Astroyoyo

Problème sur un miroir

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Bonjour à tous,

Voilà, j'ai un petit souci, voulant nettoyer le miroir d'un Meade Lightbridge d'un ami, j'ai constaté qu'un bon nombre de taches blanches ne sont pas parties. Les poussières se sont bien décollées, pas de souci de ce coté-là. Le nettoyage a été fait à l'eau tiède et au liquide vaisselle, avec plusieurs rinçages à l'eau déminéralisée. Même en frottant avec la pulpe des doigts, les traces blanches ne sont pas parties. Je vous poste les images de celles-ci pour voir si vous pourriez identifier le problème, car du coup le miroir est bien terni... Le télescope date de 2010. A priori, la pièce où il est stocké est un peu humide, mais sans plus. Si quelqu'un peut éclairer notre lanterne...

 

Merci d'avance :)

 

Johann

 

 

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bonsoir Yohann, sans vouloir te démoraliser ça semble une belle oxydation comme si la couche protectrice avait été peut efficace. sur mon Dob miroir de début 2000, j'ai le même problème maintenant (bord de mer) mais il a tout de même tenu plus longtemps. Personnellement avec la pulpe des doigts ça part au lavage (sauf les grosses) mais il faut insister (c'est peut de mon coté un stade avancé). par contre après quand tu regardes par derrière c'est un passoire à lumière. j'en suis a stade de l'envoyer a repolir en même temps car maintenant ça diffuse trop.

et oui c'est peut catalysé par quelque chose...

Modifié par Chris277
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Celui de mon dob 203 qui était bien plus vieux avait le même soucis sur un quart du miroir. Ca me semble rapide comme attaque ça. Je testerai bien tamponner une petite zone à l'alcool pur quand même.

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J'ai fait la même erreur à mes début, j'ai voulu nettoyer au savon le secondaire de mon Dobson maison, un 200/1200. Résultat, plus j'astiquais et plus l'aluminure partait. Bien, j'ai dû en racheter un autre. C'est en forgeant qu'on devient forgeron :) 

 

  • Confus 1

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Merci beaucoup pour les réponses ! Ce qui m'intrigue, ce sont les espèces de filaments, qui font penser à de la moisissure...

 

Capt flam, les traces étaient là avant le nettoyage. J'ai nettoyé mon newton 200 Orion en utilisant la même technique, et mon miroir était nickel en sortant de la bassine.

 

Chrys277, j'ai bien insisté au frottement, ça ne part pas. Effectivement, Lyl, on peut essayer l'alcool pur, on verra bien :)

 

 

Johann

 

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Ok, le nettoyage à mis en évidence des tâches  mais qui y étaient déjà !  J'ai donc lis un  trop vite je m'en excuse :$ Attention quand même au produit produits que l'on utilise, certains marchent d'autres pas, une chance pour moi, ce n'était que sur le secondaire. 

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On trouve apparemment de tout sur ce miroir...

(rassure-moi : c'est avant le nettoyage, quand même ? ;))

Il n'a jamais été nettoyé en 7 ans ?

J'espère que tu l'as laissé baigner longuement avant de commencer, parce que pour un nettoyage à la pulpe des doigts et au produit de vaisselle, on n'attend jamais qu'il soit dans cet état, avec une crasse multiforme hyper cramponnée à la surface : on a toutes les chances de la rayer, sinon.

L'alcool pur sera très efficace sur les dépôts gras et toutes les salissures ordinaires, mais à ce stade je doute que cela suffise ; il faut tenter.

Pour les moisissures, pollens collés par l'humidité, chiures de mouches et autres joyeusetés organiques agressives, le Purosol est remarquable, par son action de dissociation des molécules organiques sans aucune action mécanique.

Mais ne pas attendre Godot pour agir !

Car ces dépôts s'attaquent au substrat quand on les laisse trop longtemps séjourner.

Si c'est une attaque chimique, ben là c'est râpé, le mal est fait (milieux acides ou salins, pollution, ce qui précède quand on attend trop)

D'une façon générale on ne répétera jamais assez qu'on ne doit plus laisser une optique se pourrir à ce point avant de s'en occuper : les consignes de nettoyage minimal datent d'une époque où les aluminures n'étaient pas protégées, donc particulièrement faciles à rayer, et la pollution atmosphérique quasi nulle... (44 ans de pratique : j'ai vu l'évolution ! ;))

Et aussi, un minimum de prévention limite les problèmes : stocker au sec dans un endroit propre et chimiquement neutre (typiquement éviter la cave humide et poussiéreuse, coincée entre la cuve à fioul et l'établi, avec à proximité les drogues pour le jardin, la piscine, les vapeurs de batterie, etc.) Tout cela abîme à la longue ou accélère singulièrement le vieillissement du matos.

Avec les traitements actuels appliqués sur les aluminures, un nettoyage doux, effectué dans les règles de l'art, cause beaucoup moins de dégâts que les laisser se détériorer sans rien faire au contact de dépôts ou d'agents corrosifs...

De deux maux on doit choisir le moindre.

Aujourd'hui si on veut faire durer une optique - à part dans quelques rares sites encore préservés de tout - il faut au contraire l'entretenir et d'abord la surveiller régulièrement.

Cela ne signifie pas non plus l'astiquer à chaque instant sans précaution, évidemment ; mais dès qu'on commence à observer des dépôts suspects qui ne sont plus de l'ordre de la simple poussière peu adhérente, un petit nettoyage s'impose, qui à ce stade restera léger et inoffensif tant que le substrat n'aura pas été attaqué.

Bon courage donc et tiens-nous au courant ;)

 

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Ben, on dirait le mien. Perso c'est réaluminure bien protégée. Cela avait commencé par le secondaire l'année dernière. Cette marque ne semble donc pas protéger sérieusement ses miroirs (m'enfin, le prix restait très raisonnable ;) ceci explique peut-être cela).

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Salut, l'aspect filandreux de certaines taches me rappelle furieusement mon téléobjectif de 300 qui est tout mycosé! o.O... mais dans mon cas, le mal se trouve entre les deux verres de l'objectif... pour ton miroir ça se trouve forcément en surface et c'est bizarre que ça ne parte pas au lavage! à moins que ça s'incruste vraiment en "profondeur" dans l'aluminure cette merde de moisissures, auquel cas la tâche sera rude d'éliminer ces taches :S... en fait je pense que ton aluminure est cuite et qu'il faudra envoyer ton miroir se refaire une beauté chez l'alumineur ;)...

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pour moi qui ait un secondaire au même aspect c'est l'aluminure qui se fait la malle

par contre là où çà tient çà tient bien et çà part pas ou alors en y allant à l'abrasif carrément

et mon secondaire en question a 20 ans mais çà ne m'empêche pas de regarder avec

par contre au niveau des aluminures ya des choses étranges

j'ai récupéré chez emmaüs un perl vixen de 115 ancien et stocké façon emmaüs; l'aluminure est comme neuve!

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Oui mais chez  Vixen, l'optique était garantie 30 ans ... Et mon premier Vixen n'a toujours pas bougé malgré quelques tours de planète. C'était aussi beaucoup plus cher.

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"un peu humide mais sans plus". un miroir s'entrepose dans un endroit sec, c'est tout.

il faut veiller aussi à le faire sécher en ouvrant les boites, les sacs etc...pareil pour les oculaires, penser à retirer les bouchons...

penser à retirer le bouchon du renvoi coudé d'un SC pendant une bonne heure pour ne pas stocker l'humidité à l'intérieur.

y en a qu'on pas fait çà, y zont eu des problèmes !

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Merci à tous pour vos messages,  on a donc quelques solutions pour sauver ce miroir. On reviendra vous en parler :)

 

Bons cieux :)

 

Johann

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Bonjour,

J'interviens non pas pour des conseils de nettoyage. Mais puisque ce miroir mériterait un traitement tout neuf, je m'interroge sur le traitement argent protégé appliqué sur le renvois coudés  Baader d'une durée de vie annoncée comme "illimitée". Ne pourrait on pas trouver une boite qui prpose ce type de traitement sur nos optiques ?

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Plusieurs solutions existent avec des variations de prix significatives. C'est à l'acheteur de choisir pour peu qu'il s'adresse à un vrai professionnel  (celui qui fait) . Il en existe plusieurs en France.

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Peut-être voir chez Legrand, Serge me répond rapidement à chaque fois (pour d'autres sujets je le questionnais sur des lentilles : il est matinal )

http://www.legrand-optique.fr/aluminure_de_miroirs.php

L'intérêt d'une métallisation à l'argent c'est pour de la photo NIR à cause du trou de réflection des aluminures améliorées d'aujourd'hui

https://www.edmundoptics.fr/resources/application-notes/optics/metallic-mirror-coatings/

fig-4-mmc.gif

 

Note : pour les puristes

Vous pouvez obtenir un secondaire de 50,8 mm en version diélectrique 99% chez Thorlabs : si besoin de lien me MP.

 

Modifié par lyl

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Bonjour à tous, à première vue, un gros problème de moisissure, vue les taches, une re-aluminure s’impose. Dans ton cas, je profiterai de l’opération Pour faire une aluminure protégée haute réflexion avec un traitement hydrophobes, cela limitera le risque de contamination si tu stock ton instrument dans une pièce non chauffé.

thierry

 

site: www.skyvision.fr

blog: http://skyvisiondev.blogspot.fr/

Modifié par thrruiz
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  • Merci 1

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Par contre, ne tarde pas trop à faire une nouvelle aluminure, car l'attaque par l'oxydation peut générer des tâches irréversible sur la surface optique, se qui se traduira par des marbrures bleuté après traitement. 

Thierry

site: www.skyvision.fr

blog: http://skyvisiondev.blogspot.fr/

 

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Bonjour,

je me trouve à moins de 5km de la mer (Manche) avec une prédominance de vents d'Ouest chargés d'air salins. J'ai trois tubes 310, 250 et 200mm stockés au même endroit, avec nettoyage des primaires et secondaires 2 fois par ans minimum , avec quelques surprises ce matin...

mon 310 traité il y a 5 ans  chez MCM (aluminure +sio2) : RAS

mon 200 synta de 2001 aluminure d'origine : RAS

mon 250 synta de 2013 aluminure d'origine : surface constellée de petite taches blanches d'oxydations sur le primaire,  secondaire RAS...

je me demande même si l' aluminure  du 250 et protégée! ,  mon 200 a 17 ans et il est nickel... si la couche de protection n'est pas uniforme, si elle comporte des "trous" les résultats sont rapides et ennuyeux pour le miroir et pour le porte monnaie.

Flute !!!   

arno

Modifié par captaine kirk

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Je vais vous faire peur : dégradation en 15jours sur un secondaire qui s'est avéré non plan sur un star test. Il n'y a aucune rayure sur la surface qui s'est dégradée.

Peut-être que le problème de métallisation qui s'en va est à l'origine de la dégradation énorme de l'image à 2 lambda au lieu de lambda/8 spécifié.

Ca sent le contrôle qualité baclé.

 

IMG_20170916_110526.jpg

 

Note : je n'avais pas remarqué mais il était déjà dégradé jaune dés la livraison, photo du dessus, sommet de l'ellipse : la réflexion du plafond est jaune.

IMG_20170930_111925.jpg

 

 

 

Modifié par lyl
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Ca vient de chez qui ?

 

Pour revenir au sujet :

- Nettoyage eau/produit vaisselle

- ensuite alcool

- et si c'est pas bon acétone

- et pour les champis ether.

 

 

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L'occasion de montrer un état de surface sur un beau miroir neuf (secondaire) : on le prend au flash en décalé de l'axe, il apparait plus sombre.

Sauf la petite poussière qui vient de se déposer bien sûr. Le chanfrein est bien réalisé, ça évite le bord parasite. Reste pour moi à le monter.

IMG_20171007_172445s.jpg.fdef58932a77f38fb1626e62a145e5bf.jpg

Modifié par lyl

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  • Contenu similaire

    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


    • Par lpalbou
      Hello à tous,
       
      Petite vue du soleil prise le 07 juin - j'ai une vidéo de 3h qui process depuis deux jours pour faire le timelapse, mais j'essaierai de la poster quand ce sera fini.
       
      Equipement:
      - Askar FMA 180
      - Quark Chromosphere (tellement d'aventures et de mésaventures, mais ce sera pour un autre post si j'ai le courage)
      - Player One Apollo M
      - Filter ERF 2" en premier élément du Askar
      - Réducteur après le Quark
      - Tilt Rowan
      - Daystar Flatcap
      - AZ GTI aligné avec un compas + tracking firecapture
       
      Traitements:
      - AS4! + ImPPG + Photoshop

       
      J'ai encore un petit problème de Tilt, la partie gauche / bas gauche étant plus flou, mais le setup se stabilise.
      Mon autre difficulté, c'est diminuer la luminosité du limb pour que ce soit plus naturel, notamment pour mieux voir la continuité des filaments sur / hors soleil
       
       
      Même équipement mais avec un Nikon 300mm F4 avec une bague 77 - 48mm pour mettre le ERF devant. Ca permet également de diminuer l'ouverture et augmenter le f-ratio pour le contraste:

       
       
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