vador59

Observer avec une lentille simple... une seule !

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Fabuleuse expérience, bravo :)

il y a 4 minutes, vador59 a dit :

SI des curieux sont intéressés...

Oui, faudrait nous donner tes coordonnées en MP ;)

Bonne soirée,

AG

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Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

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au 17eme siècle, à l'observatoire de Paris, les plus célèbres astronomes européens de l'époque, Cassini et Christiaan Huygens, que Colbert avait fait venir en France, observèrent les astres dont Saturne (l'anneau) avec des lunettes munies comme objectif, d'une lentille biconvexe d'une dizaine de cm de diamètre et de focale  F/300 soit 30 m de focale, il s'agissait d'une lentille au sommet d'un mât, orientée par un système de poulie-câble , c'est la fameuse " grande lunette à faire peur aux gens", dans Molière (les femmes savantes, je crois)  

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel me semble t-il, il y a eu un article dans la revue L'Astronomie, il y a plus de 20 ans

Signalons que pour réduire les aberrations géométriques, il vaut mieux une biconvexe à rayons de courbure égaux qu'une plan convexe de même focale pour cette lentille objectif.

 

 

,

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Modifié par MARCOPOLE
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Il y a 9 heures, ALAING a dit :

Oui, faudrait nous donner tes coordonnées en MP

 

Faites vous connaitre, msieurs dames !

 

Il y a 8 heures, JPP 78 a dit :

Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

C'est certain... Il faut surveiller sur la baie des ventes de matériel de physique, ça arrive de temps en temps mais trouver des lentilles de très longue focale nécessite un peu de patience (ou de chance).

 

Il y a 7 heures, MARCOPOLE a dit :

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel me semble t-il, il y a eu un article dans la revue L'Astronomie, il y a plus de 20 ans

 

Il en avait parlé dans son livre Les autres mondes: visions d'astronome il expose même la reconstitution de l'astroscope. Ici la manip' est différente dans le sens où je n'utilise aucun oculaire. Uniquement les yeux.

 

Il y a 7 heures, MARCOPOLE a dit :

au 17eme siècle, à l'observatoire de Paris, les plus célèbres astronomes européens de l'époque, Cassini et Christiaan Huygens, que Colbert avait fait venir en France, observèrent les astres dont Saturne (l'anneau) avec des lunettes munies comme objectif, d'une lentille biconvexe d'une dizaine de cm de diamètre et de focale  F/300 soit 30 m de focale

 

Les plus grandes lentilles de l'époque ont été fabriquées par Giuseppe Campani dont un monstrueux objectif de 240 mm de diamètre et 47 mètres de focale. La meilleure de ses lentilles est une 183 mm à f/265 (49m de longueur): le rapport de Strehl est de 0,94, plutôt pas mal pour une époque où on ne sait pas encore mesurer la qualité du polissage. C'est dire l'expérience et le coup de main du fabricant...

http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.755.5816&rep=rep1&type=pdf

Modifié par vador59
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A première vue ça ressemble à un gag du premier avril sans lentille d'oeil, mais c'est une belle expérience bravo :P...

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Il y a 1 heure, baroche a dit :

lentille d'oeil,

Je crois que c'est l'avantage d'être myope , focus réduit donc équivalent à un oculaire . xD

Paul

 

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Une grosse lentille posée quelque part et tu t'éloignes pour regarder dedans? Ca marche ça? o.O

Et la myopie qui change le grossissement. Décidément c'est fascinant l'optique et la lumière d'une manière générale.

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Il y a 9 heures, MARCOPOLE a dit :

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel

Mais Voui :)

Nous avons la lunette de Huygens à Triel ;)

 

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2005_03_25_Dscn4440.jpg.a7e93babdb79408f081c1a833771c904.jpg

 

5f92878f14aff_2005_03_25_Astropotes67892.jpg.b4ef1ea16031fd5858134fc6f471818a.jpg

 

Et on faisait même de l'imagerie avec :

 

5f9287b016f14_2005_03_25_Astropotes67974.jpg.557b4499b1defedfa9161455f01a6261.jpg

 

Pardon pour ce hors sujet . . . quoi que :)

Bonne journée,

AG

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En fait, cette démonstration (de vador59) semble être le pendant, dans le domaine de la visée vers l'infini, de l'observation  avec une loupe d'un objet, dans le domaine des courtes distances.

Une loupe suffit pour observer les nervures d'une feuille, par ex, mais sil 'on veut analyser plus finement ,le microscope qui comporte aussi un oculaire nous offrira une vision beaucoup plus détaillée. Microscope historiquement antérieur à la lunette et au télescope me semble-t-il...

 

 

 

 

 

 

   

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le 1er microscope était une goutte d'eau dans un trou, la goutte était quasiment une demi sphère, (on appelle cela en optique lentille demi-boule)

évidemment il n'y avait pas d'oculaire

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J'évoque les instruments manufacturés, pas les constatations, pertinentes certes, tirées de ce que la nature nous offre.

Nuance...

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Il y a 1 heure, ALAING a dit :

Nous avons la lunette de Huygens à Triel

Dis donc Alain, ils ont une drôle de tête les gens chez toi xD

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Il y a 3 heures, CB7751 a dit :

Une grosse lentille posée quelque part et tu t'éloignes pour regarder dedans? Ca marche ça? o.O

Et la myopie qui change le grossissement. Décidément c'est fascinant l'optique et la lumière d'une manière générale.

 

J'ai cru à une grosse blague aussi quand j'ai lu ça la première fois... et puis j'ai testé et je suis conquis ! Il faudrait que j'essaie de prendre des images au smartphone pour vous donner une idée (quand la météo se sera décidée à être de la partie, c'est-à-dire d'ici 6 mois minimum). Evidemment si on augmente la focale, on peut grossir encore davantage (dans le lien que je donne plus haut, théoriquement plus de 500x... mais bonjour la galère pour pointer et surtout pour suivre ! )

 

Il y a 2 heures, ALAING a dit :

Mais Voui :)

Nous avons la lunette de Huygens à Triel

 

C'est exactement ce qu'il faudrait que je construise pour gagner en stabilité et en confort... Par contre si tu as des infos sur cet astroscope de Triel, je serais intéressé ;)

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Il y a 7 heures, vador59 a dit :

La meilleure de ses lentilles est une 183 mm à f/265 (49m de longueur): le rapport de Strehl est de 0,94, plutôt pas mal pour une époque où on ne sait pas encore mesurer la qualité du polissage. C'est dire l'expérience et le coup de main du fabricant...

Je m'insinue car, fan de Galilée et de de Vinci, j'ai commencé par ce genre de formule vers l'âge de 11 ans (en 6 ème)

0.94 de strehl correspond de façon proche au strehl théorique sur une lentille simple équiconvexe de ce f/D et de ce diamètre lorsqu'elle est utilisée à l'infini.

 

Ce sont les débuts de l'optique, on construisait les lentilles simples ainsi ; puis les premières formules d'achromats de cette façon. (ex : Littrow au 18eme siècle)

Donc, on fabriquait et contrôlait une lentille par raie d'interférence ou disque d'Airy à la distance 2f. (méthode de Bessel et Silbermann)

 

Pour ce faire : on alternait la lentille convexe sur l'outil concave à chaque séchée : garantie de rayon de courbure par approximation itérative.

Le principe de Newton s'applique : le polissage effectué ainsi permet d'approcher la courbure d'une sphère parfaite.

 

On déborde (détourait) ensuite la lentille, ce n'est pas toujours nécessaire si on obtient l'épaisseur 0 (zéro) au bord. Pour une équiconvexe, on atteint la perfection, au doigté près du polisseur. Et bonus, le centrage optique / mécanique est obtenu "ipso facto"

 

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Plus le f/D augmente plus le doigté et la dextérité compte. Le compromis est entre f/D f/170 et f/350 pour un diamètre de 100mm.

 

Puis les verres flints ont fait leur apparition, progressivement les f/D ont raccourci avec la naissance des achromats. Pour des raisons de facilité, la complexité s'est ajouté mais on conservait la fabrication en étapes pour pouvoir se baser sur la qualité de l'étape précédente.

 

---------------------------

 

La référence de l'achromat moderne est 100mm f/12 en N-BK7/N-F2 dans les livres récents ; Danjon et Couder donnait un minimum de f/11.2  soit 11.2 * D2 en cm pour les spécialisés planétaires avec des verres Parra-Mantois soit 130f14.5 en extrapolant sur un achromat ces mêmes matériaux.

Zeiss après 1900 avait posé la limite avec l'objectif E130 : 130f15 en F2/BK7 (verres avant la réforme écologique :) ils contenaient encore beaucoup de plomb , d'arsenic etc.) et profitait de la petite marge sur le chromatisme pour les caler un peu plus haut sur la raie verte e=546nm pour le repliement qui est facile à mesurer avec une lampe à décharge au mercure et régler le chromatisme avec des lampes au cadmium (raie F'=480nm et C'=643nm)

La tradition antérieure étant de caler sur les raies D 588, F 486 et entre C 656 et B 687 : c'était avant la sortie du verre BK7 qui change un peu la donne par rapport au K7 pour la variation d'index autour de 500nm

( Note : l'appairage K7-F2 est très bon mais le verre est plus cher à fabriquer et moins stable chimiquement etc etc

https://www.filmetrics.com/refractive-index-database/Schott+K7

https://www.filmetrics.com/refractive-index-database/Schott+N-BK7

)

Modifié par lyl
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Il y a 4 heures, vador59 a dit :

Par contre si tu as des infos sur cet astroscope de Triel, je serais intéressé

Je n'ai pas vraiment d'infos particulières :)

Ce que je peux en dire :

C'est un objectif monté sur un mât avec un système de poulies ( un peu comme un mât de drapeau) pour monter ou descendre l'objectif.

Ensuite, cet objectif est monté sur une rotule avec un système de contrepoids et un câble que l'on tend à l'aide du chevalet porte objectif.

Le système de rotule/contrepoids permet lorsque le câble est tendu d'avoir l'objectif pile dans l'axe de l'oculaire.

Je pense qu'en fouillant sur le net on doit pouvoir obtenir plus de précisions.

Bonne soirée,

AG

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Il y a 1 heure, lyl a dit :

Plus le f/D augmente plus le doigté et la dextérité compte. Le compromis est entre f/D f/170 et f/350 pour un diamètre de 100mm.

(...) Danjon et Couder donnait un minimum de f/11.2  soit 11.2 * D2 en cm pour les spécialisés planétaires avec des verres Parra-Mantois soit 130f14.5 en extrapolant sur un achromat ces mêmes matériaux.

 

Les courbes des singlets ! Dingue quand même: des lunettes à faire peur mais une qualité bien supérieure à bien des achromats modernes (modulo la dextérité manuelle pour obtenir un beau polissage).

 

Huygens préconisait F=15,3xd², soit un peu plus de 15m de focale pour une lentille de 100mm pour être "diffraction limited".

 

Les anciens s'y connaissaient, l'expérience compensant les approximations théoriques.

 

il y a 13 minutes, ALAING a dit :

Je pense qu'en fouillant sur le net on doit pouvoir obtenir plus de précisions.

 

Effectivement on trouve des choses, j'en ai même fait un dossier... ;) Ma question était surtout de savoir si tu avais l'occasion de jeter un oeil dedans et si des observations étaient encore organisées à l'occasion.

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il y a 1 minute, vador59 a dit :

Ma question était surtout de savoir si tu avais l'occasion de jeter un oeil dedans et si des observations étaient encore organisées à l'occasion.

Bien sûr :)

On a regardé plein de fois dedans et même sur ma dernière photo, j'ai une caméra raccordée pour prendre quelques films ;)

J'ai quitté Triel pour cause de retraite et retour au pays dans le Sud-Ouest mais on est toujours en contact.

En ce moment le Parc aux Etoiles qui héberge le Centre Astronomique des Yvelines ( l'observatoire de Triel ) est fermé pour cause de travaux d'aménagement et . . . de covid.

Par contre, oui, en temps normal, il y a eu des soirées où le public a pu jeter un oeil dans cette lunette ainsi que dans la lunette Apoil :)

Bonne soirée,

AG

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oui, de passage amical à Triel (peut être lors des star party), c’était vraiment étonnant et amusant que d'observer dans ce montage qui marchait, ma foi pas mal du tout.

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Il y a 19 heures, JPP 78 a dit :

Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

Sur Cloudynights, quelques membres ont ouvert une discussion sur ces lunettes historiques avec une seule lentille pour objectif et ont réalisé quelques exemplaires étonnants :

 

https://www.cloudynights.com/topic/706490-17th-century-and-modern-single-lens-refractor/#entry10174770

 

Un amateur fabrique et vend même des lentilles de petits diamètres à trés longue focale pour ceux que cela intéresse :  

 

https://www.cloudynights.com/topic/393564-biconvex-lenses-with-high-focal-ratio-for-sale/page-3#entry9626481

 

(voir messages n° 67 et 68 de cette page internet).

 

Il y a aussi Adriano Lolli qui vend des lots de deux lentilles conformes à celles d'une des lunettes de Galilée pour construire une réplique exacte si le coeur vous en dit :

 

https://www.adrianololli.com/articolo.asp?ID=6041

 

Il y a parfois Surplusshed qui vend des lentilles simples à longue focale :

 

https://www.surplusshed.com/pages/item/L3919D.html

 

Modifié par oliver55
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wow la séparation blanc/noir est nette => absence de reflet entre les lentilles si c'était un doublet. Ça explique l'utilisation assez fréquente en solaire : pour maximiser le contraste.

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Voici l'apparence du spot calé raie D (en jaune-orange pour le contraste maxi de l’œil en planétaire) d'une 100mmf~337 en BK7, le rouge H-alpha est presque diffraction limited. Le vert 546nm est juste à la limite. Et, comme par hasard... l'image de droite calée sur le pic de sensibilité lumineuse de l’œil à 555nm en lumière du jour: spot H-alpha et H-beta se superposent. => taille de spot minimale, l'oeil reçoit un maximum d'énergie au grossissement équipupillaire ( 1/2 D ).

Pas besoin que ce soit apochromatique en visuel, juste achromatique entre le critère de Sidgwick et Conrady.

Ci-dessous : calage planétaire (contraste maxi) et calage grand champ (spot minimal, énergie maximale ->max de magnitude/luminosité possible)

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--------------------------

 

Voilà ce qui se passe maintenant quand on passe à l'achromat.

On prend la combinaison de verre comme le faisait Dieter Lichtenknecker : équiconvexe en crown K5 et flint plan-convexe collé ou huilé en verre F7 (deux vieux verres conçus il y a plus de 120 ans. format optique de Clairaut, amélioration du Littrow avec les verres apairés pour)

Le crown K5 est fabriqué comme pour une lentille simple mais l'outil est aussi un verre optique : en flint F7

Comme dit plus haut, les lentilles sont polies les unes sur les autres sauf le plan arrière du flint qui est poli complètement plat : on sait faire aussi avec une méthode fiable itérative.

J'ai ajouté la couleur violette sur celui de gauche pour illustrer que le halo pourpre ou bleu est invisible.

A droite, modernisation : le f/D réduit de dix fois à f/34  sans le violet. (j'ai supprimé, il n'est pas pertinent) => On retombe sur le même type d'image que la lentille simple mais avec un bleu plus concentré.

 

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Ce qui a conduit pour le format commercial de l'époque à raccourcir jusqu'à f/15, le halo violet et bleu devient présent mais visuellement il n'est pas gênant.

La limite est plutôt due à la coma hors d'axe qui commence à se faire sentir sur ces montages quand le f/D se réduit, on a atteint la limite pratique : la taille angulaire de la Lune.

On voit ainsi le bond sur la taille des instruments avec l'arrivée des achromats sans perte de la qualité, le piqué dans le jaune-orange, image de droite (510nm bleu ciel, 616nm violet)

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Au  bord de la Lune : 15' hors d'axe, le strehl baisse à 0.92, ça baisse un peu en qualité à ~ x2D utile (200x) sur le bord mais ça reste bien plus élevé que les quincailleries mal faite.

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Note : j'ai simplifié avec l'histoire du doublet collé => pas besoin de gérer les reflets entre lentilles. A cette époque les traitements anti-reflets étaient inexistants. Donc on s'arrête grosso-modo au début du 19eme siècle, vers l'époque napoléonienne. C'est avec ces formules que l'on concevait les longues-vue de marine avec des objectifs de 4cm à 6cm environ, ainsi que les théodolites de mesure ayant permis une avancée dans la cartographie terrestre.

 

Pour s'en passer on était obligé de désolidariser le polissage des lentilles du doublet, c'est là que le problème de précision de fabrication commence et on sort du sujet de la facilité qualité de réalisation, possible en aveugle.

On arrive à l'époque de Littrow, Herschel, et surtout Fraunhöfer et Guinand qui ont permis de faire le bond suivant au-delà des 60mm de diamètre et ainsi de regarder les étoiles (les planètes et les petits objets de la série Messier)

Simple mais efficaces les anciens : en plus ils avaient tout démontré mathématiquement. Ensuite, on a commencé à créer des tables des courbures suivant les verres et le métier d'opticien s'est fortement complexifié, exigeant des contrôles optiques pour les objectifs de plus de 60mm ou dés qu'on souhaitait atteindre/dépasser x150 en grossissement.

C'est à dire autre chose que de l'optique de supermarché de maintenant, le genre de bricole plastique que l'on retrouve sur le bon coin, entremêlé avec du vrai matériel genre made in Japan bradé au même prix.

-----------------

Pour ceux qui en aurait le courage : CGDM (verrier chinois) vend encore ces verres jusqu'au diamètre 160mm ce qui permet de faire un doublet de grande qualité de 154mm à f/18. (2m80 de focale)

Le verre équiconvexe étant facile à contrôler dans une pièce de 5m de long. Un néon vert (masque de 30mm de diamètre maxi) ou une lampe sodium, la lentille à 2m25 environ, l'image de haute précision se forme à 4m50 environ. On utilise alors un oculaire de Ronchi pour estimer la qualité de la mise en forme (avant polissage) comme la première image au-dessus. Les raies doivent apparaitre peu déformée et la séparation clair/noir bien tranchée.

Si c'est bon, on finit le polissage avec de la poix sur toutes les faces, on réassemble avec le plan concave qui à servi pour la forme avec un filet d'huile silicone spéciale optique ou de colle molle moderne pour les grands doublets collés et le tour est joué.

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K5-F7
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Il y a 22 heures, ALAING a dit :

C'est un objectif monté sur un mât avec un système de poulies ( un peu comme un mât de drapeau) pour monter ou descendre l'objectif.

Ensuite, cet objectif est monté sur une rotule avec un système de contrepoids et un câble que l'on tend à l'aide du chevalet porte objectif.

Le système de rotule/contrepoids permet lorsque le câble est tendu d'avoir l'objectif pile dans l'axe de l'oculaire.

 

Salut Alain,

J'ai déniché le télescope aérien de Triel, c'est superbe. J'adorerais aussi lorgner dedans !

 

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Lolodobs le dévoreur de monde 👽

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Enfin bon, ça reste anecdotique à côté de la grande lunette 225/3400 polie par les frères Henry. (elle dispose de quoi grossir 600x)

L'intérêt est historique (30 Décembre 1683)

http://articles.adsabs.harvard.edu//full/1951C%26T....67..128M/0000130.000.html

Elles sont entre f/98 et f/130 ce qui est peu pour rivaliser avec un achromat du 19eme siècle.

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Il y a 1 heure, lolodobs a dit :

J'ai déniché le télescope aérien de Triel, c'est superbe. J'adorerais aussi lorgner dedans !

C'est bien elle :)

C'est possible de regarder dedans lors d'une animation publique mais . . . quand maintenant ?

Voilà une Saturne que j'ai faite avec :

SATURNEHuyg2_rcol09rtx20rtxirispsp.jpg.8bafd04255442b2a09085374496a87db.jpg

AG

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      . 23h30 C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) (vir)
      . 00h T CrB super Nova 
      .hcg68 (ccv) 5gal +étoile orange nav7
      . 00h30abell 39 (Her)astro surf mag 
      .2h30 hcg79 sextet syfert  n7
      . 3h X-nebula (cygne)SIMEIS57  nag20 +UHC /Hbeta exité par HD193793
      .3h30 C/2021 S3 (PANSTARRS) (cyg)
      . 04h M57Asurf maga F. Morat
      . 04h30 M27 N biver
      . 4h45 FENÊTRE DE BAADE NGC6522/6528 
      . 05h Little gem NGC6818 + Gal ngc 6822(SAG)
      . 05h M54 (sag)  AG accreté par voie lactée appartient Galaxie Sagittaire (coeur) (ngc4147[Com23h], 5634[Vir1h], 6284[Oph3h30] aussi Galaxie Sag).
       
      plus les listes des copains il y en avait largement assez !
       
         Le lendemain matin après le petit déjeuner que l'organisation offre je me suis arrêté voir Loïc avec Yannick. Dans sa lunette double stack la vision fut dantesque! Sur le soleil une protubérance énorme, d'une dimension d' au moins une dizaine de terre,  formée de plusieurs panaches mis côte à côte  m'a fait penser à quatre arbres plasmatiques s'élançant dans l'espace. Sur le disque l'énorme tache AR 6545 faisait à peu près une quinzaine de terre. Christophe me l'avait montré en lumière blanche quelques heures avant et là en H alpha des rivières de plasma  serpentaient, écartelaient la tache en une soixantaine de sous-unités. Loïc passait du simple au double stack, de la vision monoculaire à la vision binoculaire pour notre plus grand plaisir. Il est d' une grande gentillesse dans ses explications, un vrai régal de parler avec lui.
      Un moment assez fort fut l'échange avec Julien Crespin d' ''immersive adventure'' qui utilise un planétarium mobile pour faire des séances au public et dans les écoles. Il nous a montré les possibilités du système au planétarium de Tauxyni, par exemple conduire la jeep lunaire d' Apollo. Je me suis bien éclaté... Au-delà de l'astronomie Julien propose un authentique cinéma immersif avec des films sous-marins et autres.
       Nico du cercle de l'hyper rouge, un astram habitant près de Tours, est passer à notre campement, nous avons échangé sur les années passées. Il fait du visuel assisté, c'est très intéressant pour plus tard si mes yeux deviennent défaillant.
       La première journée s'est passée avec nos voisins autour de bonnes victuailles, réglage de nos téléscopes et observations solaires en lumière blanche et H alpha.
       Avec Christophe on est allé faire la conférence de Fabrice Mottez chercheur spécialiste des étoiles à neutron, ces étoiles  du bestiaire galactique sont très surprenantes avec leur caractéristiques hors norme.
      Avec Jonathan nous avons projeté qu'il vienne  à la nuit tombée avec sa bino à vision  nocturne scruter le duo NGC 3067 + 3C232. Après avoir mangé ensemble, sans prévenir, il m'a mis entre les mains le joystick de contrôle de son drone, c'était la première fois que je pilotait ce genre d'engin. Au début je n'étais pas très fier puis j'ai pris de l'assurance et me suis aperçu que c'était très maniable. J'ai quand même fait un tour des campements autour de l'observatoire puis une balade d'au moins un bon kilomètre! 
      Après quelques débats passionnés avec les copains et copines nous avons eu le plaisir de voir arriver Fred Géa . Maïcé  quand à elle était en balade sur les campements.
       À la nuit tombée, direction le 460mm, NGC 3067 tomba rapidement à 250X, son fuseau trapue d'un rapport 1/3 contenait des zones plus ou moins lumineuses. Juste à côté j'ai repéré le petit triangle d'étoiles, le quasar 3C 232 apparaissait par intermittence au milieu. Au gré de la turbulence je pouvais admirer des photons qui avaient mis 5 milliards d'années à me parvenir. Je me sens toujours petit devant ses objets vertigineux. Ce quasar est étudié par les astrophysiciens parce que c'est à cette époque que l'expansion de l'univers s'est remis à accélérer.  Jonathan est arrivé, il a fait le réglage de sa bino et tout le tableau était maintenant très clair. La galaxie très lumineuse et le quasar évident. Arrivé entre-temps Sylvie aussi a pu profiter de l'étonnant dispositif. Fred Géa avait envie de voir des galaxies en interaction donc nous sommes allés admiré les siamoises dans la Vierge, elle m'ont fait penser aux antennes vu la veille . Oh, une belle apparition de Maïcé... Elle  voulait voir sa danseuse de flamenco dans la grande Ourse, NGC 3718 plus 3729 et hickson 56 dans le même champ. Belle découverte que cette  grande galaxie déformée faisant pensé et une danseuse, accompagnée de son partenaire et  ses enfants. L'image était bonne, même le petit Hickson 56 s'est laissé détaillé. J'ai eu le plaisir de multiples passages, aussi bien des amis avec qui j'étais venu mais aussi des autres club et des inconnus, tous profitaient  des cibles du moment. J'ai pu observer M51 dans la nouvelle petite lunette grand angle de Fred Farrugia, puis nous sommes allés tous les trois avec sa compagne Marine sur le hibou et la planche de surf dans la grande Ourse. N'arrivant pas à voir le hibou je suis retourné a mon 460mm pour en avoir le cœur net. Là je l'ai observé, belle nébuleuse planétaire avec deux échancrures noirâtre formant les yeux de l'animal. Toute la nuit nous avons eu des échanges passionnés, enthousiasmés et riants sous les étoiles. Pierre Vesper  dans un de ces fameux compte-rendu, Carpe Noctem ll, m'avait mis l'eau à la bouche sur la fenêtre de Baade. C'est ainsi que peut avant l'aube nous nous sommes rendus dans une déchirure de la Voie lactée, un trou qui nous montre la région centrale non masquée par les poussières interstellaires. Ici dans le Nagler 16  deux amas globulaires se laissent observer. NGC6522 et NGC6528 un peu ovales sont assez lumineux dans le 460mm. Avec L'OVNI B de Jonathan ils deviennent bien sûr très évidents. Encore une nouveauté pour lui comme pour moi!  À l'aube naissante, nous sommes allés nous coucher, c'était la deuxième nuit blanche.
       
         Quelques heures après vers 9h30 je me suis réveillé, il commençait à faire chaud sous la tente et puis les gens autour commençaient à s'agiter. Même fatigué, les belles images de la nuit m'assaillaient et les pensées d'une nouvelle journée riche me levèrent. Le ciel bleu ne nous avait pas quitté...Après la douche et un solide petit déjeuné avec les copains du club on est retourné voir Loïc et sa double stack . Les protubérances hérissaient tout le pourtour du soleil, l'énorme  elle avait un peu baissé. Mais la grosse tache était toujours  bien là, avec ses chenaux de plasma modifiés par rapport à la veille. Cyril Blanchard nous a rejoint et après avoir observé je lui ai posé la question de la restauration de la grande lunette de Meudon. Il nous en a raconté les diverses étapes et j'ai pris son contact pour pouvoir faire cette belle visite. Un peu plus tard Nicolas Biver m'a montré des bandes dessinées de science-fiction auquel il avait participé, les dessins sont superbes, les planètes réalistes et à la fin de chaque ouvrage quelques pages plus scientifiques sont là pour camper les connaissances. Sûr que j'essaierai de nous les procurer pour l'association.
       En me reposant j'ai repensé qu'il y a deux ans  avec Fred Burgeot nous avions observé ''the box'' l'amas hickson au-dessus de la chevelure de Bérénice. Je l'ai rajouté à ma liste pour le soir. À la nuit venue je me suis campé à l'observation de ces quatre galaxies groupées. Je commençais à les détailler lorsqu'une envie pressante me fit aller le long du champ d'à côté. À peine fini que j'entendis une voix féminine derrière moi me criant ''les aurores boréales arrivent''. Un peu gêné, J'ai regardé au nord et une forme rosâtre grandit, je me suis précipité au campement pour prévenir tout le monde. Nicolas est sorti de sa tente et il m'a expliqué les prévisions que donnait Cyril d'après un site spécialisé de mesures. Un BZ négatif et un  KP à 9 signifiait que l'épisode serait plutôt intense. Sur l'appareil photo de Nicolas  le fond de ciel était rose. Effectivement je me suis aperçu que tout le nord devenait rose criard puis il s'est envahi de colonnades roses violettes brillantes. Jamais je n'avais vu un tel spectacle. J'ai téléphoné à ma femme pour qu'elle puisse voir ses lueurs fantasmagoriques avec ma fille mais elle n'a pas réussi depuis chez nous. Pourtant Jean-Pierre et Anne ont pu les observer et les photographier depuis les environs de Troyes. De notre côté Christophe photographiait sous tous les angles. Marine me montrait en temps réel les photos prise avec son iPhone, c'était vraiment beau. Beaucoup d'astrams photographiaient et d'autres comme moi admirait le spectacle à l'œil nu. Philippe à monté son APN sur son 460mm, il était sur M51 que je voyais au travers de la lumière rouge. En visuel, au travers des colonnades nous pouvions voir les constellations de Cassiopée, de la grande Ourse, du dragon... les piliers lumineux avaient maintenant envahi les trois cinquième du ciel montant plus haut que le zénith derrière nous, jusqu'à Arcturus du Bouvier. Fabrice Motez qui campait non loin de nous, le même qui nous avait fait la conférence sur les étoiles à neutrons est aussi spécialiste des aurores boréales . Il nous dit que nous étions devant un orage géomagnétique d'une ampleur extraordinaire. Et nous pouvions jugé de l'aspect hors du commun du phénomène. Quand même, être devant des aurores boréales en sweat-shirt avec un  punch coco à la main c'était pas banal... Des deux clairières contenant les campements d'astro-amateur des acclamations montaient à chaque fois que le phénomène se renforçait. Plusieurs vagues aurorales, quatre au total durant la nuit, formaient des rideaux de piliers roses, bleus, violets se déplaçant imperceptiblement devant les constellations. Deux blob lumineux de chaque côté Est et Ouest apparaissaient puis disparaissaient suivant les vagues. À un moment donné un bolide a fendu les piliers sur le côté gauche et a explosé dans une lueur verte électrique. Quelle chance de pouvoir voir un tel spectacle! Au  nord  il y avait une forêt, la lueur Aurorale  était tellement intense que les oiseaux se mettaient à piailler croyant que le jour était de retour. A chaque épisode aurorale nous les entendions. Dans cette ambiance magique nous avons observé jusqu'à l'aube. Tous les télescopes  étaient orphelins, leurs propriétaires étaient ébahi, subjuguer devant le spectacle. Puis vers 4h 30 il ne restait plus grand monde, les observateurs s'étaient couché petit à petit. Avec Régis nous avons vu une dernière fois les piliers au-dessus de l'aube naissante dans un dernier baroud d'honneur. Quelle nuit fantastique! C'était la troisième nuit blanche. 
       
         Le samedi matin en nous levant tout le monde ne parlait que de ça, tout le monde avait des anecdotes. La fatigue des trois nuits blanches était oubliée. En fin de matinée Fred et Marine nous ont quitté pour faire un vol en hélicoptère au-dessus de la Loire et ses châteaux. De mon côté j'ai installé mon matelas à l'ombre d'un camion, il faisait au moins 40 degrés sous ma tente. Je me suis reposé quelques heures et avec Philippe et Christophe nous sommes allés chercher quelques rillettes qui étaient à vendre chez les exposants producteur locaux. Il y avait aussi l'exposition d'une artiste qui se servait du verre et d'oxydes métalliques pour faire des sculptures. Dans son style on pouvait voir certaines analogies avec l'astronomie. J'ai discuté avec elle et lui ai suggéré le nom de quelques objets astronomiques ressemblant à ses créations. Ensuite nous sommes allés voir le collectionneur Gérard Odile qui exposait ses formidables météorites, nous avons longuement échangé avec lui notamment sur le rassemblement à Ensisheim. 
      Et vint l'heure de l'apéro collectif où Jean-Louis Dumont a fait ses remerciements. Puis il est revenu sur les aurores boréales de la nuit passée. C'était un peu les bougies pour fêter les 10 ans des NAT. Un autre membre de la SAT m'a dit que ça allait être difficile de faire mieux l'année prochaine.Mais qu'il projetait de nous mettre deux Lunes dans le ciel ou qu'ils essaieraient de prévoir un écrasement de météorite dans le champ d'à côté avec une battue à l'issue. Nous pourrions ramener chez nous les trouvailles météoritiques... 
      Plus tard dans l'après-midi Fabrice Mottez nous a changé le theme initiale de sa conférence pour en faire une sur les aurores boréales . Durant le souper Marine et Fred nous ont expliqué ce qu'ils avaient survolé en hélicoptère et nous ont montré quelques vidéos à couper le souffle. Puis après la soirée ce fut la dernière nuit du séjour. Le ciel était beaucoup moins clair que les trois nuits précédentes. J'étais sur M27 lorsque un grand colosse passa à côté de moi. Je l'ai interpellé pour qu'il jette un œil à l'oculaire. Puis il m'expliqua qu'il ne faisait pas partie du rassemblement mais que la veille avec ses deux copains il était dans un chemin à côté et qu'ils avaient observé eux aussi les aurores boréales toute la nuit en fêtant l'anniversaire de leur copain Sofiane. Justement celui-ci et un autre copain arrivaient. Là il me dirent qu'il ne connaissait personne et qu'ils aimeraient en savoir plus sur le ciel. Nous avons fait le tour de quelques étoiles intéressantes et le ciel c'est vite couvert. Je leur ai dit que l'association de Tauxigny les accueillerait certainement pour leur en montrer davantage. Il etait déjà deux heures du matin et avec Philippe nous avons démonté les deux 460mm puis nous sommes allez nous coucher. Le  lendemain matin tout le monde rangeait les campements, nous sommes allés déjeuner, avons fait le tour des divers amis pour leur dire au revoir et sommes repartis pour Troyes.
       
      Cette édition des NAT est la meilleure à laquelle nous avons participé depuis 2015, nous avons pu observer tous les soirs et les aurores en auront été l'événement magistral. Les 10 ans ont été extraordinaires et resteront gravés dans les mémoires. 
      Aux RAP à Craponne-sur-oson c'est 300 astrams qui ont profité du spectacle ! 
      À l'heure où je finis ce récit nous sommes le samedi d'après le séjour et hier je me suis rendu avec Anne au planétarium d' Épinal pour prendre des renseignements pour notre association. Là-bas Didier Mathieu nous a reçu et nous a expliqué pendant environ 4 h sa vision du monde des planétarium mobile. Il est plein de bonnes idées. À la fin il nous a fait une projection 12k dans le planétarium en dur de Dark side of The Moon réalisé pour les 50 ans de l'album par l'équipe artistique de Pink Floyd ! L'album sur système d'enceinte Focal et le montage vidéo sont parfaits, un voyage psychédélique dans notre galaxie. Ce cadeau je ne l'oublierai jamais aussi.
       
      Par moment l'univers se rappel fortement à nous quand même...
       
      Lolodobs le dévoreur de monde 👽 
       
    • Par Zeilyu
      Bonjour, je suis débutant en astronomie et j'aime bien l'idée de jumelles pour débuter, des jumelles polyvalentes,
      mais surtout bonnes pour l'astronomie à moins de 250 euros si possible.
       
      D'après ce que j'ai pu comprendre des différentes caractéristiques celles ci m'intéressent beaucoup : 10x50, BAK-4, prisme porro, traitement entièrement multicouches (FMC), étanches, avec un dégagement oculaire min de 15, évitement au possible des aberrations chromatiques, verres ED (ok dans cette gamme de prix je crois bien que ce ne soit pas possible)
       
      Il y a déjà quelques jumelles que j'apprécie sur le papier :
      -- Nikon EX 10x50 (en vente un peu partout)
      -- TS-OPTIC 10x50 (en vente www.astroshop.de - connaissez vous ce site vraiment très mal noté sur trustpilot.com - que vaut-il ?)
      -- Vortex Diamondback HD 10x50 (en promo actuellement sur topoptics.biz - connaissez vous ce site ? -  que vaut-il ?),
      -- Olympus 10x50 S ( je n'avais pas du tout fait attention à ces jumelles, mais elles sont les moins chères et notées 4.6 sur 17 146 évaluations sur amazon ??)
      -- Nikon PROSTAFF 5 10x50 (je n'ai pas encore très bien étudié)
      Y a-t-il des jumelles qui se démarquent parmi celles-ci ?

      Y a-t-il une autre jumelle meilleure dans cette gamme de prix (Bushnell ?) à l'heure d'aujourd'hui (mai 2024)
       
      Merci à tous
    • Par Cyrille Thieullet
      Bonjour,
       
      Je vous partage un doc qui résume les derniers tests de collimation que j'ai fait sur ma FSQ 106 ED en utilisant WinRoddier.
      Il y a les liens vers tous les fichiers ser de mesure pour celles et ceux qui voudraient s'amuser avec.
       
      http://www.astromist.com/tmp/fsq106/20240518_Colimation_FSQ106.pdf
       
      La difficulté avec cette lunette est d'ajuster la collimation tout en ajustant le positionnement de la distance de la lentille frontale avec celle de derrière pour minimiser l'aberration de sphéricité. Et sans avoir essayer de modéliser la chose, la précision de réglage pour annuler l'abberation sphérique me semble être de l'ordre de quelques  dizaine de millième de millimètres. C'est à dire quasiment rien comme mouvement sur les vis de devant et plus un jeu avec l'élasticité de serrage...
       
      Peut être que d'autres ont cette exprience d'ajustement sur cette lunette ? Je suis preneur.
       
      Cyrille
       
    • Par Benjamin Poupard
      L’histoire dans laquelle vous allez entrer est certainement une histoire que l’on peut qualifier de fantastique ! Pour preuve, vous y traverserez le Mordor, y croiserez un Grand Ancien, et il arrive même qu’on y mange des madeleines ! Mais c’est pourtant bien une histoire d’étoiles. Et elle commence avec… une liste !
       
      Peut-être que vous aussi, vous tenez une liste de trucs à vivre au moins une fois dans votre vie ? Comme, vous savez, visiter le Machu Pichu … ou manger de la purée avec les doigts. L’astronome qui sommeille en moi tient également une telle liste, d’ailleurs assez longue. Dans cette longue liste, j’ai déjà pu cocher “observer une éclipse totale de Soleil”, “observer une pluie d’étoiles filantes”, “voir la lumière zodiacale”, et d’autres trucs plus exotique comme “voir Triton” ou “dessiner une supernova”... Mais la case “aurores boréales” restait encore à cocher !
       
      Pas la case la plus facile à remplir, soit dit en passant, puisque pour des raisons mêlant géographie et magnétisme terrestre, les aurores restent rares aux latitudes qui sont habituellement les miennes, obligeant alors à envisager de voyager plus vers le nord. Il arrive toutefois qu’en période d’intense activité solaire, on arrive à en photographier quelques bribes rougeoyantes jusque chez nous. Mais voilà, de mauvais concours de circonstances ont fait que je n’avais jamais réussi à photographier une aurore boréale … jusqu’à cette soirée du 10 mai. 
       
      Mais je me perds déjà, et commence mon histoire par la fin !
       
      Il faut donc remonter le fil de cette histoire, revenir quelques heures en arrière, au matin de ce 10 mai, et surtout jeter un oeil à 150 millions de kilomètres d’ici : c’est en effet à la surface du Soleil que tout commence.
       
      Et en ce moment, notre Soleil est sacrément vénère ! Suivant un cycle de 11 ans, il est actuellement en période de maximum d’activité. Installée sur mon téléphone, mon appli de monitoring solaire (oui oui, pour les non-astronomes, sachez que ça existe) me tient constamment au courant des sautes d’humeur de notre étoile. Et depuis le début de la semaine, je reçois des “X-ray alerts” à un rythme particulièrement soutenu. En cause, une tache solaire particulièrement active, baptisée AR3664, qui balance allègrement des grosses bouffées de plasma (autrement dit un joyeux mélange de protons et d’électrons baignés par des champs magnétiques  - je vous la fais courte) dans l’espace !
       
      Un peu plus tôt dans la semaine, pas moins de six bouffées de plasma ont quitté la surface du Soleil en une journée … Expulsées à une vitesse qui avoisine les 1000 km/s, elles doivent rencontrer la Terre quelques jours plus tard.
       
      Ce vendredi matin, les bouffées de plasma sont encore à quelques millions de kilomètres. Sur Terre, et plus particulièrement dans mon jardin, il fait beau. Et en dehors de quelques mauvaises herbes à arracher, je n’ai pas grand chose à faire … J’installe donc la lunette entre les rosiers et le séchoir, je sors le filtre de Herschel, une caméra et me prépare à faire connaissance avec AR3664.
       

      Le Soleil, photographié à la L100/900, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Il faudrait avoir oublié de mettre le filtre de Herschel pour ne pas la voir (conseil : ne faites pas ça.). Car, oui, AR3664 est énorme !

       
      Petite parenthèse en passant : au-delà d’une certaine taille et un certain degré d’activité, il ne me semblerait pas irraisonnable que les taches solaires se voient attribuer un nom en lieu et place de leur numéro. Un peu comme on le fait sur Terre pour les cyclones et les tempêtes. D’ailleurs, je me lance ! Et c’est en fouillant dans le bestiaire des monstres de la littérature fantastique, en traversant l’imaginaire lovecraftien, que je tombe sur la créature qui incarne au mieux ce monstre solaire… Chtugha. 
       
      “Cthugha est décrit comme une entité liée au feu et à la chaleur, émergeant des abysses incandescents de l’univers. Ses origines sont enveloppées de mystère, mais il est souvent associé à des phénomènes cosmiques tels que les étoiles en fusion et les incendies célestes.” MAIS OUI !!!Dans l’oculaire, ce que je vois, c’est exactement ça : un véritable monstre aux ramifications multiples évoluant au milieu du feu solaire, qui pourrait engloutir plusieurs dizaines de planètes Terre ! Va pour Cthugha !
       

      AR3664, photographiée à la L100/900 + Barlow x3, équipée d'un Herschel Baader, avec une QHY 178MM
       
      Un peu plus tard dans l’après-midi, je pars pour une nouvelle séance d’observation, mais cette fois derrière le Coronado du planétarium. Cthugha est toujours aussi en colère : ses yeux me dardent de rayons incandescents ! Au même moment, mon appli me signale d’ailleurs qu’une nouvelle éruption vient d’avoir lieu, là, juste sous mes yeux ! A cet instant, la colère du Soleil se manifeste un peu partout, à sa surface sous la forme de taches brillantes, sur son pourtour sous la forme d’immenses protubérances. J'emmagasine les images, qui occuperont quelques soirées pluvieuses.
       

      Le Soleil au Coronado 70, photographié avec la QHY 178MM, et une turbu assez dingue ...
       
      Pendant ce temps, le plasma fumant de Cthugha touche bientôt au but. De retour à la maison, je constate d’ailleurs que la fièvre s’empare des groupes astro sur les réseaux sociaux : “la tempête solaire n’est prévue que pour la fin de la nuit, mais tenez vous prêts, chargez les batteries de vos appareils-photo, videz les cartes-mémoires et prévoyez une réserve confortable de madeleines, car on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !”.
       
      Observation solaire le matin, observation solaire l’après-midi : la besace à images est déjà bien pleine. Mais y ajouter une photo d’aurore boréale, ce serait la cerise sur la madeleine.
       
      Je prépare mon matériel, et croise les prévisions météo terrestre avec les dernières infos concernant la progression de la tempête afin de caler un point de chute : ce sera près de Rocquigny, en pleine Thiérache.
       
      Pour ceux qui ne connaissent pas, la Thiérache, c’est la Terre-du-Milieu-de-Nulle-Part, c’est l’équivalent ardennais du Mordor ; il suffit juste de remplacer la tour de Sauron par des éoliennes.
       
      C’est d’ailleurs au nord de Rocquigny, au pied de l’une de ces éoliennes que j’installe mon pied-photo. Histoire de prendre la température, je lance une première pose mal cadrée, plein nord, et … l’écran est déjà tout rouge ! La soirée commence à peine, et j’ai déjà coché une case supplémentaire de ma liste des trucs à vivre au moins une fois ! J’ai photographié une aurore boréale !
       

       
      Alors que Jérémy, puis Geoffroy et Stéphanie arrivent, l’aurore s’impose comme une évidence. Pour être plus précis, comme une sorte de lueur crépusculaire intense, à ceci près qu’elle est au mauvais endroit et au mauvais moment.
       
      Puis sonnent les douze coups de minuit (bon, on n’a rien entendu, rapport au bruit des éoliennes), et c’est à ce moment que la soirée a brusquement basculé dans quelque chose qui n’était pas du tout prévu : soudainement, le faux halo crépusculaire s’élève et devient de plus en plus brillant, et en une poignée de minutes, se structure en colonnes de lumière qui atteignent presque le zénith ! Sur les écrans de nos appareils-photo, c’est un feu d’artifice coloré ! A l’oeil nu, les couleurs s’estompent (on devinera par moments quelques nuances rouge, vertes ou bleues), mais le spectacle se déploie en format panoramique.
       

       
      Et me revient cette impression, que j’avais ressenti lors de l’éclipse totale de Soleil en 2006 : les aurores boréales sont certes formidablement photogéniques, mais le cadre étriqué de la photo nous prive de la dimension immersive du phénomène : comment rendre la majesté de ces piliers de lumière qui se dressent devant nous comme les tours d’une cathédrale occupant la moitié du ciel ?
       
      En plus du téléphone, j’avais emmené avec moi mes jumelles “hiboux”, des 2X50 à très grand champ, qui permettent de détailler finement ces piliers, et d’observer leurs lentes translations. C’est beau, c’est grandiose, c’est … incroyable (adjectif utilisé plusieurs centaines de fois ce soir-là ; Jérémy lui préférant toutefois l’expression “mais qu’est-ce qui se passe !”).
       
      Par moments, les colonnes de lumière semblent converger au-delà du zénith, et se livrent à une danse curieuse : les traits de lumière apparaissent, convergent et disparaissent aussitôt, parfois en quelques secondes ! Ce phénomène, s’il porte un nom, reste le plus surprenant de cette soirée !
       

       
      Un peu avant 3h du matin, la tempête retombe, alors que Geoffroy et Steph nous quittent. Malgré la fatigue, Jérémy et moi profitons jusqu’au bout du spectacle … qui redémarre de plus belle ! Et qui se poursuivra jusqu’à se mélanger avec les lumières de l’aurore terrestre, marquant la fin de cette soirée … incroyable !
       

       
      Et alors que Cthugha continue de souffler sur nos têtes, je réalise que je vais pouvoir cocher une case supplémentaire dans ma liste : ce soir, j’ai … vu … une aurore boréale !
       
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      Les images d'aurores ont été réalisées avec un Google Pixel 7Pro, en mode "astrophotography"
       
      Vous pouvez également jeter un oeil sur le time-lapse de cette magnifique soirée (n'en jetez plus) :
       
       
    • Par cinlilu
      Bonjour,
      J'ai depuis peu une  Askar FRA 600 avec son réducteur x0,7.
      Je viens de faire les premiers essais sur deux nuits ( de toutes façons je n'en ai pas eu plus).
      Le temps de régler le BF à 55,3 mm ( donné a 55 mm par le constructeur ) et c'est parti sur ic 1396.
      Caméra G3-16200 sur Eq8-R .
      Je vous mets une brute de 15 min en Ha, ainsi qu'une intégration en drizzle x2 de 6h00 Avec uniquement le prétraitement et un denoise, pas de traficotage sur les étoiles.
      A la vue de ces essais, je suis très satisfait de la correction sur la totalité du champ (4,6°).
      A voir ce que ça donnera sur une luminance mais je suis confiant, de même sur une caméra couleur je ne sais pas s'il y a du chromatisme dans les coins.
      Je pense que c'est une bonne lunette qui reste  chère pour beaucoup, mais comparé à une fsq 106, c'est une bonne alternative.
      J'hésitais à sauter le pas vu le prix mais je ne suis pas déçu.
       
      P@sc@L
       


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