Marc S

bord rabattu : avis des opticiens

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C'est vrai que le contraste diminue lorsque l'obstruction augmente.

Mais cela n'impacte pas la résolution qui n'est liée qu'à la taille (diamètre) de la pupille.

Du coup le contraste est perdu ? Oui en visuel car le couple oeil+cerveau ne reconstruit pas très bien ce genre d'information.

Mais en imagerie c'est une autre histoire ! On s'ébahi devant des images prises avec des astrographes dont l'archétype est le takahashi Epsilon ! On oublie vite qu'il est obstrué à presque 50% ... oui la moitié du diamètre. Et pourtant les images sont des tueries parce que s'il y a bien un truc facile à faire en numérique c'est bien de retrouver du contraste. De la plus simple manipulation d'histogramme (pour redresser une pente quoi) à accumuler des milliers d'images et appliquer des ondelettes pour aller fouiller dans les teintes grises et retrouver des pentes raides là où il n'y avait que des vaguelettes.

 

En imagerie tu devra accumuler plus d'images et traiter plus fort avec un instrument obstrué voila tout !

 

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Notre cerveau réagit beaucoup sur cette ligne rouge pour les détails les moins contrastés sur les objets planétaires brillants.

On la trace à partir de la MTF 10% à résolution nulle (à gauche) jusqu'à l'intersection de la demi-résolution optique en abscisse et la courbe MTF de l'objectif en traçant la verticale.

Ci-dessous l'effet en visuel de "perte de résolution" sur différentes obstructions centrales

cores.PNG

L'effet visuel simulé :

jupiter.PNG

 

Pour la photo : c'est plutôt l'extrémité droite de la courbe (relative frequency > 0.6)qui limite la résolution : limite de diffraction MTF 9%. Numériquement on pourra dilater le contraste.

Tout simplement parce que l'oeil n'est pas parfait ... et que quand on prend la photo : pas de passage dans un système optique équivalement à l'oeil.

Note il y a 3 autres courbes mais pas tout à la fois, je poste pour illustrer ce que Marc connaît bien.

 

 

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Cela illustre parfaitement mon propos vis à vis de l'obstruction.

En visuel c'est une catastrophe ; Jupiter dans un astrographe (type Epsilon, 48% d'obstruction) c'est vraiment pas terrible, il est préférable de prendre un petit newton de 115/900, voire un ETX 90 !

C'est ce qui rend les lunettes aussi attrayante d'ailleurs car le contraste y est maximal ... même si la résolution réelle y est médiocre (mais parfaite pour leur diamètre généralement inférieur).

Par contre la photo aide beaucoup pour passer de l'image obstrué à droite à celle quasi parfaite à gauche !

Il suffit de voir ce que l'on obtient partant d'une brute (registration+compositage) puis après le passage des ondelettes. La différence est édifiante même si on a RIEN gagné en résolution (tout se fait à la capture). Seul le contraste des zones (de différentes tailles parfois) est amélioré. Comme si finalement on remontait la courbe de MFT vers la courbe idéale à 45° qui signe un instrument ... non obstrué !

 

Tout cela pour dire que même avec un 500mm diaphragmé à 350~400mm cela te donnera de très belles images. Maintenant il faut voir ce que représente, en terme de surface et donc de perte de contraste global, l'utilisation du miroir en pleine taille malgré ses défauts de bords. Cela reste une erreur de l'ordre de L/4, c'est déjà très bien. Dans ces diamètres de toute façon c'est bien plus le ciel qui va dicter sa loi. Déjà qu'avec un 300mm les "bonnes nuits" se comptent sur les doigts chaque année, avec une telle galette tu aura peut être deux ou trois nuits parfaites ... par an (si c'est plus faudra penser à partager ton site d'observation).

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Pour être plus complet les courbes ftm en intégrant un L/3 et obstruction seront bien différentes.

Rien à voir avec celles plus haut.

Pour 350mm avec diaphragme le L/5 va dégrader relativement encore en se rappellant qu'un diamètre avec L/4 équivaut en gros au même obstrué à 31% parfait.

Ce sera moyen à bon sans plus selon les conditions de seeing, transparence du ciel, etc...

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OK,  patry

 

C'est dans quel ordre:

si j'ai un bon site.... je partage

si je partage...... j'ai un bon site ? 

 

:):)

 

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Il restera un bilan à faire.

Le bon site c'est 100nuits par an, transparence et stabilté d'atmosphère.

Ici en rp c'est images 6-7/10 dans une 150mm plus de 50 nuits.

Avec 350-500 ce sera en rapport 4-5/10 et encore vu le design newton pour illustrer (avec une précision optique similaire, L/6 pour la lunette.

Bref moyen à mauvais si installé ici. Cependant quelques rares coups possibles dans l'année, préférentiellement l'hiver en dessous de 0°C.

Mon opinion avec tests en appui.

Si vous avez possibilité de refuser ce mirroir faites-le, vaut mieux un réel L/5 sur le 500 avec une rugosité rms faible.

Le bord rabattu/relevé est très destructeur de contraste image même à L/2-3. Vous aurez sur les planètes comm une vision derrière un nuage de brouillard qui écrème beaucoup la perception.

Du vécu sur des tubes concernés. Rien à voir avec une notion de diamètre qui doit compenser.

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stanislas> A mon avis c'est beaucoup moins que cela !

Sur un bon site que j'avais avant mon déménagement (immeuble, entouré d'espaces verts, dernier étage, pas de vis à vis à moins de 150m), j'avais une à deux dizaine de bonnes nuits par an au C8. Avec le C11, nettement moins de dix, et sur mon nouveau site, je dois avoir moins de 5 bonnes nuits par an (celles où on regrette de ne pas disposer d'un instrument plus gros).

Par contre avec la 80ED, il faut vraiment que les étoiles "dansent" au zénith pour que cela se voit à l'oculaire. Du coup les bonnes nuits c'est presque ... "à chaque fois qu'il fait bleu".

C'est assez déprimant (du coup je sors l'instrument moins d'une fois par mois, vu en plus la configuration planétaire, ... et arboricole chez moi).

Avec William, il y a quelques années, on avait pas franchement pu départager mon C11 de son C14 sur mon site ... normal si on considère 3 ou 4 nuits prises au pif dans un intervalle de 15 jours ! Comme quoi imager en ville c'est très très bien !

 

Sinon, l'avantage d'un "gros" instrument c'est justement de disposer de beaucoup de flux, quitte à sous-échantillonner pas mal, on s'en fout. Le sous-ech. des uns, sera le sur-ech. des copains moins bien lotis et si au bout on a une belle image pourquoi pas ? Ainsi tu gagne en exposition, gagner sur le "lucky" de "lucky imaging" et tu peux accumuler encore plus d'images pour le filtrage ! De toute façon, avoir un 500mm à L/6, et L/30 rms c'est simplement pas possible à garantir financièrement j'imagine.

 

Marc S>

Fait des images d'abord, tu nous invitera après en fonction de ce que l'on verra.

De toute façon il n'y a pas 10000 solutions. Essaie avec et sans diaphragme (500mm, 450mm et 400mm) sur une même cible un même soir. Un bout de contre-plaqué, une scie-sauteuse, une vis au centre et un peu de fil pour bien être centré et le tour est joué.

C'est même pas dit que sur une nuit moyenne tu "vois" la différence.

 

Marc (P)

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pour la turbulence locale il ne suffit pas de s'élever à quelques mètres au dessus du sol mais il faut aussi s'éloigner des surfaces bétonnées et de toutes les sources de chaleur en général. chez les amateurs je n'en ai pas vu souvent qui réussissaient à faire les deux.

 

pour le 500, s'il est déjà opérationnel, une image exposée quelques secondes (pour moyenner l’éclairement) du miroir éclairé par une étoile en intercalant hors foyer un écran (comme un foucault loin en intra ou extra focal, ou comme un ronchi qui n'aurait qu'une seule barre utilisée d'un seul coté :) ) qui se silhouette sur le miroir devrait également montrer si le bord rabattu est prononcé ou pas et en donner l'étendue assez précisément. ça peut se faire à l'oeil aussi, ce n'est pas forcément plus simple pour évaluer le défaut.

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Il y a 2 heures, patry a dit :

Sinon, l'avantage d'un "gros" instrument c'est justement de disposer de beaucoup de flux, quitte à sous-échantillonner pas mal,

 

Salut,

 

en visuel planétaire aussi, le "gros" c'est primordial.

La vision ne fonctionne de façon optimale que si l'éclairement rétinien est assez puissant.

En raisonnant à grossissement constant, réduire le diamètre détériore les performances de l'oeil.

 

Donc, Marc, si tu peux garder tout le diamètre, ce sera tout bénef en visuel planétaire aussi.

Quant au ciel profond, n'en parlons même pas !

 

Fred.

 

 

Modifié par fred-burgeot
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patry> c'est ce que je compte faire : imager à 500, 450, 400 mm puis comparer. Je vais vous indiquer les résultats 

            Ici, je laisse le correcteur de champ.

 

 

asp06> OK pour le test visuel. Je vais enlever le correcteur de champ... Sinon il y a l'oculaire de test Ronchi chez pierre-astro

 

fred> suivants les manips précédentes je vais juger du défaut du BR. Au mieux je reste en plein diamètre.

 

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le correcteur de champ ne gène pas. pas besoin d'un oculaire de ronchi, tu as déjà un bulletin de contrôle ;) . là je propose de poser un écran (une carte de crédit par  exemple ) sur la sortie du porte oculaire mais pas au foyer mais en dehors (i.e. non focalisé) , et de regarder le miroir éclairé par une étoile un peu brillante :  le bord de l'écran se silhouette sur le miroir et s'il y a un bord rabattu un peu fort la ligne droite fait un crochet à son endroit.

 

edit : avec un ronchi ça ressemble à ça (si l'image passe) , avec un écran simple, c'est clair d'un coté et sombre de l'autre avec une démarcation à peu près rectiligne sauf près du bord s'il est rabattu.

 

image004.jpg 

Modifié par asp06
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On peut tout écrire, cependant c'est avec le style de défaut fourni qu'il faut écrire.

C'est une autre histoire.

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Je crois que la remarque au-dessus s'adresse à moi ?

J'ai bien écrit "si tu peux garder tout le diamètre", car dans le cas d'un bord rabattu vraiment pénalisant ce sera mieux de le masquer en effet. Il y a déjà eu plusieurs réponses pour aider Marc à évaluer l'impact de son bord rabattu sur l'image.

 

Autant on peut concevoir de masquer le fin bord (ce qui réduit le flux de façon complètement insensible), autant un masquage de plus d'un décimètre (comme évoqué) me paraît excessif. Dans ce cas ce qu'on gagne sur le front d'onde, on a des chances de le perdre largement au niveau physiologique.

 

Fred.

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Pour trancher, il faut tester, un petit test de rodier (image du défocus intra/extra) fait tranquillement sur la polaire avec la même taille et au moins 250 pixels sur la caméra ça aidera à déterminer le meilleur cache.

Si il faut de l'aide pour faire fonctionner : poste les images en fits, je crois me souvenir c'est le mieux.

J'ai retrouvé mes tests

http://atom.lylver.org/AstroSurf/ES-80ED-CF/rodier/

Avant colim. laser celui-là... , plein d'inclinaison : pas terrible de faire une collimation au pif avec un oculaire de 8,5mm sur un f6.

Les cercles ressemblent plus à mes patates trigonométriques quand je dessinais au tableau.

perl-dumbell-203-1200-20161031-22h.jpg

 

Modifié par lyl
détails

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Ce n'était qu'une remarque d'ordre général.

Ce bord tel que montré au bulletin est destructeur de contraste, il vaut mieux le cacher, au moins ceci.

La courbe ftm pour le diametre avec obstruction et L/3 n'a pas grand chose de commun avec celles montrées dans ce forum.

Au moins diaphragmer pour avoir le fameux L/4 compte tenu du bulletin fourni, peut-être 400.

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 ouch, sans les 9 premiers termes ça devient daubesque oui. 
Mais Asp06 t'a déjà dit quoi faire. 
 

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Lyl, tu me fais penser que  j'ai déjà réalisé ce test du winroddier.  (en 2012)

C'était avec mon ancienne caméra Platinum.....

J'ai fouillé dans mes archives et je retrouve une copie d'écran d'un résultat.

Cela donne l'image jointe mais il manque la fênetre (principale)du PTV et RMS.

Dans un autre (vieux) fichier je retrouve PTV= L/4 et RMS= L/24

 

Je pensais à l'époque remplacer le test roddier par un foucault au foyer et imager avec webcam.

J'ai toujours le matos (couteau+webcam dans un tirroire).

test Roddier.bmp

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Les images correspondantes IN et OUT à 3mm du foyer.

Qualité douteuse avec la Platinum.... et obstruction non circulaire au centre.

C'est mieux avec la QSI....

 

IN-3mm.jpg

OUT-3mm.jpg

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Je pense que tu n'as pas assez de pixels pour le meilleur test à faire. J'ai du recommencer sur conseil dans le fil que j'avais lancé à l'époque, ensuite me suis arrêtée vers 200x200pixels mais c'est mieux à plus.

Pour moi c'était plus facile : jour d'octobre très calme au Semnoz, très bonne condition, j'ai passé les deux tubes et le dob 203.

Sur un 500, il faut que tu sois stabilisé thermiquement et de bonne conditions : je vois plein de ronds sur la deuxième image qui me fond penser à des tâches ou de la buée sur la cam.

D'ailleurs en passant, ça m'aide de faire ça sur les cams pour savoir si je nettoie ou pas (j'ai la flemme de faire des flats pour une apo 80 :p)

 

Et tu peux empiler une série : ça gêne pas !

Modifié par lyl
empilement rodier

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Il y a-t-il une mesure à 90°?

Parce que là l'astig noie tout.

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Oui, je vais refaire cela plus sérieusement.

Avec la QSI, obstruction plus circulaire, plus de cable plat de la platinum qui coupe l'image, etc....

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oui à 90° pour voir si l'astig est mécanique ou optique.
C'est qui le nom de l'artisan qui a fait le miroir ? C'est bon à savoir si on quelqu'un demande conseil sur un fournisseur. 

Attention au Roddier, je n'ai jamais réussi à faire une mesure fiable avec malgré plusieurs tentatives. 

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Ah, ok. Non je n'ai pas tourné le miroir.

 

Mais comme tu le dis, je me souviens  avoir eu du mal à obtenir  quelque chose de correct et reproductible....

 

C'est pour cela que j'ai fait le test chez Amos...

 

L'artisan : Fullum au Canada

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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