Bonjour à toutes et tous,
Enfin trois nuits potables les 7, 8 et 10 juin mais loin d'être exceptionnelles (léger voile d'altitude et forte humidité).
Frustré depuis 6 mois j'ai tenté trois images que je vous présente ci-dessous.
1 - NGC6888
Lunette Askar FRA400
Monture Losmandy Titan 20
Camera ASI2600MC Pro refroidie à -10°C
Filtre NBZ IDAS
100 poses de 90 s sans guidage
50 darks, 30 flats
Traitement SIRIL puis Photoshop
2- Région Sadr
Lunette Askar FRA400
Monture Losmandy Titan 20
Camera ASI2600MC Pro refroidie à -10°C
Filtre NBZ IDAS
100 poses de 90 s sans guidage
50 darks, 30 flats
Traitement SIRIL puis Photoshop
3 - M101
Lunette Askar FRA400
Monture Losmandy Titan 20
Camera ASI2600MC Pro refroidie à -10°C
Filtre LPS IDAS
100 poses de 90 s sans guidage
50 darks, 30 flats
Traitement SIRIL puis Photoshop
Il y a du tilt que je n'avais pas avant. Problème à traiter pour les prochaines.
Pour cette 12e image de la Team, nous vous emmenons loin, très loin dans l'espace avec un "objet" rarement imagé : le "Chat du Cheshire" et ses mirages gravitationnels !
Full et explications détaillées : https://astrob.in/nxqwzp/0/
Observable dans la constellation de la Grande Ourse, le "Chat du Cheshire" est un petit amas de galaxies dominé par deux galaxies elliptiques très lumineuses et massives, entourés de plusieurs arcs qui lui donnent cette physionomie caractéristique.
Pour se faire une idée de la masse totale de l'amas : il y a 10 fois plus de matière que l'ensemble de notre Groupe local galactique, condensée dans un volume dont le rayon est à peine supérieur à la distance entre la Voie lactée et le Grand Nuage de Magellan.
Comme prévu par la théorie de la relativité générale d'Einstein, cette grande concentration de matière engendre une déformation de l'espace-temps, dont la courbure agit alors comme une "lentille gravitationnelle" qui déforme les objets situés en arrière-plan tout en augmentant leur luminosité ; permettant ainsi de voir des objets qui seraient inaccessibles autrement.
Sur cette image, ce sont ainsi 3 arcs qui sont visibles (un 4e, plus faible et visible sur l'image du télescope Hubble, n'a pas pu être détecté). Ces arcs n'ont aucune existence "physique" : ce sont les visions déformées de galaxies situées en arrière plan de la "lentille", des "mirages gravitationnels".
Alors que l'amas de galaxies est déjà situé à la distance considérable de 4,5 milliards d'années-lumière (z=0,43), les galaxies déformées et visibles sous forme d'arcs sont encore plus éloignées... et on touche ici du doigt des dimensions cosmologiques totalement folles (en astronomie amateure du moins), puisque la plus "proche" est distante de 7,5 milliards d'années-lumière (z=0,96) et la plus éloignée... de 11,4 milliards d'années-lumière !
Cet objet est évidemment une cible atypique et difficile : le "chat" dans son ensemble a une dimension apparente de 23 secondes d'arc (c'est à dire à peine plus que Saturne à l'opposition...) et la magnitude des "yeux" est de 22, les arcs étant quant à eux encore plus faibles...
Nous avons malgré tout réussi à mettre en évidence les 3 arcs les plus lumineux, avec même quelques "détails" à l'intérieur (essentiellement des différences de luminosité).
Une image qui nous donne un vertige que nous espérons contagieux !
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AstroSib 360 (f/8 - 2880mm) - AP 1100 - G4-16000
L : 304 x 180s
R : 32 x 300s
G : 26 x 300s
B : 20 x 300s
Total : 21h42
23/11/2023 - 16/03/2024 - Corse
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Plus d'informations sur la Team et d'autres images sur notre site : https://team-ouranos.fr/
Bon ciel à tous !
Jean Claude Mario, Matthieu Tequi, Mathieu Guinot & Jean-Baptiste Auroux
voici un amas de galaxie située dans Hercule.
12h de luminance
C8 EDGE HD sur AM5
ASI533MM Pro
Traitement rapide avec Pixinsight et BXT.
Il me manque encore de l'intégration pour faire sortir encore des pétouilles supplémentaires. Et il manque la couleur bien sûr.
Bon voyage !
EDIT : cette fois-ci c'est 12h sélectionnées sur 30h de clichés et ça parait plus détaillé.
La météo de ces dernires jours dans le Sud-Est est assez changeante mais révèle aussi de bonnes surprises
Initialement, il devait faire beau à/c de mardi soir, puis les modèles ont changé d'option
Hier soir, plutôt que d'aller tôt au lit, je me suis lancé dans un petit traitement et grand bien m'en a pris puisque vers 23h30 loc, en faisant un petit contrôle sur l'image satellite avant d'aller dormir, j'ai senti qu'il y avait finalement un truc à tenter, en dépit des prévisions des modèles du soir qui donnaient la nuit couverte...
Le miracle a bien eu lieu, j'ai donc le plaisir de vous montrer cette image sans prétention de la rencontre entre la comète C/2021 S3 (PANSTARRS) et la belle galaxie NGC 6946 :
C'est juste une brute de 5min de pose au Quattro 200 mm.
J'ai fait une belle série du coup, mais le traitement arrivera, lui, plus tard...
Si vous avez des éclaircies chez vous, la comète continue de se rapporcher de la galaxie, ce sera encore mieux cette nuit :
Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation
Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)
---- Ajustement de la collimation:
Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus).
Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire
En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation.
Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur.
Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.
Il s'agit d'une méthode itérative.
Bonne collimation...