Fred_76 739 Posted March 24, 2023 Qu’en pense Thomas Pesquet ? 1 7 Share this post Link to post Share on other sites
Kaptain 6026 Posted March 27, 2023 Je signale le dossier de couverture très complet sur la « physique sombre » dans l'excellent mensuel Epsiloon : photon noir, neutrino sombre, Higgs sombre, etc. Le dossier présente une physique nouvelle et complexe, due entre autres au poids extrêmement léger (ou lourd...) de ces hypothétiques nouvelles particules. Leur existence résoudrait pas mal de petits problèmes restants à la physique et à l'astronomie en général. https://www.epsiloon.com/ 2 Share this post Link to post Share on other sites
bon ciel 1455 Posted April 5, 2023 Des astronomes découvrent le plus vieux trou noir supermassif de l'univers Après les trous noirs supermassifs, voici que des chercheurs ont désormais retrouvé le plus vieux objet cosmique de ce type. Mais une question se pose : comment un tel objet a pu exister dans un univers primitif aussi peu étendu? Selon les calculs, celui-ci serait né 570 millions d’années seulement après le Big bang https://www.maxisciences.com/astronomie/des-astronomes-decouvrent-le-plus-vieux-trou-noir-supermassif-de-lunivers_art48263.html Share this post Link to post Share on other sites
VNA1 437 Posted April 6, 2023 Bonjour, à propos de cette matière, lire l'explication sous l'image. https://apod.nasa.gov/apod/ap230405.html Share this post Link to post Share on other sites
Bruno- 4107 Posted April 6, 2023 (edited) Il y a 19 heures, aubriot a dit : Mais une question se pose : comment un tel objet a pu exister dans un univers primitif aussi peu étendu? Je ne comprends pas la question. Déjà, je vais chipoter. On ne devrait pas parler de l'étendue de l'univers, on ne la connaît pas, et l'univers peut très bien être infini (c'est loin d'être exclu, surtout depuis qu'on sait qu'il est très proche d'être plat). S'il est infini, il l'a toujours été, et l'expression « aussi peu étendu » est alors grotesque. Ce qui évolue, c'est la densité : avec l'expansion de l'espace, l'univers est de moins en moins dense, qu'il soit infini ou non. Donc je reformule la question : comment un tel objet a pu exister dans un univers primitif bien plus dense qu'aujourd'hui ? Je ne comprends pas la question parce qu'il me semble (naïvement) que, au contraire, s'il y a plus de matière proche susceptible d'être engloutie, l'existence d'un tel objet semble moins surprenante qu'aujourd'hui. Edited April 6, 2023 by Bruno- 1 Share this post Link to post Share on other sites
bon ciel 1455 Posted April 6, 2023 Premiers résultats d'une recherche de nouvelle physique dans les reculs électroniques de XENONnT https://www.in2p3.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/premiers-resultats-dune-recherche-de-nouvelle-physique-dans-les-reculs-electroniques-de 1 Share this post Link to post Share on other sites
PerrouriefhCedric 4136 Posted April 6, 2023 il y a 19 minutes, Bruno- a dit : l'univers peut très bien être infini (c'est loin d'être exclu, surtout depuis qu'on sait qu'il est très proche d'être plat) Ben voilà le problème, là on le touche précisément du doigt. L'Univers a le droit d'être plat, mais pas la Terre. C'est la plus grande injustice cosmique de l'Histoire 1 8 Share this post Link to post Share on other sites
dg2 2077 Posted April 6, 2023 (edited) Il y a 1 heure, Bruno- a dit : Donc je reformule la question : comment un tel objet a pu exister dans un univers primitif bien plus dense qu'aujourd'hui ? Je ne comprends pas la question parce qu'il me semble (naïvement) que, au contraire, s'il y a plus de matière proche susceptible d'être engloutie, l'existence d'un tel objet semble moins surprenante qu'aujourd'hui. c'est effectivement mal dit. La question devrait plutôt être : comment un objet a-t-il pu grossir aussi rapidement ? La problématique est connue depuis des lustres : dans un régime d'accrétion stationnaire, il semble qu'il y ait une limite au flot de matière qui entre dans un trou noir, et qui l'empêche de faire mieux que doubler sa masse en 40 millions d'années. En 400 millions d'années, donc, sa masse sera multipliée au mieux par 210, soit en gros 1000, ou alors un million en 800 millions d'années. Or comme on observe des trous noirs bien plus massifs que un million de masse solaires moins de 800 millions d'années après le Big Bang, on a un problème si on imagine que la graine initiale faisait au mieux quelques dizaines de masses solaires... Ou pas. Parce que du fait que ces objets existent et ont l'air assez banals, les gens questionnent sérieusement la "preuve" qu'un trou noir ne peut pas grossir mieux qu'en doublant sa masse en 40 millions d'années. Il suffirait que le temps pour le doublement de la masse ne soit pas 40 millions mais 20, et on aurait zéro problème (augmentation d'un facteur un million en 400 millions d'années). L'autre aspect de la question est que plus le flot de matière est important, plus sa luminosité est grande. Mais comme le flot de matière est lui-même limité par la masse (cf. ci-dessus), plus c'est lumineux, plus le trou noir est probablement massif. Donc au final on considère qu'on peut évaluer la masse (ou une limite inférieure) via la luminosité de la parti centrale des galaxies. Mais si l'émission n'est pas isotrope, la mesure de la luminosité dans le seule direction de visée est insuffisante pour dire quoi que ce soit. Et quand bien même ce serait le cas, cela dépendrait toujours du calcul assez simpliste qui laisse à penser qu'on ne peut que doubler la masse en 40 millions d'années. Donc au final, on interprète des observations via pas mal d'hypothèses, et plutôt que de se dire qu'une révolution scientifique est sur le point d'arriver quand on trouve une incohérence (premier réflexe), les gens penchent plutôt désormais sur le fait que, au moins pendant une partie de leur existence, les trous noirs peuvent peut-être grossir plus vite. Car si c'est le cas, on a zéro problème. Les cas où les flots de matière sont (temporairement) supérieurs à la limite autorisé sont appelés "accrétion super-Eddington". Sur ADS, on recense sans trop se casser la tête plus de 300 articles qui ont le terme dans leur titre. Plus important, il me semble qu'il ne fait strictement aucun doute que certains systèmes facilement observables sont avérés comme étant super-Edddington. La question qui se pose est donc de savoir si cette configuration peut durer suffisamment longtemps (ou se reproduire suffisamment souvent) pour évacuer tous les problèmes possiblement causés par les trous noirs estampillés "trop gros trop tôt". Mais vu que ces objets sont fréquents, on a quand même fortement tendance à penser que c'est ce qui va être établi tôt ou tard. À noter que cette problématique n'a strictement aucun lien avec la matière noire ou les théories de gravité modifiée : c'est de la matière ordinaire qui est absorbée par les trous noirs, et les problématiques de flux maximal de matière vers les trous noirs sont relativement indépendantes des lois de la gravitation. Donc la place de ces bizarreries dans cette rubrique n'est pas très évidente à mes yeux : ce n'est pas parce que ces objets sont mal compris (ou leurs observations mal interprétées) que cela prouve que l'ensemble de la cosmologie est à revoir. Cela va sans dire, mais cela va peut-être mieux en le disant ! Edited April 6, 2023 by dg2 7 7 Share this post Link to post Share on other sites
Kirth 4268 Posted April 6, 2023 il y a 30 minutes, dg2 a dit : La problématique est connue depuis des lustres : dans un régime d'accrétion stationnaire, il semble qu'il y ait une limite au flot de matière qui entre dans un trou noir, et qui l'empêche de faire mieux que doubler sa masse en 40 millions d'années. Si je me rappelle bien ce que j'avais lu, on parle ici de la pression de radiation qui, lorsque le flux de matière qui s'accrète devient trop grande, dépasse la gravité, et empêche donc la matière d'être absorbée et même peut l'éjecter. Ce mécanisme n'opère en revanche pas lors de la fusion de deux trous noirs. J'ai par ailleurs aussi lu qu'on soupçonne certaines fusions détéctées par Lirgo/Virgo d'avoir impliqué des trous noirs résultant eux-mêmes d'une fusion antérieure. Je me demande donc s'il existe des modèles expliquant l'existence de TN supermassifs dans l'univers jeune par des fusions successives de trous noirs plus petits, pourquoi pas des trous noirs primordiaux imaginés par certains. 4 Share this post Link to post Share on other sites
dg2 2077 Posted April 6, 2023 il y a 1 minute, Kirth a dit : Je me demande donc s'il existe des modèles expliquant l'existence de TN supermassifs dans l'univers jeune par des fusions successives de trous noirs plus petits, pourquoi pas des trous noirs primordiaux imaginés par certains. Cela fait effectivement partie des quatre ou cinq scénarios pour expliquer l'émergence d'une "graine" bien plus massive à l'origine des trous noirs supermassifs. Si celles-ci faisait quelques milliers de masses solaires et pas quelques dizaines, tous les problèmes d'âge seraient réglés. 5 Share this post Link to post Share on other sites
jfleouf 3586 Posted April 6, 2023 il y a une heure, dg2 a dit : À noter que cette problématique n'a strictement aucun lien avec la matière noire ou les théories de gravité modifiée : c'est de la matière ordinaire qui est absorbée par les trous noirs, et les problématiques de flux maximal de matière vers les trous noirs sont relativement indépendantes des lois de la gravitation. Question de béotien : pourquoi les trous noir n'absorbent pas la matière noire ? Je comprends bien que la matière noire n'interagit que très peu avec le reste de la matière, mais est-ce que ça garanti qu'elle ne peut pas tomber dans un trou noir ? Merci d'avance d’éclairer ma lanterne. jf 1 Share this post Link to post Share on other sites
dg2 2077 Posted April 6, 2023 il y a 29 minutes, jfleouf a dit : Question de béotien : pourquoi les trous noir n'absorbent pas la matière noire ? Je comprends bien que la matière noire n'interagit que très peu avec le reste de la matière, mais est-ce que ça garanti qu'elle ne peut pas tomber dans un trou noir ? Une particule de matière noire étant non collisionnelle, elle ne peut émettre de rayonnement (d'où le "noir") et donc ne peut perdre d'énergie. Si elle est en orbite autour d'un astre, quel qu'il soit, elle restera indéfiniment sur cette même orbite, sans que celle-ci ne s'use au cours du temps. Or pour tomber sur un trou noir, il faut dissiper énormément d'énergie (une fraction non négligeable de son m c2), ce qui rend d'autant plus improbable sa capture. Bien sûr une particule sur une trajectoire purement radiale tombera dans un trou noir mais cela représente un flux totalement négligeable. Pour rappel, il y a beaucoup moins de matière noire que de matière ordinaire dans le centre des galaxies (précisément parce que la matière noire n'est pas collisionnelle et ne tombe pas spécialement au centre), donc il y a aura toujours un flux considérablement plus important de matière ordinaire que de matière noire, même sur des trajectoires purement radiales, trajectoires qui correspondent à un apport négligeable par rapport à l'accrétion suite à des processus dissipatifs. 4 3 12 Share this post Link to post Share on other sites
Alain MOREAU 7629 Posted April 6, 2023 Merci et gratitude pour cette explication dont l'évidence laisse pantois ! (c'est à cela qu'on reconnaît le talent d'ouvrir les esprits ) 5 Share this post Link to post Share on other sites
Bruno- 4107 Posted April 6, 2023 Merci dg2 pour toutes ces précisions ! Ça fait plaisir de croiser des scientifiques qui prennent le grand public (ici les astrosurfeurs) pour des gens intelligents, contrairement à ceux qui font du sensationnalisme. 3 1 Share this post Link to post Share on other sites
jfleouf 3586 Posted April 7, 2023 Il y a 22 heures, dg2 a dit : Une particule de matière noire étant non collisionnelle, elle ne peut émettre de rayonnement (d'où le "noir") et donc ne peut perdre d'énergie. Si elle est en orbite autour d'un astre, quel qu'il soit, elle restera indéfiniment sur cette même orbite, sans que celle-ci ne s'use au cours du temps. Or pour tomber sur un trou noir, il faut dissiper énormément d'énergie (une fraction non négligeable de son m c2), ce qui rend d'autant plus improbable sa capture. Bien sûr une particule sur une trajectoire purement radiale tombera dans un trou noir mais cela représente un flux totalement négligeable. Pour rappel, il y a beaucoup moins de matière noire que de matière ordinaire dans le centre des galaxies (précisément parce que la matière noire n'est pas collisionnelle et ne tombe pas spécialement au centre), donc il y a aura toujours un flux considérablement plus important de matière ordinaire que de matière noire, même sur des trajectoires purement radiales, trajectoires qui correspondent à un apport négligeable par rapport à l'accrétion suite à des processus dissipatifs. Merci dg2 pour cette réponse. J'en déduis qu'on a complètement abandonné les hypothèses à base de matière ordinaire (planètes errantes, etc) pour la matière noire. Ce qui me surprend c'est de voir que cette matière (noire) ne peut pas tomber dans les puits gravitationnels alors qu'elle participe elle-même à la courbure de l'espace (matière noire "observée" dans les lentilles gravitationnelles). Intuitivement, j'aurais tendance à penser que si cette matière influence la rotation de la matière "normale" dans les galaxie, la réciproque devrait être vraie. Ce paradoxe qui n'en est probablement pas un (ailleurs que dans ma te^te) me laisse perplexe et j'aimerais bien comprendre. jf 1 Share this post Link to post Share on other sites
Kirth 4268 Posted April 7, 2023 (edited) il y a une heure, jfleouf a dit : Ce qui me surprend c'est de voir que cette matière (noire) ne peut pas tomber dans les puits gravitationnels alors qu'elle participe elle-même à la courbure de l'espace (matière noire "observée" dans les lentilles gravitationnelles). Intuitivement, j'aurais tendance à penser que si cette matière influence la rotation de la matière "normale" dans les galaxie, la réciproque devrait être vraie. Ce paradoxe qui n'en est probablement pas un (ailleurs que dans ma te^te) me laisse perplexe et j'aimerais bien comprendre. @dg2ne dit pas que la matière noire n'est pas sensible à la courbure de l'espace. Ce qu'il explique, c'est que sauf à titre très exceptionnel, elle ne sera pas absorbée par un trou noir. Prends l'exemple de la mise en orbite autour de Jupiter d'une sonde lancée depuis la Terre. Ce n'est pas simple à faire. Il faut soigneusement choisir l'orbite pour que la vitesse d'approche soit faible, et de toute façon freiner pour se mettre en orbite. Pourquoi freiner? Par définition, une sonde envoyée vers Jupiter depuis la Terre aura vis à vis de Jupiter une trajectoire hyperbolique. La vitesse d'incidence sera forcément supérieure à la vitesse orbitale et il faudra donc la réduire. La sonde ne pouvant perdre assez d'énergie cinétique de façon passive, il faut freiner activement. Imagine maintenant un trou noir seul, sans disque d'accrétion, et juste une particule de matière dans les parages Si elle est sur une trajectoire de collision directe, elle tombe sur le TN, c'est trivial. Si elle est sur une trajectoire non directe hyperbolique, elle passe, et s'en va. Si elle est déjà sur orbite, elle va tourner indéfiniment, il n'y a pas de force dissipative pour resserrer son orbite. Pour que la matière soit absorbée, hors cas de la trajectoire directe, il faut dissiper assez d'énergie cinétique pour que l'orbite se resserre, jusqu'à l'horizon. Ce sont les forces de frottement dans les disques d'accrétion qui jouent ce rôle. Dans le cas des satellites artificiels qui chutent dans l'atmosphère, c'est la présence d'une atmosphère très ténue à leur altitude. Les particules de matière noire (sous-entendu pas des planètes errantes) n'intéragissant pas avec la matière (noire ou pas) sinon gravitationnellement, elles ne subissent pas de frottements, et ne dissipent donc pas leur énergie cinétique. Il ne reste pour elles que les trajectoires directes pour être absorbées. Edited April 7, 2023 by Kirth 4 1 Share this post Link to post Share on other sites
Daniel Bourgues 1710 Posted April 7, 2023 Il y a 20 heures, Bruno- a dit : Ça fait plaisir de croiser des scientifiques qui prennent le grand public (ici les astrosurfeurs) pour des gens intelligents, contrairement à ceux qui font du sensationnalisme. Ah oui merci vraiment, car en quelques posts j'ai pigé un certain nombre de trucs qui me taraudaient sans parvenir à les préciser ou les formuler pour poser la question... et au passage j'ai quand même trouvé une autre propriété de la matière noire... c'est qu'elle fait chauffer ma matière grise... donc oui merci. 1 2 Share this post Link to post Share on other sites
jfleouf 3586 Posted April 8, 2023 Merci Kirth et dg2, c'est clair dans ma tete maintenant. Ce qu'il me manquait c’était le fait que les particules en orbite autour d'un trou noir ne vont tomber dedans que si elles dissipent leur énergie (en interagissant avec les autres particules du coin), chose que la matière noire ne fait pas. 1 Share this post Link to post Share on other sites
VNA1 437 Posted April 8, 2023 Bonjour, "By precisely measuring the distribution of X-rays from the hot gas, the astronomers were able to make the best measurement yet of the distribution of dark matter near the center of a galaxy cluster." -Google Il doit bien y avoir les mêmes réponses en français? D'ailleurs les écrits de Sean Carroll sont traduit . Share this post Link to post Share on other sites
bon ciel 1455 Posted April 11, 2023 Wise débusque des millions de trous noirs supermassifs cachés. https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-wise-debusque-millions-trous-noirs-supermassifs-caches-40960/ Share this post Link to post Share on other sites
bon ciel 1455 Posted April 11, 2023 Le 07/04/2023 à 14:58, jfleouf a dit : J'en déduis qu'on a complètement abandonné les hypothèses à base de matière ordinaire (planètes errantes, etc) pour la matière noire Je viens justement de lire un article un peu surprenant: "De la matière noire amoncelée sous la forme d’exoplanètes sombres" Une équipe de physiciens a imaginé un type d’exoplanète totalement en dehors du modèle standard. https://www.numerama.com/sciences/1318892-des-planetes-faites-de-matiere-noire-et-si-cetait-possible.html Share this post Link to post Share on other sites
dg2 2077 Posted April 12, 2023 Il y a 14 heures, aubriot a dit : Je viens justement de lire un article un peu surprenant: "De la matière noire amoncelée sous la forme d’exoplanètes sombres" Une équipe de physiciens a imaginé un type d’exoplanète totalement en dehors du modèle standard. Ils ne l'ont pas vraiment imaginée, ils ont plutôt réfléchi à si on pourrait les détecter si elles existaient. Mais justement, la partie difficile n'est pas au niveau de la détection, c'est que de tels machins existent. Donc le problème évoqué n'a que peu d'intérêt si celui passé sous le tapis n'est pas résolu. C'est un peu comme l'histoire de la planète prétendument habitable dont les découvreurs réfléchissaient déjà à la couleur des feuilles des plantes qui pourraient y pousser... jusqu'à ce qu'on montre que en fait non, la planète n'était pas là. Au passage, l'auteur de l'article de numerama n'a quand même pas tout compris. Il y a un passage assez savoureux, je trouve : Tout cela relève exclusivement du domaine de la physique théorique. En premier lieu, parce que ces travaux n’ont pas encore été publiés dans une revue scientifique (et n’ont donc pas été relus par des pairs). Genre la physique théorique, c'est-à-dire par exemple la relativité et la mécanique quantique, c'est un truc qui n'a jamais été publié dans une revue scientifique. Einstein et consorts apprécieront ! 1 1 5 Share this post Link to post Share on other sites
Kirth 4268 Posted April 12, 2023 Il y a 2 heures, dg2 a dit : Mais justement, la partie difficile n'est pas au niveau de la détection, c'est que de tels machins existent. Attends: Si je suis ton raisonnement, j'ai peut-être acheté douze détecteurs de métaux, 4 appareils de radiographie portables, deux densitomètres, et l'ouvrage de référence "La radiesthésie pour les nuls" afin de trouver les lingots d'or planqués chez moi, alors qu'en fait y'en a pas de lingots? 5 2 Share this post Link to post Share on other sites
Huitzilopochtli 6674 Posted April 22, 2023 (edited) Bonsoir, Une matière noire constituée d'axions ?. . L'observation de fluctuations de luminosité dans une lentille gravitationnelle nous orienterait vers cette hypothèse (déja posée senble-t-il...) https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/04/des-indices-daxions-ultra-legers.html Edited April 22, 2023 by Huitzilopochtli 1 2 Share this post Link to post Share on other sites
jackbauer 2 14976 Posted January 8 A en juger par cette annonce, l' hypothèse d'une gravité modifiée repart à la hausse ! https://en.sejong.ac.kr/eng/academics/Research_News.do?mode=view&articleNo=23129&article.offset=0 traduction automatique : Les preuves directes d’une gravité modifiée à faible accélération sont renforcées par une nouvelle étude des étoiles binaires larges Une nouvelle étude publiée dans l’Astrophysical Journal révèle de nouvelles preuves de la décomposition de la gravité standard d’une manière idiosyncrasique à faible accélération. Cette nouvelle étude renforce les preuves d’une gravité modifiée qui avaient déjà été rapportées en 2023 à partir d’une analyse des mouvements orbitaux d’étoiles binaires liées gravitationnellement, largement séparées (ou à longue période), connues sous le nom de binaires larges. La nouvelle étude a été réalisée par Kyu-Hyun Chae, professeur de physique et d’astronomie à l’Université Sejong de Séoul, en Corée du Sud, avec de larges binaires observées par le télescope spatial Gaia de l’Agence spatiale européenne. Les anomalies gravitationnelles rapportées en 2023 par l’étude de Chae sur les binaires larges ont la caractéristique unique que les mouvements orbitaux dans les binaires subissent des accélérations plus importantes que les prédictions newtoniennes lorsque l’accélération gravitationnelle mutuelle est inférieure à environ 1 nanomètre par seconde au carré et que le facteur d’accélération devient d’environ 1,4 à des accélérations inférieures à environ 0,1 nanomètre par seconde au carré. Cette accélération élevée dans les binaires larges ne peut pas être expliquée en invoquant la matière noire non détectée, car la densité de matière noire requise est hors de question sur la base de la dynamique galactique et des observations cosmologiques. Remarquablement, l’accélération élevée s’accorde bien avec ce que les théories de gravité modifiées de type MOND (dynamique newtonienne modifiée) telles que AQUAL prédisent sous l’effet de champ externe de la Voie lactée. Le paradigme MOND a été suggéré par le physicien Mordehai Milgrom et la théorie AQUAL a été formulée par lui et le physicien Jacob Bekenstein il y a 40 ans. Parce que les systèmes astrophysiques gravitationnellement liés tels que les galaxies et les amas de galaxies et l’univers lui-même sont régis par la gravité, la rupture de la gravité standard à faible accélération a de profondes implications pour l’astrophysique et la cosmologie. Ainsi, on ne saurait trop insister sur l’importance de la confirmation ou de la reproduction de l’anomalie signalée à partir du plus grand nombre possible d’études indépendantes. Cela a conduit Chae à une étude indépendante sur les binaires larges, bien que toujours basée sur la même base de données Gaia. La nouvelle étude de Chae s’est concentrée sur un échantillon propre de binaires larges « pures » en supprimant tous les systèmes qui abritent potentiellement des étoiles supplémentaires non observées. La motivation était d’éviter le fardeau (et les erreurs potentielles associées) de calculer les effets gravitationnels supplémentaires cachés et de comparer les résultats de l’échantillon pur avec les résultats antérieurs. Chae a sélectionné de manière conservatrice jusqu’à 2 463 binaires purs, ce qui représente moins de 10 % de l’échantillon utilisé dans l’étude précédente. Étant donné que la fraction attendue de binaires purs parmi les systèmes apparemment binaires est d’au moins 50 %, cette fraction beaucoup plus faible signifie que la sélection était suffisamment stricte. Chae a appliqué deux algorithmes pour tester la gravité à partir de l’échantillon de binaires purs. Dans un algorithme qui a été développé à l’origine à partir des travaux antérieurs pour les échantillons généraux ou « impurs », il a utilisé une méthode de Monte Carlo pour calculer (la distribution de probabilité de) l’accélération cinématique observée, définie par la vitesse relative au carré sur la séparation physique dans l’espace tridimensionnel réel, en fonction de l’accélération gravitationnelle newtonienne entre les deux étoiles, puis l’a comparée avec la prédiction newtonienne correspondante de l’accélération cinématique. Dans l’autre algorithme, plus simple et adapté aux binaires purs, Chae a comparé la distribution observée des vitesses relatives projetées par le ciel entre les deux étoiles par rapport aux séparations projetées par le ciel avec la distribution prédite par Newton par une méthode de Monte-Carlo. Les deux algorithmes produisent des résultats cohérents (Figure 1) qui concordent bien avec l’anomalie gravitationnelle signalée précédemment. L’accélération ou la vitesse relative observée entre les deux étoiles satisfait naturellement la gravité standard de Newton-Einstein à une séparation suffisamment petite ou à une accélération suffisamment élevée. Cependant, l’accélération ou la vitesse relative observée commence à s’écarter de la prédiction newtonienne à une séparation d’environ 2 000 ua (unités astronomiques) et à une accélération d’environ 1 nanomètre par seconde au carré. Ensuite, il y a une augmentation presque constante d’environ 40 à 50 % de l’accélération ou de 20 % de la vitesse relative à la séparation supérieure à environ 5 000 ua ou une accélération inférieure à environ 0,1 nanomètre par seconde au carré, jusqu’à la limite sondée d’environ 20 000 ua ou 0,01 nanomètre par seconde au carré. Les nouveaux résultats de Chae concordent bien avec un résultat indépendant du groupe de Xavier Hernandez qui, par coïncidence, est actuellement en phase de production. Ceci est important parce que le groupe de Hernandez a sélectionné son échantillon complètement indépendant de la sélection de Chae et qu’ils ont utilisé un algorithme indépendant (différent des deux algorithmes de Chae) basé sur la distribution complète des vitesses relatives pour leurs paires binaires larges pures. Sur l’importance des résultats, Chae déclare : « Lorsque j’ai obtenu la preuve directe de l’anomalie gravitationnelle à faible accélération en 2023, j’ai eu l’impression de rêver. Étant donné que j’ai des preuves indépendantes d’un échantillon dix fois plus petit de binaires purs à travers deux algorithmes différents, je peux maintenant mieux voir la réalité mystérieuse de la gravité. Ces nouveaux résultats sont un autre coup de tonnerre. Chae souligne également que ce nouvel échantillon est explicitement exempt de toute préoccupation concernant les réductions de la qualité des données qui ont été soulevées dans la littérature jusqu’à présent. Chae clarifie en outre l’affirmation contradictoire récente d’Indranil Banik et de ses co-auteurs : « Leur méthodologie et leurs résultats posent beaucoup de problèmes. Leur conclusion n’est pas valable pour deux raisons principales, entre autres. Dans leur sélection d’échantillons, ils ont sciemment exclu les binaires de régime newtonien qui sont cruciales pour calibrer avec précision le taux d’occurrence des systèmes contenant des composants supplémentaires cachés. Ensuite, ils ont utilisé un algorithme statistique spécifique de modélisation des vitesses pour déduire simultanément la gravité, le taux d’occurrence et d’autres paramètres, mais ont ignoré les erreurs de vitesse bien qu’elles soient vitales pour leur algorithme. Chae conclut : « Au moins trois analyses quantitatives indépendantes effectuées par deux groupes indépendants révèlent essentiellement la même anomalie gravitationnelle. L’anomalie gravitationnelle est réelle, et un nouveau changement de paradigme scientifique est en cours. L’anomalie gravitationnelle observée est remarquablement bien cohérente avec la phénoménologie gravitationnelle de type MOND (milgromienne). Cependant, les possibilités théoriques sous-jacentes englobant la phénoménologie gravitationnelle de type MOND sont ouvertes à l’heure actuelle, et cela peut être une bonne nouvelle pour les physiciens théoriciens et les mathématiciens. La grande anomalie gravitationnelle binaire rappelle l’anomalie de la précession du périhélie de Mercure observée pour la première fois au XIXe siècle. Ce dernier a conduit à la théorie relativiste de la gravité d’Einstein. À quelle théorie fondamentale la première mènera-t-elle ? Reference: doi:10.3847/1538-4357/ad0ed5 “Robust Evidence for the Breakdown of Standard Gravity at Low Acceleration from Statistically Pure Binaries Free of Hidden Companions” (The Astrophysical Journal, 2024, Vol. 960, article ID 114) 1 Share this post Link to post Share on other sites