La dernière fois que j'ai rendu visite à cet amas de galaxie c'était en 2012 avec l'EOS350d et le sw254/1200 sur la monture CI700 depuis l’Ariège. J'avais effectuer 2h30 de pose, voir ci dessous :
Ancien post : https://urania.forumactif.fr/t738-abell-1656-le-st-graal-du-cp
Ça fait depuis un moment que je compte reprendre cet amas avec ma CCD, c'est fait, je gagne en taille mais pas en profondeur puis je perds du champ. Les conditions d’acquisition étaient mauvaises, FWHM moyen = 3.8", mais je suis content de ma session photo sous Nina. Ce soft tout automatiser me fait gagner pas mal de temps les images en profitent.
L'amas se nomme aussi l'amas des mille galaxies, il héberge effectivement plus de mille galaxies, le champ et vaste et riche en objets, il se situe dans la chevelure de Berenice, les galaxies se situent en moyenne autour de 300Mal
Image :SW254/120 & G42 observatory+ & Atikone 6
Guidage : OAG + Lodestar + Phd2
L=43*300s
R=11*300s bin2
B=9*300s bin2
Autre info : https://telescopius.com/pictures/view/226391/deep_sky/aco-1656/abell-1656/by-siegfried_m31?revision_id=283836#annotated
La semaine dernière, j'ai pu profiter au maximum des conditions anticycloniques régnant sur les Hauts-de-France.
J'ai donc ciblé le couple de galaxies NGC 3718, NGC 3729 et le petit regroupement galactique Hickson 56 dans la Grande Ourse.
Télescope Celestron 8 (203 mm) à 1275 mm de focale avec le classique correcteur-réducteur x0.63.
Caméra ZWO ASI 533 MC Pro.
Monture Skywatcher HEQ5 Pro
Autoguidage avec AsiAir mini et caméra ASI224MC montée sur un chercheur 50/175 mm.
Au total 77 poses de 120 secondes traitées avec SIRIL et Photoshop.
C'est marrant comme certains objets du ciel profond nous fascinent collectivement, M104 la galaxie du sombrero fait indubitativement partie de cette catégorie !
J'avais commencé à l'imager en 2022, sans trouver le temps de prétraiter les images depuis, et diverses choses m'ont conduit à rajouter de nouvelles poses ce printemps, c'est donc une version de près de 15h d'exposition que j'ai le plaisir de vous présenter
Si tout va bien et que la météo est conciliante, il y aura prochainement une version plus poussée, cette galaxie le mérite amplement !
Pour aller à l'essentiel, voici un crop de 30' :
Les cercles rouges correspondent à la position de quelques amas globulaires, c'est extrait d'un catalogue De Harris et al de 2010 comportant une liste de 652 AGs de la mag V=18.74 à V=24.36 :
https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2010yCat..74011965H/abstract
J'avais commencé à annoter mon image sous Gimp, mais j'ai craqué au bout de 15, c'est trop long de faire çà à la main...
Dans un second temps, je me suis donc amusé à chercher les plus faibles, l'image permet de les traquer jusqu'à la magnitude 21,5 environ, à titre d'illustration voici un gros plan sur l'AG n°194 de mag V=21.44 :
C'est quand même fou ce qu'on peut faire aujourd'hui avec les caméras numériques
Si le bulbe central, qui lui donne sa forme caractéristique avec la bande de poussières centrale ne fait que 7 à 8' de longueur, il y a un sacré halo périphérique puisqu'on le mesure jusqu'à 22' de diamètre sur cette pose, c'est particulièrement bien visible en starless :
Pour finir, voici le champ complet à parcourir sur le full, il y a plein de choses sympa dans le fond de ciel :
( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )
Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut, Nord à peu près en Bas
Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering
Sur 11 nuits les 25/26, 28/29 avril, 19/20, 21/22, 23/24 et 27/28 Mai 2022
puis 28/29, 29/30 Avril, 30 Avril/01 Mai, 01/02 et 03/04 Mai 2025
440 poses de 02 min à -20, -15 ou -10°C, Temps d'intégration de 14 h 40 m
Traitement Siril-1.2.6, Finition avec Gimp 2.10.25 et GraXpert 3.0.0
Échantillonnage poussé à 1"/pixel
Voici un sujet sur lequel je suis tombé par hasard, l'un des objets les plus lumineux de l'Univers: le quasar TON 618.
J'ai voulu alors en garder un souvenir.
Tonantzintla 618 ou TON 618 (abregé) est un quasar très lointain et hyper-lumineux (un des plus lumineux de l'Univers connu), à puissant rayonnement infrarouge et large spectre d'absorption. Situé à proximité du pôle Nord galactique dans la constellation des Chiens de chasse, à 10,4 milliards d'années-lumière de la Terre, il contient le trou noir supermassif le plus massif connu à ce jour, de plus de 66 milliards de fois la masse du Soleil dans un rayon de 1 303 unités astronomiques (environ 190 milliards de kilomètres).
TON 618, en tant que quasar, est supposément un disque d'accrétion de gaz extrêmement chaud, tourbillonnant autour d'un gigantesque trou noir supermassif au centre d'une galaxie. La lumière provenant du quasar a été émise il y a 10,4 milliards d'années. La galaxie environnante n'est pas visible depuis la Terre parce que le quasar lui-même l'éclipse. D'une magnitude absolue de -30,7, il brille avec une luminosité de 4 × 10_puissance 40 watts, soit avec autant d'intensité que 140 000 milliards de Soleils. Ce quasar est donc plus lumineux que la Voie lactée elle-même, et un des objets les plus brillants de l'univers connu.
Comme d'autres quasars, TON 618 possède un spectre contenant des raies d'émission de gaz froids beaucoup plus loin que le disque d'accrétion. Ces raies sont exceptionnellement larges, indiquant que le gaz voyage très rapidement dans ce dernier ; les lignes d'hydrogène bêta montrent qu'il se déplace à une vitesse de 7 000 km/s. Ceci indique que le trou noir central doit exercer une très grande force gravitationnelle.
La taille de la région la plus froide peut être calculée à partir de la luminosité du rayonnement du quasar qui la frappe. À partir de la taille de cette région et de la vitesse de mise en orbite, la loi de la gravité révèle que la masse du trou noir dans TON 618 est de 66 milliards de Masse solaire. Un trou noir de cette masse aurait un rayon de Schwarzschild de 1 303 unités astronomiques (~190 milliards de kilomètres, soit environ 1/50e d'année-lumière). Le trou noir de TON 618 est donc 15 300 fois plus massif que Sagittaire A, le trou noir supermassif du centre galactique de la Voie lactée.
À titre de comparaison, si la Terre était une balle de tennis, TON 618 aurait la taille de la Lune. Comme il brille comme 140 000 milliards de soleils, soit 700 fois plus que la Voie lactée, dans un espace 50 fois plus petit, il est environ 35 000 fois plus brillant que notre Voie lactée. C'est à ce jour (août 2023) le plus grand trou noir détecté connu dans l'Univers, peut-être après le trou noir supermassif de l'amas du Phénix, estimé à 100 milliards de fois la masse du Soleil (liste des trous noirs les plus massifs).
Lunette Skywatcher 80ED (80/600) + réducteur 0.8x @ 479mm
Caméra planétaire Player One Neptune-664c + filtre Player One IRcut Anti-halos
Monture HEQ5 kit courroie Rowan
Autoguidage via lunette guide 60/270, Asi290mm / PHD2
Acquisition NINA
Une galaxie qui m'a toujours fait rêver. M104 un très grand classique mais difficile sous ma latitude > 48°N aussi c'est avec un peu d'appréhension que j'ai tenté le sujet.
Compte tenu du temps de transit limité par la hauteur faible et mon ouverture de cimier haute, j'ai dû imager sur 2 nuits. Le seeing très moyen la première nuit c'est malheureusement fortement dégradé la deuxième. Entre les satellites, les avions et des astéroïdes, le seeing pourri de la deuxième nuit, j'ai eu pas mal de déchets.
Setup idem : TN300 F/D = 5 + Paracorr II, GM2000 aucun autoguidage, Filtre UV/IR simple, Caméra Player One Poséidon C.
Image : 30x240s soit 2h00 de temps de pose cumulé, traitement Pixinsight.
M104 :
Annotée :
A retenter avec un meilleur seeing sans aucun doute.