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Bonjour

 

Je cherche à savoir quelle serait la masse d’un miroir newtonien de 1 m de diamètre et 7 m de focale, avec un verre plein tel qu’on aurait pu le faire à la fin du 19eme siècle.

 

Donc exit les verres cellulaires, coniques, les supportages multipoints en fibre de carbone, etc !

 

Etait-ce d’ailleurs possible de faire ça à cette époque ? 1 m oui, il y en avait même des plus gros, mais f/d de 7, j’en doute…

 

a+
 

Fred

Modifié par Fred_76
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À la fin du 19è siècle, l'un des premiers grands télescopes à miroir de verre (le premier ?) est le 80 cm de Foucault, installé à l'observatoire de Marseille (avec lequel Édouard Stephan a découvert son fameux quintette). Ce n'est pas 1 mètre, mais j'ai vérifié : sa focale était de 5m80, donc il a un F/D de 7,25. On y est presque.

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Celui d’Herschel était à fd 10. Pour 1m20 de diamètre et 460kg en alliage de cuivre et d’étain.

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Ah oui, le 1m20 de l'OHP répond à la demande, il a un F/D plus court que 7 !

 

J'ai trouvé sur cette page http://www.obs-hp.fr/histoire/120/h120.shtml des précisions sur le 0m80 de Marseille et le 1m20 de l'OHP : « Inventeur du miroir de télescope en verre argenté, Léon Foucault construit en 1862 un télescope de 80cm, maintenant exposé à Marseille, et conçoit peu après un plus grand, de 120cm de diamètre, mais il meurt en 1868 avant son achèvement. Un premier miroir de 120cm coulé en 1863 par la Compagnie Saint-Gobain et taillé en 1876 par Adolphe Martin (élève de Foucault) ne donna jamais satisfaction. Il fut ensuite repoli par André Couder en 1931 et installé sur le telescope en 1942, reposant sur des leviers astatiques. Ce miroir fut accidentellement ébréché en janvier 1945 lors de sa deuxième argenture et donna des mauvaises images (il est maintenant exposé dans la salle de projection, mais l'éclat de 4cm n'est plus visible car Couder meula un biseau sur le bord). Un deuxième miroir, coulé en 1877, fut recuit par Saint Gobain et taillé par Couder, et remplaça le premier en 1953. Depuis 1957 il est régulièrement aluminé dans la cuve située au bâtiment du 193cm et installée au même temps que lui. »

 

Si j'ai bien compris, le 1m20 date de la fin du 19è siècle mais n'a donné de bonnes images qu'à partir de 1957. J'ai l'impression qu'il n'y avait pas beaucoup de grands télescopes (réflecteurs) en France avant les années 1950.

 

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Voici la liste des télescopes du XIXe siècle. Malheureusement ils ne donnent pas la focale ou le rapport d’ouverture :

 

https://en.m.wikipedia.org/wiki/List_of_largest_optical_telescopes_in_the_19th_century

 

Il faut regarder les ligne en bleu turquoise, celles en bleu ciel sont des miroirs métalliques.

 

Le premier qui a atteint 1 m est celui de Meudon, de F/D 3 !!! Même aujourd’hui les amateurs experts trembleraient à l’idée de faire un tel miroir… Je ne trouve pas d’info sur ce miroir qui correspondrait assez bien avec l’info que je cherche : sa masse…

 

En fait je cherche cette information pour démontrer qu’il était impossible pour un opticien de province de posséder un télescope de 7 m de long et avec un miroir de 1 m de diamètre dans un petit observatoire à Honfleur entre les années 1840 et 1868. Je suis en train d’écrire un article sur lui :

 

https://sahavre.fr/wp/rue-de-lobservatoire-au-havre/

Modifié par Fred_76

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Réalisations notables vers 1900, c'est à dire à la pointe de la technique de fabrication.

 

1909, le célèbre télescope de Baillaud au Pic du Midi, 60cm. C'est celui qui mit fin à la polémique des canaux martiens.

http://picdumidi.org/baillaud.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Baillaud

http://www.astrosurf.com/topic/142637-mars-hill-ou-rétrospective-sur-percival-lowell/

 

Observateur : Aymar de la Baume Pluvinel qui fit la préface de Lunettes et Télescopes de Danjon et Couder.

 

Le T1M du pic date de 1963. Il fit une carte de la Lune en préparation aux missions Apollo.

 

Le télescope de Hale , 1908, 880kg, 191mm d'épais.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Observatoire_du_Mont_Wilson

 

Je fais abstraction de certains de la liste postée par @Fred_76 car on a quelques culs de bouteille avant les années 1900, Seul Léon Foucault a initié des réflecteurs qui en valait la peine. Ensuite bon, Adolphe Martin n'était pas aussi doué pour le polissage mais il avait d'autres talents.

Le vrai précurseur des gros instruments de précision est André Couder avec ses calculs de leviers astatiques, les autres qui dépassent 1m ne sont que des collecteurs de photons.

 

https://www.webastro.net/forums/topic/189185-les-indispensables-pour-tailler-ou-contrôler-un-doublet-bk7-f2-ou-objectifs-divers/?do=findComment&comment=2849147

 

9237586573_009ab5706c_o.jpg.1f49a40eedd9

 

Même le 74" du Mont Stromlo 1955 en Australie, fabriqué en Angleterre (interférométrie par Grubb Parsons ci-dessus) est un cul de bouteille, uniquement destiné à apporter de la luminosité. C'est ce qui explique la demande expresse et le financement de la NASA pour le 1M du Pic du Midi. Sans vouloir vexer les américains, en 1960, c'est encore en France que l'on tenait le leadership grâce à Henri Chrétien et André Couder (entre autres)

Modifié par lyl
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il y a 18 minutes, Fred_76 a dit :

Malheureusement ils ne donnent pas la focale ou le rapport d’ouverture

Tu as des cassegrain en plus dans la liste (meudon entre autres)

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Bonjour,

 

la masse se calcule facilement

Si R est le rayon du miroir

si F est la focale du miroir  la flèche f est f=R2/4F

Le volume de la calotte de verre enlevé due à la focale est 

V1=Pi(2Ff2-f3/3)

 

M=Pi*ro*(R2*h-V1)

ou ro est la densité du verre

au 19ieme siècle le verre était du verre sodocalcique de saint gobain ro=2.48 g/cm3

pour 1m de diamètre 7m de focale et h=10cm

M=186kg

pour h=16cm (h/D=1/6 règle souvent adoptée pour les vieux miroir)  

M=244kg

 

le télescope qui a fait gagner la bataille télescope versus lunette est le télescope Crossley  de Lick qui fait 36 pouces de diamètre et est ouvert à 5.8

par contre Le télescope qui a été un ratage complet et a retardé la prédominance des télescope sur les lunettes est le télescope de Melbourne 1.22 m de diamètre et F/D=7 construit en 1869. Le miroir était en bronze erreur fatale alors que Foucault avait déjà démontré la faisabilité des miroirs en verre argenté.

Ce ratage a conduit à la construction de la lunette de Lick (36 pouces)  et de Yerkes (40 pouces)

Heureusement Ritchey a construit le 60 pouces à F/D=5  (20cm d’épaisseur) en 1908 sous l'impulsion de Hale (M= 835kg) ,  télescope qui a été un grand succès et a induit le 2.5m du mont Wilson puis le 5m du mont Palomar 

 

jean

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Il y a 12 heures, jean dijon a dit :

par contre Le télescope qui a été un ratage complet et a retardé la prédominance des télescope sur les lunettes est le télescope de Melbourne 1.22 m de diamètre et F/D=7 construit en 1869. Le miroir était en bronze erreur fatale alors que Foucault avait déjà démontré la faisabilité des miroirs en verre argenté.

F/41 le Great Melbourne Telescope (GMT), c'était un Cassegrain. Une des raisons du "ratage" d'ailleurs, car elle sont multiples. Le télescope avait comme but principal d'observer les nébuleuses décrites et dessinées par John Herschel (1834-8) afin de constater d'éventuels changements. Même si le F/D a peu d'influence sur l'observation visuelle, il y a un bon écart conceptuel entre un Newton de 46cm à F/13 et un Cassegrain de 122cm à F/41 !

Contrairement aux précédents géants en speculum assez efficaces (46cm d'Herschel, 91cm et 183cm de Rosse, 122cm de Lassell) conçus et construits par des amateurs autonomes et fortunés et leur équipe regroupant de multiples compétences (les "wealthy victorian astronomers"), le GMT était un télescope d'état commandé à une firme privée (Grubb) fabriqué en Angleterre et utilisé en Australie (pas facile pour le SAV) par des astronomes observateurs mais sans techniciens spécialisés compétents à demeure pour maintenir l'état des miroirs qui nécessitaient un repolissage régulier pour ne pas s'oxyder.

Après, bien d'accord avec toi, le ratage (instrument techniquement défaillant dédiée à une mission que l'on sait maintenant vaine) a certainement desservi l'essor des grands réflecteurs à miroir métallique mais certainement favorisé l'émergence des miroirs en verres de Steinheil, Calver ou Foucault.

On se met quand même à rêver (cauchemarder?) quand on pense aux oculaires de type Huygens de ø23cm et 30cm de long qu'il fallait pour obtenir 220x avec ce Cassegrain, c'était une autre époque…

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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