Pas de cul à Restefion ! ( Croa déstructuré et long ! )

[Mezzo 8 810]

Cela faisait déjà une quinzaine que j’étais incapable de penser à autre chose qu’à l’escapade à venir… Je peaufinais la liste du matériel afin de pouvoir vivre en parfaite autarcie dans les alpages… Tabouret pour traire les brebis, baratte pour le beurre, etc…

Enfin le 20 dans l’après midi, je réussissais à glisser au chausse pied dans la voiture, mon spencer dès fois qu’il y ait bal et quelques coton tiges supplémentaires pour peaufiner mon hygiène corporelle durant le séjour. Je me mettais en route pour aller attendre HaleBopp au péage de l’A51.
Hihi, il était encore plus chargé que moi… Lui aussi avait tout prévu / éventail pour les coups de chaleur, smoking à col roulé, les différents manuels de Dale Carnegie et même son vélo !

Bon déjà d’entrée, on commence fort, le GPS nous choisit un itinéraire que le possesseur de SC moyen, ayant préalablement collimaté son instrument chéri, il s’arrête sur la route, il jette les clefs par la fenêtre et il se laisse mourir !
En plus, on est pas de bonne heure et la deuxième partie du voyage, c’est plutôt façon Tour de Corse… Evidemment, on arrive les derniers ce jour là, le soleil a déjà sombré, David, Diabolo, Zorglub, Jean Marc Lecleire, Simon, Raymond, Serge, Tony sont déjà là (ce soir là je crois que c’est tout !) ; juste avant d’arriver au fort, une FSQ, Emmanuel Mallart traque dans le ciel profond…
Il faut s’installer, David nous fait visiter l’espace vie… C’est douillet et cosy à souhait… Pour un membre de la famille Pierrafeu ! Point d’orgue, ce que dans un moment de lyrisme intense, j’appelle les toilettes… Rien qu’à les regarder , je sens déjà poindre l’occlusion intestinale !
Une petite suée, mais nous voilà installés… Enfin, si l’on peut dire, ma tente ressemble à une chauve-souris scrofuleuse peinte par Bernard Buffet !
Et maintenant dînons ! Sympa cet espace vie aménagé, c’est un peu froid et poussiéreux, il doit bien y faire 10°C mais les Petromax de David y dispensent une lumière qui réchauffe au propre comme au figuré l’atmosphère de cette aile du fort… Et le plaisir de déconner ensemble.

Bon, on est pas monté si haut pour ne goûter qu’aux nourritures terrestres ! Le ciel est clair avec une mag entre 6,5 et 7 et notre univers île nous montre sa tranche . À nous de nous en payer une bonne !
Le temps de se déguiser en épouvantail bibendumesque et aux instruments !
C’est clair, oui mais il y a un petit vent qui doit souffler dans les 10 à 15 nœuds en rafale et qui refile la JeanPaulite à nos scopes. C’est d’autant plus rageant que dans la haute atmosphère, le ciel est plutôt bien stable ! Il faudra jongler toute la nuit avec les périodes sans vent (et le sans vent commence à être de plus difficile à obtenir, la fermentation de beignets avariés dont se nourrissent certains en est à l’évidence la cause… Mais ils sont adorables… Je flatte ! Mais eux flatulent !

Cette nuit-là, un peu de Mars, les dentelles, Dumbell, M13, NGC 6888, M76, M31… M31 aux jumelles stabilisées de Hale : Très chouette ! La blink Nebula, NGC7000, M33, NGC 604. Ah, j’oubliais, pour le ciel profond, nos lunettes chéries se sentent bien abandonnées… Tu penses, la haut, les 600 sont la norme, celui de David qui est motorisé, a maintenant terminé sa période de rodage et ne fait plus de bruit… Lui ! Je n’en dirai pas plus . Le 800 de Diabolo (gotoïsé , svp ) a lui aussi terminé ses maladies de jeunesse. Le 560 de Zorglub, le 600 de Raymond… Tiens le 300 de David est presque délaissé… Bref les lulus font tapisserie .

Un petit coup de M42 mais la lune est là et quel spectacle ! La lumière cendrée. La lune se pointant sur la ligne de crête… Magique . On va continuer à s’occuper d’elle et de Saturne jusqu’au petit matin, toujours entre les rafales de vent(s)…

Allez le jour commence à se pointer … Il est l’heure de disparaître pour les petits vampires des champs stellaires !
Petite nuit… Milieu de matinée c’est l’émergence. Le fort en plein jour prend des allures «Désert des tartares» relooké astro. La toilette… bon, avec un gobelet pour se laver la tête. Et tout et tout… Vivifiant, voire tonique !
Un petit coup d’œil sur le coup de midi à la table d’orientation située un peu plus haut, sur la cime de la Bonnette à 2800 m… Tu es tout seul… grosse émotion ! Comme le Horn au petit matin, la neige tombant en avril dans les jardons de Nara, c’est beau à chialer… Allez, vas y connard, personne ne te regarde !

L’après–midi disparaît sans trop savoir comment et à nouveau l’espace vie du fort s’anime pour le repas du soir. Jean-Paul est arrivé, Nicolas, Patrick et Chris également. Encore du plaisir.
À nouveau, on capele l’habit de lumière (normal pour aller capturer les photons !). Un peu de vent qui se calme, là, on s’explose sur Mars, quasiment pas de turbu et la transparence du ciel… Encore un grand moment, il fallait le saisir car à nouveau le vent se lève… Il faut tenter de vivre, bon ça va, on tient le coup… On est toujours au-dessus de 0°C. Ciel profond : NGC281, M1, M81, M82, M27, M57, NGC 253, NGC 7331, M42 déjà époustouflante au 600 et au 800 . David nous la promet encore plus belle pour les jours à venir et assure que cette coquette ne donne que 20% de ce qu’elle peut donner… Toujours ce camaïeu de bleus, du pourpre et de l’orange à mesure que l’on monte en grossissement… Cela fait longtemps que le trapèze nous montre ses 6 étoiles. C’est splendide et même le beignet avarié flatuliphore ne peut rien enlever à cela !

Pour terminer la nuit, encore Saturne et à nouveau un petit coup de lumière cendrée surgissant des montagnes…

Bon rejoignons Morphée (quelle grosse tarlouze celui là !). Réveil… Tiens, nous n’avons pas parlé de lunette depuis longtemps. Parlons donc des lunettes des WC du fort… Ben, justement, il n’y en a pas ! Séquence humilité, pauvre petite chose humaine… Les choses sont du type en usage à Istanbul (autrefois), ils possèdent la particularité de ne pas avoir de porte et l’on y accède au travers d’un corridor rempli de gravats, c’est sombre à souhait, la seule lumière provenant de cet œil de cyclope qu’il convient de surplomber en s’accroupissant… Héhé , c’est assez choupinet ! La position prise, une brise vient vous caresser le fondement. L’affaire conclue, vient l’élimination de ce que David utilise pour nettoyer ses oculaires. Et maintenant, un aïku : «La fleur du cerisier qui s’envole au vent en est elle moins belle ?»
Et oui et les feuilles aussi… dansent la farandole dans l’horrible réduit !
Merci David pour le précieux conseil : Le lestage au gravillon ! Néanmoins, je ne t’en aurais pas voulu si ce conseil avait été dispensé quelques jours avant !

Le ciel se charge dans l’après-midi et en fin de journée, il flotte . Tout le monde dans l’espace vie, les PC sont actionnés . En dépit de conditions qui ne vont pas s’améliorer au cours de la nuit, nous n’irons pas nous coucher avant 04h00 .

Le réveil est prometteur, cela se lève. Un déjeuner roboratif dans le chalet de Chris avec Diabolo, Hale et Zorglub et on remonte vers le fort. Arrivée de PierreB et de son épouse. Les cieux sont plutôt cléments, les instruments sont débâchés, mais vers 19h30 d’immondes nuages sombres avec du poil aux pattes pointent leur museau… Retraite ! Vers 22h00, cela se dégage ! On ressort tout. L’EM200 me fait un caca nerveux, la brave et pataude EQ6 prendra la relève ; pas le pied pour le programme que l’on s’est fixé avec Chris : Photo ciel profond avec SKY 90 et EOS 10D .
Il est quasiment minuit, mais maintenant c’est nickel chrome … Ca va être la nuit ! On met le Pastis au chaud, s’agit pas qu’il fige… Il fait –4°C . C’est géant ! M1 en visuel au 600 avec les filaments, les dentelles au 800, cela va s’enchainer toute la nuit : le quintet, NGC7331, NGC 281, M52, NGC7635, M8, M20, M16, M17, les Pléiades, M77, la Rosette, la nebuleuse variable de Hubble NGC2261, la tête de cheval, la tête de veau sauce gribiche, le boudin antillais (pour vérifier si on suit !), M78, M41, le casque de Thor NGC2359, M35, NGC2158, NGC253 la galaxie du sculpteur, le clown NGC2392, IC 418 le spirographe, Jones 1, M51, M101, NGC 1514, M35, M37, M38, NGC891, NGC772, NGC7009, M15… (merci à Hale et à Diabolo sans lesquels je n’aurais pu me souvenir des mets de choix qui ont défilé et ils ont conscience d’en avoir oublié ! )
Le 800 de Diabolo équipé de sa tête bino… Que dire sinon que cela me rappelle ce pauvre Edouard II ! M42 au 600 de David, pari gagné ! C’était déjà sensas l’avant-veille mais là… Nom de Dieu !
Saturne est tip top… Encke, je vous assure mon cher cousin, vous avez dit Encke !
Dans le PC de Jean-Marc Lecleire, Saturne prend tout l’écran ! Et elle ne bouge pas ! Son 250 poussé à 16 m de focale enserre la belle (on attend les images Jean-Marc !).
Nuit blanche inoubliable ! Je rentre au bureau… Le petit prince a dit : Je reviendrai Vendredi !

Casual Friday et dans les starting-blocks, je repars dès 17h00. 19H30, j’y suis ! Certains sont partis d’autres sont arrivés… BobSaintClar est là. Mais les replis stratégiques se dessinent (météo pas fameuse à venir). On se tranforme en portefaix. Diabolo et Zorglub ont replié. Salut à vous et rentrez bien.

Première partie de nuit dans les nuages qui passent sur la montagne. Vers 01h00 du mat, cela se dégage mais sans atteindre les moments offerts lors de la nuit du mardi au mercredi. Il y a de la flotte dans l’atmosphère et encore du –4°C. Enfin, il y a encore des instruments en batterie et le 600 de David offre encore de quoi se saouler les yeux. On le fera jusqu’au petit jour. Il faut replier… Nicolas, Hale et moi-même, on abandonne le dernier carré… David, Jean-Paul , BobSaintClar, PierreB, Chris…

Une grande nuit sur une semaine ! Voilà qui justifie une partie du titre, l’autre trouvant sa justification dans les lieux d’aisance précédemment décrits (copyright pour le titre à BobSaintClar qui m’en a donné l’idée).

Du plaisir à l’état pur …
PS : Moi je suis partant pour la prochaine fois ! Et pas seulement pour le ciel …

[cathie 0]

Merci pour ce CROA, Mezzo... j'ai bien ri et apprécié aussi le lyrisme.
Par contre je suis hyper jalouse de ta tente peinte par Buffet : c'est certainement un collector
Enfin les hommes sont incroyables, tu les mets sous l'immensité des étoiles et c'est dans la solitude des chiottes qu'ils ressentent des vetiges existentiels : fascinant

Cathie

[Sirius 109]

beau CROA qui donne envie (enfin si j'ose dire ...) petits veinards

[Benj Poup 0]

Un grand moment de bonheur - aussi pour le lecteur !

------------------
Benjamin Poupard
Megrez 80 & Coolpix 885
"Dans les étoiles" - http://perso.club-internet.fr/bpoupard

[BobSaintClar 4 888]

Bigre j'avais fini mon croa mais tu dégainas le premier... bon je le livre quand même

"Après 4 nuits passées en haut d’un col des Hautes-Alpes, en compagnie d’une poignée d’irréductibles compagnons d’échappée, un croa s’impose. D’ordinaire cette tâche incombe à Mezzo, qui se fendra sans doute d’un rapport circonstancié sitôt qu’il aura cuvé la Prune, le whisky et les quelques litrons rectifiés sur les hauteurs :

- Jeudi après-midi : j’arrive au camps de base en bon dernier, tous les autres participants ayant déjà posé leurs instruments et leurs trousseaux qui sur le lieu d’observation, qui en chalet plus bas dans la vallée. Je m’esbaudis devant le plateau de télescopes présents, composé d’une pléiades de dobsons exhibant leurs primaires et leurs indécentes entrailles à mon regard concupiscent… mais l’extase est soudainement troublée par une longue et grasse flatulence qui m’informe incontinent de la présence de David : effectivement, tel le sonneur de Notre-Dame, le célèbre vitrier extrait sa carcasse dégingandée du bâtiment principal, postillonne quelques insultes à mon intention et me serrant la pogne d’une main grasse maculée de chips broyées, éructe un « salut Bob » d’une haleine à assommer un bœuf. « Ca commence très fort », songeai-je in petto… et je n’avais encore rien vu…

J’entre à la suite de mon guide dans la première salle. Là m’attendent une galerie de personnages échappés du casting de Freaks :

- Jean-Paul, dont le sourire prognathe traduit quelque sournoise cogitation ; le bougre fomente déjà une réplique saignante ou saillie dont il a le secret… surtout ne rien dire, ne pas donner prise à sa perfide répartie…
- Mezzo, que je n’ai pas l’honneur de connaître : il tente de se lever pour me saluer, retombe lourdement sur la table où trônent les cadavres de trois bouteilles fraîchement vidées et manque de se blesser en tapant du coude à quelques centimètres d’un tir-bouchon déplié. Sa fausse moustache de travers, il replace sa moumoute dans l’axe et se ressert une choppe de Prune.
- Hale-Bopp s’approche en boitillant et geignant, me tendant une main tordue que j’hésite à serrer tant l’être paraît cacochyme : j’apprendrai plus tard que le malheureux souffre d’un mal rare dit « de l’homme de verre », qui l’expose à de sévères fractures osseuses au moindre choc. Je pourrai constater le lendemain toute la cruauté de cette terrible affection.
- Diabolo et Zorglub semblent comploter dans un coin sans me voir : en fait, ils discutent des mérites comparés de Scratch en prologue, Scratch dans l’épilogue ou Scratch dans le supplément bonus… Point n’est besoin d’être bardé de diplômes pour mesurer l’ampleur des dégâts subit par leur mental ces dernières heures ! Les malheureux ont perdu l’esprit sous les assauts d’une météo douteuse qui poursuivra son travail de sape dans les nuits à venir, mais je ne le sais pas encore…
- Chris et Pédro bricolent leurs APN sous l’œil torve de David, qui rappelons-le, est à l’observation visuelle ce qu’étaient Torquemada et Bernard Guy réunis pour l’inquisition… à l’évidence, il fomente déjà un sabotage pour exorciser ces appareils possédés du malin et passer leurs propriétaires au bûcher. L’avenir confirmera, hélas, cette sombre prédiction.
- Marie, la seule représentante du beau sexe dans ce petit monde de brutes, bricole sur un des trois portables apportés par Pédro. Que fait-elle ? Mystère, personne ne le sait, ni ne le saura avant la fin du séjour…
- Patrick et son fils Antonin finissent – c’est le mot – leur télescope dans une pièce mitoyenne, comme en témoignent les couinements stridents de fraise de dentiste qui martyrisent mes tympans. Cela ne perturbe pas outre mesure Shareware, qui bulle et ronfle bruyamment dans l’indifférence générale, ni Bruno qui entre et sort sans arrêt dans une tentative éternellement avortée de collimation de son scope ; notons que ce trouble obsessionnel du comportement est sournoisement contagieux, puisque Diabolo en sera rapidement victime à son tour.

A ce moment précis, j’avoue hésiter à rester une minute de plus… mais l’altitude fait son office et déjà, je n’ai plus toute ma lucidité : je m’installe donc.

- Jeudi soir et nuit : Une humidité dantesque trempe les télescopes et embue les optiques à tel point que le plateau ressemble à un salon de coiffure, avec la valse des sèche-cheveux en action. Comme si ça ne suffisait pas, des engins de chantier passent régulièrement en contrebas dans un bruit infernal : à en juger par l’odeur, ils remblaient une station d’épuration ou curent une fosse septique… à moins que… non ? Si ! Point de Caterpillars ni de charnier, ce sont les vents de David qui génèrent ce bordel et cette pestilence ! Alentours, les gros dobs font parler la poudre et nous enchaînons quelques beaux objets, nous attardant plus que de raison dans les Dentelles… les planètes, à commencer par Mars, ne sont pas en reste : Profitant d’un trou de flatulence, j’observe au petit matin Encke au 300, comme un cheveu fin au bord de l’anneau, si différent des mirages usuellement produits par les remous atmosphériques…

- Vendredi : alors que nous comations dans nos chambres respectives, Chris et moi-même sommes réveillés à 11h45mn34s par un hurlement épouvantables provenant du camps de base, situé à 15 kilomètres de distance : HaleBopp, dans une tentative de suicide romantique impliquant sa FS128, vient de se jeter du haut de la première marche d’un escalier en comptant deux et s’est écrasé comme une fiente molle 15 cm en contrebas. Ce qui n’aurait dû produire que quolibets amusés se transforme instantanément en drame, du fait de la dégénérescence osseuse qui frappe le malheureux : l’entorse ligamentaire par éversion de sa cheville droite se double illico d’une fracture ouverte du péroné du trépied de la Taka ! Le tube s’en sort intact… Lorsque nous montons quelques minutes plus tard, nous peinons à reconnaître Hale : nanti d’une articulation supplémentaire, il claudique pitoyablement d’un télescope à l’autre, prenant les cotes de son futur Dobson en pestant contre ses anciennes amours fluorines. Son moral déjà fragile achève de se fissurer, et je pressens déjà que sa lunette ne passera pas la nuit.

- Vendredi soir et nuit : Le brouillard joue quelques heures avec nos nerfs avant de se dissiper et de nous réserver, comme souvent, une matinée de toute beauté. Cette fois, je me régale sur Mars et je devine des détails que ma Kepler 150/750 m’avait caché (tiens, c’est une planète ?). Diabolo s’acharne sur son barillet rétif et je tente quelques temps de l’aider, mais rien n’y fait : nous devrons nous « contenter » de ciel profond, l’alignement des optiques n’étant pas parfait. Hale a remonté sa FS, mais le cœur n’y est plus : le tube délaissé trône au milieu de télescopes géants qui l’écrasent de leurs masses ; la fière optique en cristal est couverte des crachats de son propriétaire déçu et devant ce triste spectacle, j’abrège les souffrances de la bête : à 1h, dans l’indifférence générale des participants, je benne l’instrument honni par-dessus les remparts.

- Samedi : Las ! Bis repetita, c’est un nouvel hurlement qui nous propulse de notre lit : Excédé par ses tentatives répétées d’acquisition webcam, David a saboté le transformateur de Pédro en inversant sciemment les contacts électriques de son alimentation ! Après deux heures de suivi équatorial infructueux, ce dernier avait finalement renoncé à faire des images, sans trouver la cause de ses ennuis de bougé… et au petit matin, la vérité lui apparaît dans sa brutale crudité ! David se défend mollement, pète pour disperser les importuns qui l’accusent et au final, ne convainc personne : c’est un sabotage avéré, le premier dans l’histoire du site… encore que.. ? Sous l’inspiration d’une idée malsaine, nous fonçons inspecter l’escalier qui vit choir Hale et sa lunette : enfer, la dalle de pierre a été délibérément savonnée ! Les soupçons se reportent évidemment sur David qui, même s’il n’a pas de savon, constitue le seul suspect plausible.

- Samedi soir et nuit : Miné par le remord, Hale a scotché et remonté sa lunette sur le trépied brisé, et le montage semble tenir. Quelle volonté, quelle belle âme ! Les images délivrées par l’indicible structure sont à vomir, mais l’entreprise force le respect et nous forçons le trait en défilant à l’oculaire en louant hypocritement la beauté du spectacle. La brume des jours passés est revenue mais cette fois, ne semble pas décidée à se lever, épaulée par des nuages d’altitude qui n’en pensent pas moins et camperont sur nos têtes toute la nuit. Cela n’empêche pas Chris de faire des acquisitions étonnantes des Pléiades et d’Orion, sous l’œil chassieux de David qui rôde déjà autour du matériel abhorré. Même la tête de cheval n’échappe pas au prédateur, capturée en 30 secondes de pose sur son APN… au petit matin, Diabolo, Zorglub, Pédro, Marie, Shareware, Hale, Chris et Bruno lèvent le camps : le brouillard tenace n’incite pas à poursuivre l’observation au-delà des dates prévues. Mezzo lui-même n’insiste pas : mieux vaut jeter l’éponge.

- Dimanche : Ne restent donc sur le site que les afficionados de la performance extrême, à savoir votre serviteur, David, Jean-Paul, Patrick et Antonin. Nous consultons la météo des heures à venir et le couperet tombe : nacht und nebel au programme, neige et gelées en sus ! Cette fois la messe est dite, et nous remballons derechef, aiguillonnés par Jean-Paul que les frimas terrorisent. L’affaire se conclut le lendemain autour d’un repas d’anthologie, je vous recommande particulièrement les pieds paquet si les osselets ne vous rebutent pas.

Nota : toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que le fruit de ma stricte objectivité."

[centauri 465]

Bravo Mezzo !
Et dire qu'il suffisait à l'homme de délester son fondement pour atteindre les célestes aspirations.....

[wguyot 0]

Quel bonheur !

[centauri 465]

Bob : merci pour ta vision personnelle, tres instructive

[Mezzo 8 810]

Bob , chapeau bas !
Mais comment un individu aussi sympathique peut il allier autant de talent à autant de mauvaise foi ? Je ne vois que deux choses : Soit le mal des montagnes ou l'inhalation du produit de la fermentation de beignets avariés !

[Diabolo 274]

non, c'est hélas naturel chez lui...pas besoin de dopant...

Bravo pour vos CROAS !!! trop drôle !!!!

[Ce message a été modifié par Diabolo (Édité le 01-10-2003).]

[olivier 319]

Vous êtes durs, crampe des zygomatiques et des abdominaux (enfin ce qu'il en reste) conjugués !!
Bravo Bob et Mezzo, ça c'est du CROA !
A+

[tomat 0]

Excellent, j en ris encore !!!
Un CROA qui restera dans les an(n)ales !!!

[Abco 6]

Magnifique et instructif !

Quel talent, ces narrateurs !

[bruno beckert 738]

Bonjour

Ahhhh, voila enfin de la vraie astronomie
à la dure, comme les anciens devaient la
pratiquer au Pic !
Merci aux narrateurs de nous faire vivre
ces nuits épiques sous un ciel sublime
forcément sublime, sans chiottes c'est dur
assurement !

Bravo encore aux courageux explorateurs !
On veut les photos ....des chiottes

[zirkel 2 1 721]

salut,

Super CROA en effet !
J'aurais bien aimé etre parmis vous....

------------------
stéphane.
Regards vers les étoiles
www.astrosurf.com/wack-regards
-Membre du CALVA :o)-

[VFillion 0]

Salut Mezzo !

Super Croa en effet ! Je m'y serait crue

Bon c'est dommage pour ceux qui n'ont pas eut la vision de toi evitant le PQ rechiniant à ce soumettre aux dures loi de la gravité j'en rit encore ! Content que tu ais eu l'info pour les petits graviés .

Franchement je préférais nos chiotte à nous les photographes, avec le bon air,la pelle et les regards indiscret des Marmmottes

C'est promis la prochaine fois je passe une nuit au Fort !

[Ce message a été modifié par VFillion (Édité le 01-10-2003).]

[devoniak 157]

Excellent !

[Sirius 109]

les sommets du CROA sont atteints !
mais jusqu'ou s'arreteront-ils ?

[Lud@ 0]

WAOUHHHHHHHHH

Quelles nuits mes enfants .
Ca laisse plus que rêveur, on lit et on s'imagine....
C'est de lart ça MOSSIEUR.

Bon ciel.

------------------
Ludovic, amateur, newton 114 pour le jour, newton 200 pour la nuit.
Du visuel, rien que du visuel

Ce ne sont pas les questions qui embarrassent, mais les réponses...

[Benjamin 0]

Vincent ne parle trop fort, j'ai des videos de toi avec la pelle et le rouleau !

Benj

[VFillion 0]

heuuuuuu Benj ! Pouille Pouille ! J'ai une photo de toi et Thomas montrant une partie de votre anatomie sur laquel, je pense, tu es assis en ce moment, et ce ( et c'est la le liens avec l'astro ) sur fond d'Alpes de Hautes provences.

alors la prochaine fois : [ img ].....[ /img ]

[HaleBopp 34]

Mezzo et Bob, bande de charognes ! Dans la plus immonde des cuistreries vous diabolisez mon bébé fluo, honte à vous déchets humains, porcs abjects ! vous ne vallez pas mieux que les miasmes méphitiques du Tosaure putrescent !

Bon, côté observations, mon best off :

- au 800 :
M42 à la bino... oulalaaaa ça chauffe, je suis content quand je vois les 6 du trapèze... mais là dans un rayon de 1' autour du trapèze on pouvait déjà compter une bonne 12aine d'étoiles !!! et puis les couleurs, rhââââââ.
La lune à la bino, grosse claque, très grosse claque !
La neb variable de Hubble, le truc que j'ai dû pointer 2 fois en 10 ans, la petite comète de toute beauté !

- au 600 :
Mars à la bino, Solis Lacus encore mieux que la photo de Téva. Saturne, avec Encke.
Le Clown, comme sur les photo, la gueule, les yeux, la bouche, la collerette autour, dingue.
Les dentelles du Cygne aec l'OIII, bonjour les détails.
Le quintet de Stephan, 1° fois que je voyais les 5 (et même une 6° à côté)

- au 300 :
Mars parfaite, immobile, tranchée, détaillée, du délire. Saturne avec Encke aussi.
M42 au Nagler 26, 1,5° de champ à 50X, avec la lumière d'un 300.... je sais pas si vous imaginez le truc ! Les étoiles étaient encore plus piquées que dans ma lunette ! et jusqu'au bord s'il vous plaît avec le Paracorr.
La rosette avec l'OIII, jamais vue comme ça ! en entier, avec les neb obscures et tout, la folie.

- à la FS128 :
A part la Sky 90, qui faisait de la photo, c'était l'instrument le plus petit. Mon bout de chou à donné le meilleur d'elle-même (tiens c'est la première fois que je voyais aussi bien les 2 petits pics en langue de vipère de Sinus Meridiani) les détails abondaient en ciel profond et en planétaire, malheureusement cela n'a pas suffit, elle s'est faite ecraser de tous les côtés par les gros calibres.

- à l'oeil nu : belle voie lactée, bien large, le ciel jamais parfaitement transparent (le faisceau des lampes torches était visible vers le ciel), affichait quand même mag 6,5 à 7. Loin des 7,5 prédits, M15 était bien visible à l'oeil nu, M33 aussi mais bcp moins facile. M81 jamais.
C'est la 1° fois que j'ai vu la lumière zodiacale.

Enfin, la météo n'a pas été parfaite mais sur la semaine, il n'y a eu qu'un seul soir où l'on a pas pu observer. Les autres soirs au moins une bonne partie de la nuit était potable. On a eu de super moments en planétaire et en ciel profond. Moi je suis comblé.

[Ce message a été modifié par HaleBopp (Édité le 01-10-2003).]

[looney 0]

Bob : pour ton enquête, j'affirme que les sabotages ne sont pas sans précédent au fort...
Le coupable mijote ses forfaits pendant ques les braves dorment du sommeil des justes.
Il n'a plus qu'à accomplir l'ignominie une fois le crépuscule passé, histoire de ne pas être trop sous les feux des projecteurs...
Il y'aura une justice c'est sûr !

Bons cieux

[HaleBopp 34]

Je tiens aussi à préciser que côté dégazage massif, le Bob n'était pas en reste...

[David Vernet 131]

Mpf! Je vous meprise bande de cuistres!

[Ce message a été modifié par David Vernet (Édité le 01-10-2003).]