Cyrille Thieullet

Collimation FSQ106 avec WinRoddier

Messages recommandés

Bonjour,

 

Je vous partage un doc qui résume les derniers tests de collimation que j'ai fait sur ma FSQ 106 ED en utilisant WinRoddier.

Il y a les liens vers tous les fichiers ser de mesure pour celles et ceux qui voudraient s'amuser avec.

 

http://www.astromist.com/tmp/fsq106/20240518_Colimation_FSQ106.pdf

 

La difficulté avec cette lunette est d'ajuster la collimation tout en ajustant le positionnement de la distance de la lentille frontale avec celle de derrière pour minimiser l'aberration de sphéricité. Et sans avoir essayer de modéliser la chose, la précision de réglage pour annuler l'abberation sphérique me semble être de l'ordre de quelques  dizaine de millième de millimètres. C'est à dire quasiment rien comme mouvement sur les vis de devant et plus un jeu avec l'élasticité de serrage...

 

Peut être que d'autres ont cette exprience d'ajustement sur cette lunette ? Je suis preneur.

 

Cyrille

 

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C'est toujours aussi fantaisiste les valeurs de winroddier  . Mais au moins tu as le qualitatif.

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Le principe de Roddier a fait ses preuves sur le plan théorique et en pratique dans le monde professionnel, ce qui pêche dans le soft WinRoddier c'est plutôt l'analyse du front qu'il en fait, calcul des coef. zernike via un système d'optimisation des valeurs.

 

Le 18/05/2024 à 16:46, Cyrille Thieullet a dit :

abberation sphérique

Coté aberration de sphéricité, dans les paramètres il y a la possibilité d'appliquer la correction théorique correspondant à la distance finie entre l'étoile artificielle et l'objectif, ce qui en pratique est souvent le cas.

Sans cette soustraction sur ce coef. il restera forcément de l'aberration de sphéricité quelque soit les réglages sur les lentilles qui normalement sont calculées pour l'infini comme pour un télescope à miroir.

 

CPI-Z

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Bonsoir,

 

 

2 hours ago, jldauvergne said:

C'est toujours aussi fantaisiste les valeurs de winroddier  . Mais au moins tu as le qualitatif

Oui du PTV à L/14  sur le ciel en vert ca peut sembler excessif :D. Je pense que cela vient de la débayerisation. Les autres output roddier en IMX 174 sont conformes à des tests fait en interferométrie sur des FSQ et sur celle-ci en particulier à ses tout début.

 

J'aurais d'ici septembre un autre moyen avec un shack hartman. Je fini le soft (80% de fait ?). La mesure que j'ai faite avec les coef Zernike du roddier va me servir pour comparer avec mes résultats au SH.

Le réglage décrit dans le doc donne cela en capture. C'est un réseau de 150um.

664a621577156_shackhartmanorig.jpg.7c65dd39b920b81024d0f7664f7355ca.jpg

 

 

 

1 hour ago, CPI-Z said:

ce qui pêche dans le soft WinRoddier

Ce soft a le mérite d'être là et de fonctionner.

Habituellement, l'analyse avec la méthode Roddier est  faite avec un delta de l'intra et extra ajusté avec un coefficient, puis FFT de la différence, laplacien, FFT inverse itération avec màj de la différence sur les bords. Il y a des variantes avec une correction en soustrayant les abérrations les plus fortes en calculant les coeff de zernike par gradiant ou regression linéaire à chaque itération.

A la fin le calcul des coeff Zernike se fait classiquement par une régression linéaire entre les coeff Zernike en cartésien d'un coté et le front d'onde final comme solution au système d'équation.

Je pense que le calcul dans WinRoddier est une version plus évoluée que celle de la première publication de M. Roddier.

Qu'est ce qu'il faudrait changer selon toi ?

 

J'ai eu un doute, mais à 70m à F5 pour 530mm en petzval avec une étoile virtuelle calibrée y a pas de sphérique en plus. Y a pas de sphérique tout court d'ailleurs. Je viens de vérifier.

Mais dans mon cas j'ai pas une étoile calibré correctement. Aussi je vais peut être compenser par le soft comme tu le suggères.

Je ne suis pas certain encore. Le tube est resté dehors trop peu à mon goût et j'ai pas retesté depuis.

 

J'ai fait des tests par nuit très froides et la mise en température c'est tout simplement mauvais pour le strehl avec une lunette. Ca crée une forte aberration sphérique du fait de la dilatation de la lentille frontale.

 

Aussi c'est illusoire de collimater une nuit froide sans pare buée avec cette lunette car la corection de l'aberration sphérique sera fausse. J'ai perdue plusieurs nuits avant de comprendre cela...

 

Une autre nuit l'année denière  en avril avec une collimation uniquement sur le ciel. Le tube a été mis dehors à 30mn avant la 1er mesure à minuit  (trop peu):

image_2024-05-19_230341305.png.b7de186e8aa78a91c31f5bc543224335.png

 

A la fin à 2h T° ok, sans parebuée, avec des valeurs plus cohérentes ou réalistes peut être pour @jldauvergne ;)

image_2024-05-19_225809013.png.d49fdd02d9bc8c74725f75f808620323.png

 

 

Cyrille

 

 

 

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Il y a 9 heures, Cyrille Thieullet a dit :

Je pense que cela vient de la débayerisation

Je ne vois pas pourquoi.

Tu l'as mesurée à combien sur banc ? Tu as fait zygo et SH ?

 

Il y a 9 heures, Cyrille Thieullet a dit :

Bonsoir,

 

 

Il y a 13 heures, jldauvergne a dit :

C'est toujours aussi fantaisiste les valeurs de winroddier  . Mais au moins tu as le qualitatif

Oui du PTV à L/14  sur le ciel en vert ca peut sembler excessif :D. Je pense que cela vient de la débayerisation. Les autres output roddier en IMX 174 sont conformes à des tests fait en interferométrie sur des FSQ et sur celle-ci en particulier à ses tout début.

 

J'aurais d'ici septembre un autre moyen avec un shack hartman. Je fini le soft (80% de fait ?). La mesure que j'ai faite avec les coef Zernike du roddier va me servir pour comparer avec mes résultats au SH.

Le réglage décrit dans le doc donne cela en capture. C'est un réseau de 150um.

664a621577156_shackhartmanorig.jpg.7c65dd39b920b81024d0f7664f7355ca.jpg

 

 

 

Il y a 12 heures, CPI-Z a dit :

ce qui pêche dans le soft WinRoddier

Ce soft a le mérite d'être là et de fonctionner.

Habituellement, l'analyse avec la méthode Roddier est  faite avec un delta de l'intra et extra ajusté avec un coefficient, puis FFT de la différence, laplacien, FFT inverse itération avec màj de la différence sur les bords. Il y a des variantes avec une correction en soustrayant les abérrations les plus fortes en calculant les coeff de zernike par gradiant ou regression linéaire à chaque itération.

A la fin le calcul des coeff Zernike se fait classiquement par une régression linéaire entre les coeff Zernike en cartésien d'un coté et le front d'onde final comme solution au système d'équation.

Je pense que le calcul dans WinRoddier est une version plus évoluée que celle de la première publication de M. Roddier.

Qu'est ce qu'il faudrait changer selon toi ?

 

J'ai eu un doute, mais à 70m à F5 pour 530mm en petzval avec une étoile virtuelle calibrée y a pas de sphérique en plus. Y a pas de sphérique tout court d'ailleurs. Je viens de vérifier.

Mais dans mon cas j'ai pas une étoile calibré correctement. Aussi je vais peut être compenser par le soft comme tu le suggères.

Je ne suis pas certain encore. Le tube est resté dehors trop peu à mon goût et j'ai pas retesté depuis.

 

J'ai fait des tests par nuit très froides et la mise en température c'est tout simplement mauvais pour le strehl avec une lunette. Ca crée une forte aberration sphérique du fait de la dilatation de la lentille frontale.

 

Aussi c'est illusoire de collimater une nuit froide sans pare buée avec cette lunette car la corection de l'aberration sphérique sera fausse. J'ai perdue plusieurs nuits avant de comprendre cela...

 

Une autre nuit l'année denière  en avril avec une collimation uniquement sur le ciel. Le tube a été mis dehors à 30mn avant la 1er mesure à minuit  (trop peu):

image_2024-05-19_230341305.png.b7de186e8aa78a91c31f5bc543224335.png

 

A la fin à 2h T° ok, sans parebuée, avec des valeurs plus cohérentes ou réalistes peut être pour @jldauvergne ;)

C'est pas le problème de me faire plaisir. C'est le problème de la fiabilité de l'outil. On fait croir que c'est un moyen viable de mesure alors que si tu ne connais pas le résultat d'avance tu n'as aucune chance de trouver les bons réglages en dépouillant les mesures. 

Je ne sais pas si c'est un problème de fond ou de soft.

Je suis plus précis quand j'estime un star test à l'œil, c'est ballot.

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Intéressant de savoir que sur la FSQ le positionnement de la première lentille est important, cela dit sur la mienne je n'ai jamais eu à toucher fortement au réglage de collim (juste un chouia quand le premier anneau d'Airy n'était pas uniforme).

Après en solaire je fais du Ha et du CaK et ça se passe plutôt bien pour les deux (mais je regarderai l'AS sur étoile aux 2 longueurs d'onde, pour voir à quoi ça ressemble).

 

Ce qui m'interpelle dans cette manip, c'est l'usage d'une étoile artificielle à distance non infinie pour évaluer l'AS O.o Le calcul aurait montré qu'à cette distance avec cet instrument elle est vraiment négligeable ?

 

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Bonjour,

 

La lunette avait été mesurée à 0.98 sur un banc par interférométrie en 2008. J'ai plus rien à ce propos.

 

La méthode Roddier a été validé. Il y a un nombre important de publication qui s'y réfèrent et qui l'ont utilisé en référence pour faire mieux après.

Dans une image 100x100 il va ya avoir plus de 7000 points de mesures sur 256 ou plus niveaux de gris.

La résolution des N équations des coef de zernike avec 7000 valeurs cibles, mathématiquement c'est plus précis qu'une matrice de 30x30 ou un 60x60 d'un shack hartman.

Aussi c'est vraiment pas un problème de fond.

 

Le soft je ne sais s'il repart des sources de M. Roddier. Dans ses publications à ce propos, M. Roddier indiquait qu'il suffisait de lui demander. Et si je m'étais lancé la dedans à l'époque c'est la première chose que j'aurais demandé...

Aussi l'hypothèse que je fais c'est que l'algo de WinRoddier vient du code de M. Roddier lui même. Code avec lequel il a validé sa publication avec plusieurs comparaisons avec du Shack Hartman ou interféro.

D'ailleurs le soft porte son nom avec Win en plus, et autre hypothèse ce pourrait être un portage sous windows de son programme unix. Je n'ai jamais trouvé cette info.

 

1 hour ago, jldauvergne said:

C'est le problème de la fiabilité de l'outil. On fait croir que c'est un moyen viable de mesure alors que si tu ne connais pas le résultat d'avance tu n'as aucune chance de trouver les bons réglages en dépouillant les mesures. 

J'ai très bien compris que dans tes conditions de tests, de la manière dont tu t'y es pris, tu n'es jamais arrivé à avoir des réultats convergents et/ou cohérents et/ou répétitifs. Et que tu en as conclu que les résultats étaient aléatoires sans connaitre la cible et que donc ce soft ou cette méthode était inapplicable pour avoir des résultats sérieux.

 

Il y a plusieurs biais possibles dans ce raisonnement qui est une généralisation à partir d'un exemple.

Il y a des centaines de personnes de par le monde qui ont déjà vérifé cela en faisant des comparaisons. Tu serais le seul au monde pour qui ca ne fonctionne pas ?

 

 

1 hour ago, jldauvergne said:

Je suis plus précis quand j'estime un star test à l'œil, c'est ballot.

Et bien tu as des capacités que je n'ai pas. C'est possible.

Et puis il faut que le disque d'airy soit visible. Ce n'est pas nécessaire avec un Roddier. C'est un énorme avantage par rapport à la turbulence...

 

De mon coté pour trouver le pic de strehl quand un instrument est collimaté, j'ai besoin d'un outil qui fait des calculs. Mes yeux ne sont pas jamais suffisants avec un écran ou un oculaire.

 

D'ailleurs, histoire de polémiquer un peu, il y a eu des discussions interminables pour statuer de l'évaluation à l'oeil des performances d'une lunette et la méthode la plus fiable était de le faire par photo et pas à l'oeil qui est parfaitement subjectif. Photo qui elle même aurait été jugé à l'oeil ?

 

C'est ce que j'explique dans le doc :

En faisant la collimation à l'oeil à x800 à l'écran j'arrive à 0.97. C'est bien.

Mais ce n'est pas le maximum. Et ca je le sais par ailleurs.

Ce maximum est atteint avec le soft WinRoddier avec des itérations en plus.

Je trouve cela intéressant.

Que le le PTV final ne soit pas identique à celui d'un Zygo ou d'un ShackHartman ou même qu'il soit farfelu en bleu ou vert n'a aucune espèce d'importance pour une collimation.

 

Pour ma part il suffit qu'avec l'outil le procesus soit répétif, convergent, prévisible avec des cibles différentes (virtuel ou réel), des caméras différentes, des journées de mesures différentes, des départs de décollimations différents, des conditions atmosphériques différentes avec un constat constant par photo, en visuel, ronchi, CCD inspector, GMK, Reego. Et c'est ce que j'ai depuis 3 ans.

 

C'est ça l'idée du partage : Winroddier peut servir aussi pour aider à faire une collimation parfaite chez soi meme d'un instrument inréglable à l'optimum à l'oeil sur le ciel, dans le cas présent une FSQ 106.

 

Cyrille

 

Modifié par Cyrille Thieullet

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Tiens, c'est intéressant de savoir que dans la version ED de la FSQ, seule la lentille avant est "touchée" lors de la collimation.

 

Sur la "veille" FSQ, il n'y avait pas de possibilité de collimation, du coup la collimation se faisait en inclinant l'ensemble de la cellule avant (donc les deux lentilles) à l'aide de cales.  C'était un peu rustique, mais ça marchait assez bien.

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Bonjour Thierry,

 

44 minutes ago, Thierry Legault said:

Intéressant de savoir que sur la FSQ le positionnement de la première lentille est important, cela dit sur la mienne j

Oui j'ai utilisé ta méthode issue de ton livre depuis des années pour régler la mienne.

 

Peut être tu pourrais faire un roddier sur la tienne pour mesure le sphérique ?

Ce qui est aussi intéressant c'est qu'il serait possibile de mettre 0 en AS pour le H-Alpha avec cette lunette et de le recaler sur le vert pour du CP. C'est un 4x4 cette FSQ...

 

44 minutes ago, Thierry Legault said:

Ce qui m'interpelle dans cette manip, c'est l'usage d'une étoile artificielle à distance non infinie pour évaluer l'AS O.o 

Oui c'est original et contre intuitif. J'ai commencé à faire cela avec les Clavius pour positionner le mangin proche de l'optimum. Les focales/diamètre étant plus grands, c'est pas neutre, je dois réajuster sur certains sur le ciel, mais je gagne du temps et le télescope est bien dégrossi.

 

Hier soir j'ai refait le calcul à l'infini et à 70m pour 106mm/530. Ca change rien.

En discutant avec Yuri de TEC lors des mesures dans les mêmes conditions pour une 140, il m'a dit que c'était ok. Et lui aussi avait refait les calculs de son coté.

 

Dans mon cas avec 1mm d'étoile de l'AS je devrais en avoir.

Mais la surprise de mon coté c'est que sur le ciel, ce n'est pas grand chose et au niveau du strhel ca n'a pas d'impact. Il me reste à statuer l'aspect thermique.

 

Cyrille

Modifié par Cyrille Thieullet
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il y a 27 minutes, Cyrille Thieullet a dit :

a méthode Roddier a été validé

Je ne parle pas de la méthode mais du logiciel et/ou de la sensibilité au protocole. 

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58 minutes ago, jldauvergne said:

Je ne parle pas de la méthode mais du logiciel et/ou de la sensibilité au protocole

Oui c'est très sensible et c'est ce qui fait que le soft est délicat à calibrer.

 

J'ai mis mes paramètres. Avec cela j'ai des résultats reproductibles. Le seuil de masquage me parait très critique.

J'ai mis aussi les vidéos. Ca donne une idée du seeing sur l'étoile virtuelle et sur le ciel.

Pourrais-tu faire un test avec ces parmètres ?

Je suis preneur des vidéos intra /extra de ton télescope collimaté pour voir ce que cela donne en calcul.

 

Ca me servirait aussi pour mes tests car pour évacuer le coté soft qui reste une option, j'ai commencé à coder l'algo, je sors des strehl à 0.1 pour le moment. J'ai un peu de boulot pour y arriver...

 

Modifié par Cyrille Thieullet

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Il y a 14 heures, Cyrille Thieullet a dit :

Ce soft a le mérite d'être là et de fonctionner.

Là je suis entièrement d'accord. D'ailleurs, lorsqu'il est sorti ce fut une réelle avancée pour tous.
Ce qui est certain c'est que la mise en œuvre est délicate comme dans toute mesure.

 

Quelques éléments :
La propreté du capteur en est une, puisque tout est basé sur des mesures d'intensités, on ne peut pas utiliser de flat ..., seule l'empilement par centrage et addition d'images peuvent être pratiqués (amélioration du RSB).
L'étoile devrait être sur l'axe et l'axe n'est pas forcément le centre du capteur. Pour moi si l'instrument est bien collimaté l'axe du focuseur est parallèle à l'axe optique, et le centre de gravité des disques intra et extra doivent avoir les mêmes coordonnées en pixels sur le capteur. Je me demande d'où provient le point blanc proche du centre sur tes secondes images. Les valeurs de tilts peuvent aider.

 

Les paramètres d'entrée conditionnent pleinement les incertitudes des calculs. Plus que le diamètre et la focale c'est la définition du cône de lumière qui est utile, mesure du diamètre en pixel des images et valeur de defocus. C'est vrai que l'outil du réglage du seuil des images est délicat. J'utilise un comparateur pour la mesure réelle du  defocus. Donc ces paramètres d'entrée mesurés sont à comparer avec les caractéristique théorique de l'instrument (F/D théorique).
Coté defocus ne pas oublier ce qu'il nomme le nombre d'onde, fourchette entre 25 et 50 pour ne pas être trop optimiste. La symétrie est également importante comme la valeur de la longueur d'onde.

 

Coté SH pour moi ce qui pêche le plus c'est le faible échantillonnage. Une image de diamètre de 150 à 300 pixels voir même jusqu'à 600 pixels donne bien plus d'informations qu'une trentaine. La limite c'est quand les l'interfranges se noient dans les pixels successifs. Mais plus il y a de données moins c'est optimiste. L'optimisme c'est l'apanage des vendeurs de matériels.

La décomposition en polynômes de zernike permet une comparaison avec les aberrations optiques classiques, mais lissent particulièrement le front par rapport à un front réellement mesuré. Les zernike ne sont qu'une modélisation du front.
Par exemple le rapport de strehl calculé sur les zernike est particulièrement indicatif.
Je préfère travailler directement sur le front extrait de WinRoddier que sur sa modélisation. Par exemple il est facile de calculer la psf d'un front mesuré et de la comparer à la psf théorique. L'écart avec le strehl zernike est alors flagrant.

 

Extraire le front de WinRoddier pour le rentrer dans un autre soft d'analyse est recommandé, ce qui n'enlève rien à l'efficacité de WinRoddier sur la construction de fronts.

Par exemple DFTFringe en est à sa 7ième version et avec un forum où énormément de points sont discutés de longues dates par les surfaceurs de miroirs de télescopes. Donc ils savent de quoi ils parlent.

https://github.com/githubdoe/DFTFringe/releases

Par exemple la moyenne de dizaines de fronts, par statistique améliore déjà la fiabilité.

 

Bonnes mesures

CPI-Z

Modifié par CPI-Z
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Tout est démonté en ce moment. Je verrai à l'occasion. J'ai déjà réussi à converger mais connaître le résultat est indispensable. Donc bon ...

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51 minutes ago, CPI-Z said:

Je me demande d'où provient le point blanc proche du centre sur tes secondes images. Les valeurs de tilts peuvent aider.

J'ai ce point depuis des années. Je ne sais pas à quoi il correspond. Je me demande si c'est un reflet interne. Ca fluctue avec le centrage de la caméra et la collimation.

 

Je comprends ta remarque maintenant.

Je cherche un extrémum pas forcément à déterminer l'erreur précise du front d'onde. Je regarde principalement l'astigmatisme, la coma, le tréfoil et le sphérique.

En étant ISO sur les paramètres WinRoddier, Capture et Empilement durant tout le processus de collimation, je limite les risques de tomber sur un mauvais extrémum.

 

Par contre pour l'estimation finale, je vais regarder la procédure que tu suggères avec DFTFringe.

 

58 minutes ago, CPI-Z said:

Bonnes mesures

Merci ! Il y en a qui vont sur nexflix comme passe temps, perso je décollimate et recollimate mes telescopes :D

 

Cyrille

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Posté(e) (modifié)
Il y a 22 heures, CPI-Z a dit :

Coté SH pour moi ce qui pêche le plus c'est le faible échantillonnag

Il vaut mieux avoir 1000 points dont la position est  connue de façon fiable à L/200 que 10 000 que l'on ne sait pas dépouiller de façon fiable. Et outre la précision,  c'est enfoncer un clou avec une enclume 

Sur une optique amateur un SH 40x40 ça fait un point de mesur tous les 5 mm sur un t200. C'est très  largement suffisant. 

Avant d'opter pour cette solution j'avais fait des tests croisés avec un zygo. Les SH étaient moins echantillonnés à l'epoque mais ça fonctionnait.

Ce qui est logique vu que le front d'onde c'est avant tout les 1er ordres de Zernike.

Tu serais bien en peine de démontrer que l'échantillonnage pose problème (l'inverse est facilement faisable mathématiquement il suffit de lire la littérature). 

 

Modifié par jldauvergne

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52 minutes ago, jldauvergne said:

Tout est démonté en ce moment. Je verrai à l'occasion.

Ok, j'ai de quoi m'occuper. On en reparlera quand Jupiter sera de sortie.

 

S'il est possible de valider qu'une collim avec WinRoddier c'est ok sur le ciel ensuite, faire une procédure pour précollimater son train optique avec ADC (et autre) avec une étoile (virtuelle ou non) avec WinRoddier un soir de seeing moyen, pourrait faire gagner du temps de capture sur les bonnes soirées et permettre aussi de déplacer/modifier son setup plus serreinement.

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il y a 55 minutes, Cyrille Thieullet a dit :

précollimater son train optique avec ADC (et autre) avec une étoile (virtuelle ou non) avec WinRoddier un soir de seeing

Ça ça ne peut pas fonctionner. L'adc tilt l'axe optique. Ça fait une procédure bien lourde en plus. Comment faisait-on avant ? ;)

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5 minutes ago, jldauvergne said:

Ça ça ne peut pas fonctionner. L'adc tilt l'axe optique

Ah ben s'il n'y a pas de position 0 sur le tien, c'est que tu as un modèle expert. C'est quelle marque ? :D

 

12 minutes ago, jldauvergne said:

Ça fait une procédure bien lourde en plus

A oui ca va prendre un peu de temps en plus.

Et en même temps, ca donne une référence qui peut servir de comparaison à tout moment.

 

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il y a une heure, Cyrille Thieullet a dit :

Ah ben s'il n'y a pas de position 0 sur le tien, c'est que tu as un modèle expert. C'est quelle marque ? :D

Si tu mets l'ADC en position 0, la collima sera la même que sans ADC. Je ne comprends pas la manip. 
J'ai cru que tu parlais d'un ADC réglé sur sa cible. 
Quoi qu'il en soit, si tu règle ton ADC en position 0, ça ne changera rien au fait qu'il faudra changer le réglage sur la cible. Par les miroirs ou une platine x-y ou en jouant sur la position sur le capteur si celui-ci est grand. Bref, on en revient toujours au même, il faut collimater, et avec de la puissance dans l'ADC, Winroddier ça ne fonctionnera pas en plus d'être fastidieux. 

 

il y a une heure, Cyrille Thieullet a dit :

Et en même temps, ca donne une référence qui peut servir de comparaison à tout moment.

Servir à quoi ? Je ne comprends pas. 
Classiquement si on collimate sur étoile, chacun fait comme il veut, mais il est plutôt conseillé de faire l'alignement à la caméra, tu as dans ce cas une image de la PSF. Et au moins tu sais que le résultat n'est pas brouillé par l'ADC en intra/extra. D'autant que cette collim se fait dans les conditions de prise de vue identiques à la cible. En Roddier ça tu ne pourra pas puisque tu va mettre l'ADC à 0 ce qui implique de viser une étoile très haute.

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Ah oui nous ne nous sommes pas compris.

La colim finale en planétaire c'est à part y a pas le choix que de la refaire à chaque fois.

 

Je parle de  la vérification de l'axialité de toute la chaine avec les flexions potentielles, les serrages qui désaxes, les bagues non centrée en amont de la prise de vue. L'ADC si c'est un des éléments, parmi d'autres.

 

C'est un test à faire une fois pour calibrer/tester les éléments mécaniques utilisés.

Avec la référence sortie de PO et je mesure avec les éléments ajouté un par un ce qui me permet trouver celui qui cloche s'il y en a un. Je le fait sur une étoile virtuelle à l'horizontal.

 

En tête de liste les renvois coudés, les sorties de PO (le click lock de baader est mauvais) ou les sérrages annulaires divers et variés. Il y en a très peu qui gardent la coaxialité et cela dépend en plus du diamètre inséré qui lui aussi a des tolerances variables.

 

Puis on passe au vissé, mais c'est pas forcément ok non plus.

J'ai trouvé une extension en M68 de Badder qui était tilté, une autre non coaxiale dans mon stock.

J'ai perdu des mois avec ces deux là...

Des extensions M48 aussi pas ok. Ma roue de filtre pas orthogonale. Etc.

 

Le but c'est pas de retoucher à la collimation parce que derrière j'ajoute des trucs en biais sans le savoir.

 

En nomade ca permet de vérifier que la collim à l'oeil/caméra est ok par rapport à l'optimum.

 

Je me suis servi de cette référence pour mesurer l'évolution du strehl et des abérrations en fonction de la mise en T° de l'OTA ou du telescope.

 

Cyrille

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a 13 heures, Cyrille Thieullet a dit :

Je parle de  la vérification de l'axialité de toute la chaine avec les flexions potentielles, les serrages qui désaxes, les bagues non centrée en amont de la prise de vue. L'ADC si c'est un des éléments, parmi d'autres.

Cyrille, pour ce type d'application, je me demande si ce ne serait pas plutôt ce type d'outil qui te conviendrais, à mon avis plus simple et plus rapide

https://www.innovationsforesight.com/education/aitelescopecollimation/

 

CPI-Z

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Je me demande comment le logiciel arrive à s'affranchir des ronds générés par les poussières. Ca masque forcément les détails de l'optique ? A moins qu'il arrive à ne pas en tenir compte, mais malgré tout ça doit masquer certains aspects de l'optique.

Modifié par Astrowl

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Bonsoir,

 

10 hours ago, CPI-Z said:

je me demande si ce ne serait pas plutôt ce type d'outil qui te conviendrais

Je l'ai mais j'ai pas acheté ce module. C'est bien pensé, ce qui me freine c'est une boite complètement noire avec une IA étalonné avec des simulations et sans aucune référence à des tests réels.

Il y a eu des publication à ce propos, je pense que l'auteur du soft est reparti de là.

Et puis il y a un modèle par type d'instrument. Ca revient cher si l'utilisateur a une lunette et un telescope.

 

18 minutes ago, Astrowl said:

malgré tout ça doit masquer certains aspects de l'optique

Les calculs sont fait dans le domaine fréquentiel avec une FFT. Ca aide. Pour des gros truc faut nettoyer. Dans le test du doc, j'ai néttoyé le capteur au test 6 de mémoire.

 

Cyrille

Modifié par Cyrille Thieullet

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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