faire le timelapse, mais j'essaierai de la poster quand ce sera fini.
       
      Equipement:
      - Askar FMA 180
      - Quark Chromosphere (tellement d'aventures et de mésaventures, mais ce sera pour un autre post si j'ai le courage)
      - Player One Apollo M
      - Filter ERF 2" en premier élément du Askar
      - Réducteur après le Quark
      - Tilt Rowan
      - Daystar Flatcap
      - AZ GTI aligné avec un compas + tracking firecapture
       
      Traitements:
      - AS4! + ImPPG + Photoshop

       
      J'ai encore un petit problème de Tilt, la partie gauche / bas gauche étant plus flou, mais le setup se stabilise.
      Mon autre difficulté, c'est diminuer la luminosité du limb pour que ce soit plus naturel, notamment pour mieux voir la continuité des filaments sur / hors soleil
       
       
      Même équipement mais avec un Nikon 300mm F4 avec une bague 77 - 48mm pour mettre le ERF devant. Ca permet également de diminuer l'ouverture et augmenter le f-ratio pour le contraste:

       
       
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