Nathanael

Aigrettes et diffraction

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Petite échelle certes mais les branches d'anciennement mon TAL-2 sont en acier bleui, pas mince mais ajouré et lisse comme un cul de nonne.

Et ça fait chhhhtoiinng ! quand tu changes le centrage.

IMG_20170902_162626.jpg

Le tube lui est plein est strié à l'intérieur.

 

Modifié par lyl

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Tu peux en rire mais tous ceux qui ont un refracteurs solutionnent aussi ce problème de buée de cette façon.  Donc rien de nouveau ou d'exceptionnel sous les soleils.

 

 

 

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Le problème du mak c'est que le ménisque est épais, ce qui est bon pour son inertie (la buée n'arrive pas vite, beaucoup moins que sur un SC) mais quand elle est là, il en faut de l'énergie pour la virer.

Et une fois chauffé pour son élimination, son inertie le rend impropre à la HR pendant un long moment (5' avec un mak 127, le temps doit être une fonction lié au volume et à la surface) alors qu'il ne faut que 2 à 3 minutes au C11 pour reprendre ses aises.

Du coup le mieux c'est le pare-buée (économique, mais souvent pas assez efficace) et la résistance chauffante (1~2 W/pouce en général ... pour un SC, je ne sais pas si c'est valable pour un mak).

Et là, si tu a encore de l'eau sur la lame ... c'est qu'il pleut !

 

Marc

 

 

Modifié par patry

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il y a 25 minutes, patry a dit :

Du coup le mieux c'est le pare-buée (économique, mais souvent pas assez efficace) et la résistance chauffante (1~2 W/pouce en général ... pour un SC, je ne sais pas si c'est valable pour un mak).

Et là, si tu a encore de l'eau sur la lame ... c'est qu'il pleut !

Pas de pare-buée sur mon MN mais la ventilation qui aspire bien. Dans le doute tu la mets en marche, aspiration par l'avant, circulation principale hors champ (par le pourtour) et ça continue par aspiration en bas autour du miroir qui est plus gros que le ménisque. J'ai eu des doutes au début mais ça à l'air assez bien conçu. L'inconvénient que je craignais c'est un ajout supplémentaire de tirant (diamètre du tube).

Quand tu regardes dans le tube (si tu arrives à distinguer qq chose) ça parait quand même plutôt compliqué à fabriquer. Le point faible à réception : le PO feather touch (dur à gober).

Je verrais à l'usage pour le réchauffage dans les semaines à venir.

IMG_20180805_185803.jpg

Modifié par lyl

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Il y a 10 heures, Alain MOREAU a dit :

Voir la réponse très nette de Pierre ici : http://www.astrosurf.com/topic/33573-effet-de-peau-thermique-lames-daraignématériau/

Sinon, je te propose de lire à tête reposée les 4 pages de l'échange suivant, en t'efforçant de bien saisir chaque argument apporté par les intervenants (dont les compétences sont indiscutables ;)) :

http://www.astrosurf.com/topic/59657-effets-de-la-diffraction-par-laraignée-du-secondaire/

 

Super intéressant......et très/trop technique pour moi.....:$

Il en ressortirait de ce que j'ai compris que des lames en carbone lisses et aluminisées seraient idéales...?

Bon...... pour la plupart des télescopes du commerce courant les lames étant en alu la peinture suffit à limiter le rayonnement (P Strock), peut-être mieux avec une peinture alu ???

Modifié par mustagh

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Aïe ! Je viens de relire l'intervention de Pierre, mal formulée en effet car elle induit en erreur à l'opposé : l'émissivité est un coefficient, toujours inférieur à 1, qui exprime le rapport entre un flux radiatif de rayonnement thermique émis par un élément de surface à une température donnée, rapporté à la valeur de référence de 1, émise par un corps noir parfait à cette même température.

Plus ce rapport est proche de 1, plus c'est mauvais pour nos lames d'araignée (en simplifiant ; oublie les subtilités de la discussion de 2014, que j'ai eu tort de mentionner, car trop technique)

Plus il est proche de 0, mieux ça vaut pour notre usage.

On voit dans le tableau suivant que les métaux polis sont les moins émissifs, donc c'est ce qu'il faut employer : https://www.engineeringtoolbox.com/emissivity-coefficients-d_447.html

On voit dans le même tableau, que les peintures sont une catastrophe, quelle que soit leur couleur, donc à bannir ! (ce qui est totalement contre-intuitif pour les peintures claires)

Oublie aussi les lames en carbone, aluminées ou pas, car ta remarque prouve que tu n'as pas tout assimilé : les lames carbone ne sont pas "meilleures", elles fonctionnent aussi bien - nuance - grâce à d'autres propriétés qui peuvent se révéler précieuses pour des applications spécifiques, telles qu'araignées pyramidales, etc, pour leurs propriétés mécaniques et leur relative neutralité thermique.

Quand l'émissivité s'approche de 1, on est dans le pire cas de figure, car la lame se refroidit beaucoup plus que l'air ambiant (elle rayonne son énergie vers le fond de ciel, qui est à très basse température) et la couche limite de part et d'autre à son contact est alors la plus épaisse et la plus froide, engendrant ce renforcement des aigrettes et autres effets optiques indésirables.

Donc je résume : on polit les branches métalliques pour atténuer les aigrettes, c'est sensible et efficace. La méthode a fait ses preuves.

Les autres solutions, pour être efficaces, exigent de comprendre ce qu'on fait et pourquoi, sans pour autant garantir un meilleur résultat : j'espère que là c'est clair, parce que le but c'est de t'aider, pas de te paumer !

Si c'est le cas, I am aussi confus que desoled :|

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Il y a 1 heure, mustagh a dit :

peut-être mieux avec une peinture alu ???

quid entre peinture et anodisation ( qui est une forme encrage à la surface )  ?

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Bon, finalement le coup de l'acier bleui, inox ou pas :

Stainless Steel, polished 0.075

Note : le fait de bleuir implique le polissage sinon couleur pas uniforme.

----------------------

et l'état de surface est durci. Allez savoir ce que les russkofs avaient en tête de faire ça en acier plutôt qu'avec de l'alu. Peut-être des propriétés mécaniques plus stables ?

Eux qui avait de l'alu à dispo ça reste non expliqué.

Modifié par lyl

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@lyl: aluminisation d'épaisseur contrôlée sur une surface polie brillante au préalable, ça pourrait marcher en effet, car la couche concernée par les phénomènes thermiques lés à l'émissivité est d'épaisseur nanométrique aux longueurs d'ondes impliquées par nos utilisations courantes en astro.

J'ignore si Franck Grière a fait des tests suite à nos échanges d'il y a 5 ans, mais j'en doute car il n'y avait probablement rien de révolutionnaire à gratter, à part la satisfaction de notre curiosité intellectuelle ;)

Ou alors c'est si révolutionnaire qu'il se le garde pour lui comme secret industriel intergalactique ! :DxD

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Quoique dorer les branches à l'or fin, ce serait le nec plus ultra !

(je devrais vendre les araignées qui me trottent au plafond dans les émirats, avant qu'ils n'aient plus de pétrole : qu'en pensez-vous ? :D

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il y a 46 minutes, Alain MOREAU a dit :

@lyl: aluminisation d'épaisseur contrôlée sur une surface polie brillante au préalable, ça pourrait marcher en effet, car la couche concernée par les phénomènes thermiques lés à l'émissivité est d'épaisseur nanométrique aux longueurs d'ondes impliquées par nos utilisations courantes en astro.

Ah, je pensais pas à l'alu, il n'est pas copain du fer, mais au bête acier zingué.

De la tôle bleue, c'est courant, découpée et mise en forme que tu galvanises (zinc à chaud) et un petit coup de polissage si nécessaire et zou, ça bouge pas pendant très longtemps.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Galvanisation

Ça brille un peu quand même.9_9

Bon ceci dit j'ai pas essayé mais le TAL-2 avec son araignée en acier souple ne m'a jamais surprise.

Modifié par lyl

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il y a une heure, Alain MOREAU a dit :

Si c'est le cas, I am aussi confus que desoled

 

Mais non mais non !!  C'est passionnant

il y a une heure, Alain MOREAU a dit :

Quand l'émissivité s'approche de 1, on est dans le pire cas de figure, car la lame se refroidit beaucoup plus que l'air ambiant...

Prenons l'exemple du bois dont le coefficient d'émissivité est élevé par opposition à une lame en inox (voir le super tableau, merci).  Une lame en bois se refroidirait donc in fine beaucoup plus qu'une lame en métal ? C'est ça ? C'est bizarre car on imagine le contraire en pensant à la propriété "isolante" du bois.....

Ou alors l'émissivité est bien un phénomène physique de surface comme le souligne Lyl.....???

Modifié par mustagh

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@lyll'acier zingué, ça pourrait être très bon effet (mais ton acier bleui est déjà pas mal ;))

Modifié par Alain MOREAU

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il y a 1 minute, mustagh a dit :

Prenons l'exemple du bois dont le coefficient d'émissivité est élevé par opposition à une lame en inox (voir le super tableau, merci).  Une lame en bois se refroidirait donc in fine beaucoup plus qu'une lame en métal ? C'est ça ? C'est bizarre car on imagine le contraire en pensant à la propriété "isolante" du bois.....

Alors : le bois fait justement partie de ces fameuses exceptions dont on parlait il y a 5 ans à propos des composites carbone ; car il partage avec lui certaines propriétés thermiques : certes il est fortement émissif, mais il est peu conductif et il accumule peu de chaleur massique. Ce qui donne, malgré sa forte émissivité un bilan final favorable, grâce à toutes ses autres caractéristiques combinées.

Évidemment le bois ne possède pas les qualités mécaniques requises pour confectionner une araignée (instabilité dimensionnelle notamment, fonction de la température et de l'hygrométrie) sans quoi il ferait un très bon matériau aussi - quoique pour des raisons différentes du métal - au niveau de ses propriétés thermiques globales.

Là aussi, de façon très schématique, pour faire une bonne araignée : 

- soit on conduit facilement mais on émet difficilement le flux radiatif (cas des métaux polis)

- soit on émet facilement mais on conduit difficilement (cas du bois et des composites carbone ou autres), l'un compense l'autre, pour un bilan radiatif équivalent.

Le cas idéal serait à la fois de conduire et d'émettre difficilement (cas hypothétique d'un composite poli brillant et doré à l'or fin - ma boutade - non testé à ce jour à ma connaissance en astro ;))

On voit par la même occasion que peindre des branches métalliques en noir mat est la pire solution au plan thermique :

- ça revient à conduire facilement + émettre facilement : la combinaison du pire des deux mondes !

L'argument des peinturlureurs concerne d'obscures considérations de reflets spéculaires, qui ne tiennent pas lorsqu'on se représente que le faisceau entrant au niveau de l'araignée provient de l'infini : l'incidence d'une réflexion parasite est à peu près nulle. La seule partie de l'araignée qu'on peut peindre en noir mat si on est perfectionniste, c'est la tranche des lames qui fait face au primaire...

  • J'aime 1

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il y a 11 minutes, zorgdotnl a dit :

D'après le tableau, c'est pas mal le clinquant laiton !

Oui, mais après, c'est comme toujours : il faut prendre en considération les aspects pratiques en face de la théorie.

Quelle est la durabilité du poli avant que se forme une couche d'oxydation,  et quelle est l'incidence de cette oxydation sur la détérioration de la performance ?

C'est ainsi que les bonnes solutions sont rarement les meilleures en théorie : ce sont juste les meilleures en pratique ;):)

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Il y a 3 heures, mustagh a dit :

Sinon, je te propose de lire à tête reposée les 4 pages de l'échange suivant, en t'efforçant de bien saisir chaque argument apporté par les intervenants (dont les compétences sont indiscutables

Pffiiùùù ! ....

  • Haha 1

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il y a 46 minutes, mustagh a dit :

Ou alors l'émissivité est bien un phénomène physique de surface comme le souligne Lyl.....???

Absolument exact : ça se joue - pour nos applications - sur quelques nanomètres ! 

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Me rappelait plus du détail de ces discussion mais c’est vrai que c’était intéressant. Pour ma part Axis m’a mis de l’acier Inox poli, le seul truc métallique du bouzin avec quelques vis,  le PO et la platine, donc vous pensez bien que si le carbone avait été meilleur j’aurai poussé le concept/le vice jusqu’au bout.

Soit dit en passant que le bois aussi est un composite.

Modifié par JMBeraud
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bonjour !

vous parlez d'araignées et toujours d'araignées !! pensez à pascal , il n'aime pas les araignées !!!xD

polo

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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