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Il y a 18 heures, Sun84 a dit :

"Il y a l’œil qui voit et le cerveau qui sait !"

 

Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu cette citation qui lui est, ici, attribué...

Quelle en serait son origine ?

Ouvrage, édition, page...

 

 

 

 

 

 

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Bonjour

Des hommages a Hubert sur les radio nationales

 

France inter La Terre au carré

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-16-octobre-2023-8712507

 

France culture La science CQFD

Hubert, sur les Reeves de l'Univers

Avec

    David Elbaz Astrophysicien au Commissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies associées (CEA Saclay).

    Pauline Zarrouk Cosmologiste au CNRS et chercheuse au laboratoire de physique nucléaire et de haute énergie de Sorbonne Université.

    Jean Audouze Astrophysicien et directeur de recherche émérite au CNRS.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/hommage-a-hubert-reeves-3281148

 

Daniel

 

Modifié par teko38
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Ah ! C'est tout près de chez moi ! Je vais y aller.

En attendant, une de ses plus belles :

« Je ne sais pas si la vie a un sens, mais nous pouvons lui en donner un »

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Un entretien d'Hubert Reeves (que je viens de découvrir), accordé à Radio Canada en 1972.

Il est encore totalement inconnu, a fortiori en Europe, mais déjà, dans ces échanges passionnants, sont présents tous les thèmes qu'il rendra accessibles au grand public qui l'attend, à la faveur d'une publication à venir, dans 9 ans...

  

 

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Le 17/10/2023 à 14:48, JPP 78 a dit :

Un entretien d'Hubert Reeves (que je viens de découvrir), accordé à Radio Canada en 1972.

Il est encore totalement inconnu, a fortiori en Europe, mais déjà, dans ces échanges passionnants, sont présents tous les thèmes qu'il rendra accessibles au grand public qui l'attend, à la faveur d'une publication à venir, dans 9 ans...

Merci pour ce document ! Je n'ai pas fini de le regarder mais effectivement on constate déjà chez Hubert Reeves ( qui avait seulement 40 ans ) cette vision de l'univers qui va bien plus loin que la science.

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9_9

Je crois que c'est le plus bel hommage que j'ai jamais lu à propos d'une personne disparue....

 

J'ai moi aussi une personne dans dans ma famille (éloignée) atteinte de cette terrible maladie. La seule personne qu'il reconnait encore c'est sa fille.

Je ne pense pas vivre assez vieux pour en être victime, si non je reprendrais ma liberté avant

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Il y a 5 heures, jackbauer 2 a dit :

La seule personne qu'il reconnait encore c'est sa fille.

 

C'est heureux mais malheureusement dans ce genre d'affection, lorsqu'il s'agit d'une mère, le fait d'avoir porté un ou plusieurs enfants en son sein ne garantit pas du tout de l'oubli total de ces derniers...

 

Il vaut mieux le savoir et être prêt à l'accepter.

 

Et pardon pour ce hors sujet...

 

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Il y a 3 heures, jackbauer 2 a dit :

Je ne pense pas vivre assez vieux pour en être victime, si non je reprendrais ma liberté avant

 

Alors en m'excusant pour l'aparté, le problème des personnes qui souffrent de cette maladie, c'est qu'elles n'en ont absolument pas conscience. Je supporte plus ces feuilletons ou films où l'on voit un gonze qui a Alzheimer, et s'excuse toutes les cinq minutes d'oublier. C'est juste débile et profondément énervant pour les gens confrontés, dans leur famille, à cette plongée dans l'abîme de l'oubli.

 

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il y a 39 minutes, Superfulgur a dit :

c'est qu'elles n'en ont absolument pas conscience

 

Pas comme tu l'entends Serge. La maladie ne se résume pas aux troubles cognitifs. Il y a une phase prodromique en particulier, parfois très longue,  où le malade se sent glisser vers des abîmes d'angoisse, parfois délirantes, avec de véritables cauchemards éveillés. Un état de terreur inexprimable, parfois refoulé, parfois caché à l'entourage.

 

il y a 49 minutes, Superfulgur a dit :

et s'excuse toutes les cinq minutes d'oublier.

 

Et que dire du changement de comportement qui transforme une personne naguère charmante en  sujet paranoïaque agressif et parfois violent. Ce qui crée un sentiment d'injustice et d'absurdité chez tous les aidants. Une souffrance, comme celle du patient d'ailleurs, qui ne rentre plus depuis longtemps dans l'échelle "de 1 à 10"...

 

Il y a 23 heures, Achaim a dit :

Les livres ressurgissent , le souvenir d'avoir appris resurgi , le souvenir du personnage revient , ....tout ces livres qui trônent encore sur les étagères d une bibliothèque abandonné

 C'est très beau Achaim. La puissance du livre...

 

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Il y a 4 heures, Superfulgur a dit :

des personnes qui souffrent de cette maladie

Fréquentant malheureusement de telles personnes toutes les semaines depuis 10ans, on voit qu'il n'y a pas deux cas pareils, mais cela fait souvent ressortir les caractères personnels. Et lorsque les symptômes sont manifestes elles n'ont plus trop la capacité où la conscience de dire de quoi elles sont atteintes. Et ces maladies neurodégénératives n'affectent pas que la mémoire, évidemment... les autres troubles comportementaux, de repérage spatio-temporel,... sont souvent les plus problématiques, d'un point de vue matériel.

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il y a 33 minutes, biver a dit :

les autres troubles comportementaux, de repérage spatio-temporel,... sont souvent les plus problématiques, d'un point de vue matériel.

La perte des gestes automatiques parfois assez rapidement…c’est aussi tres angoissant comme le souligne @Bernard Augier…. 
mais Contrairement à ce que tu dis @jackbauer 2, ça peut malheureusement prendre tôt :( …. J’ai en tête un cas actuel, cruel, à 56 ans :( . Les cas de suicides ou de demande d’euthanasie sont en fait excessivement rares dans ces pathologies même au stade précoce…

 

@Achaim ta courte éclaircie dans la triste maladie de ton père me rappelle cet instant magique d’une ancienne danseuse , démente, s’équipe entend le lac des cygnes….


c’est pas rien pour un scientifique d’avoir autant d’effet que cette musique magnifique!

Modifié par Adamckiewicz
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Il y a 12 heures, astrocomets a dit :

L'hommage de ce jour était à l'image du personnage dont la gentillesse, la simplicité, le sens de la famille et du partage des connaissances transparaissait de chaque prise de parole.

Hubert Reeves, en plus de son engagement pour le partage des connaissances et la protection de la planète, était aussi un mélomane devant l'éternel et les choix de l'Adagio du Quintette à cordes en ut majeur, D 956 de Schubert puis  de l'Adagio du quintette pour clarinette K581 de Mozart ne pouvaient qu'accentuer la sérénité du moment.

En fin de cérémonie notre cher Hubert s'en est allé au son de la sarabande de la suite pour orchestre n°3 de Bach ... une œuvre magistrale que, désormais, comme les deux autres œuvres j'apprécierai autrement tant elles étaient exécutées avec brio.

Je suis tout à fait d'accord. Autant la volumineuse chorale a très bien chanté mais a, mécaniquement,  empêché une partie du public de rentrer, autant le petit orchestre était aussi irréprochable que le choix des œuvres était bien pensé. Cela n'a rien de surprenant car c'étaient des gens qui avaient déjà travaillé avec Hubert Reeves (cf.  http://ensemblecalliopee.com/mozart-et-les-etoiles-en-quatuor/). Les morceaux n'avaient pas ce côté larmoyant qu'on entend parfois en pareilles circonstances (genre l'adagio d'Albinoni).

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De toutes ses conférences, de tous ses écrits, de toutes ses diverses participations, pour moi, il aura été, au-delà de ses merveilleux talents de conteur,  novateur sur un point précis.

 

Il aura appris à  son public que l'Univers a une histoire et, quand on l'interrogeait sur le Big bang, en particulier, il rappelait toujours où s'arrêtent les certitudes scientifiques et où commencent les opinions.

 

Avant lui, je ne vois pas d'auteur ayant vulgarisé, comme on dit, ce thème du passé du Cosmos.

 

 

 

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Il y a 2 heures, JPP 78 a dit :

Il aura appris à  son public que l'Univers a une histoire

 

"L'Univers n'a pas toujours existé... Le dire est une chose, le concevoir dans sa vie quotidienne en est une autre".

 

C'est vrai, c'était son mantra quand il parlait d'astronomie.

 

Après, avec les développements sur la cosmologie, multivers, tous ces trucs, est ce que c'est toujours pertinent, je sais pas. Un jour j'ai demandé à Andrei Linde quand tous ces trucs (l'Univers inflationnaire auto reproducteur, ces trucs), avaient commencé, il m'avait répondu "jamais".

 

Je m'en ai jamais remis.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Et je vais même ajouter : un jour, il n'existera plus xD (du moins ce qu'on en connaît)

C'est terrible de concevoir ça ! :(

Modifié par Toutiet
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il y a 55 minutes, Superfulgur a dit :

Je m'en ai jamais remis.

 

 

C'est vrai que c'est dur, parfois, le métier que tu fais !

Toutes ces théories qui se succèdent, ces modèles, ces recherches...

 

Et cette science qui ne fait que découvrir de nouvelles questions.

 

Fais comme moi, prends tout cela pour des hypothèses...

 

 

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il y a 32 minutes, JPP 78 a dit :

Fais comme moi, prends tout cela pour des hypothèses...

 

Je crois que c'est bien, quand même, d'avoir sa propre "imago mundi", j'ai vécu une bonne partie de ma vie dans un univers unique, assez simple, où le temps et l'espace, paf, débarquaient d'un coup sans prévenir et sans qu'on sache pourquoi.

 

Maint'nant, je sais pas, je trouve l'Univers du genre "Linde" vertigineux, mais comme c'est improuvable...

 

Si je devais choisir le vrai Univers qui existe réellement en vrai, je le choisirai unique, c'est le moins qu'on puisse demander à l'Univers, et immensément plus grand que l'horizon, ça, ça me fout vraiment le vertige, et sans être démontrable, ça semble hyper rationnel et hyper légitime.

 

Linde, encore, à ma question (idiote, sans doute) de quelle taille pouvait avoir notre zone d'Univers, au delà de l'horizon, m'avait laconiquement répondu, "je sais pas, peut-être 10 puissance 1000 années-lumière ?"

  

Je m'en ai jamais remis, et c'est "mon" imago mundi à moi.

 

 

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Je te comprends.

 

Sérieusement il me semble que notre esprit est incapable d'envisager un univers fini car instantanément arrive la question de la nature de l'au-delà de cette finitude.Alors pour ma part l'infini me paraît plus "rationnel".

 

Quant aux multivers, il me paraît que ce ne sont que des spéculations qui ne sont pas des solutions.

 

De la petite fenêtre depuis laquelle nous observons le ciel, je nous trouve bien prétentieux de prétendre comprendre tout ce qui nous entoure...

Modifié par JPP 78
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Il y a 3 heures, JPP 78 a dit :

De la petite fenêtre depuis laquelle nous observons le ciel, je nous trouve bien prétentieux de prétendre comprendre tout ce qui nous entoure...

 

 

Prétentieux non, humains OUI..

Les sciences se situent bien dans "l'allégorie de la caverne" de Platon :

Lorsqu'une connaissance "supérieure" est atteinte, rien ne dit que cette connaissance est la vérité ultime. En effet, le monde extérieur à la caverne peut lui aussi s'avérer n'être fait que d'ombres, d'apparences. Le monde réel semble formé de couches successives à découvrir, le monde devant la caverne n'étant que l'avant-dernière. L'homme étant curieux par nature va demander ce qui se passe à l'extérieur de la caverne tant qu'il peut croire que le monde extérieur est la réalité ultime.

 

Les deux seules conditions pour que l'approche objective de la connaissance soit étendue à la totalité du savoir, c'est : 1) que nos prémisses soient toujours assurés de leur vérité, 2) qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduire les unes des autres..

Idéalement en effet, on ne considère rationnelles que les démonstrations ayant recours à des idées claires et distinctes, comme les notions mathématiques.

Cependant, il faut noter que Descartes a clairement eu conscience que si, en théorie, nous ne devrions nous fier qu'à la force de la démonstration mathématique, en pratique nous devons souvent nous contenter du probable, accepter l'incertain.

Entre autres le modèle "mathesis universalis" reste limité.

 

Loin de cet "idéal" Richard Feynman estime que "si la physique est mathématique, c’est parce que c’est le langage le plus adapté à l’homme". Il retire ainsi à la nature la faculté de "parler math" exclusivement. Il rejoint aussi la pensée de Pierre Duhem sur la physique mathématique comme fournissant en général la meilleure image du monde, mais qui n’est pas le langage dans lequel la nature nous livre ses plus précieux secrets.

 

Au-delà des concepts, Hubert Reeves avait cette capacité à réveiller notre émerveillement. Qu’est devenu en nous le petit enfant qui savait s’émerveiller devant la poussière qui dansait dans des raies de lumière, ou devant une fleur au printemps, un avion dans le ciel ? Pour affronter le monde des adultes, des responsabilités et des conflits, sans même nous en rendre compte nous avons peu à peu perdu une bonne part de notre capacité enfantine à nous enthousiasmer.

Il paraît que l’enfant est capable de s’enthousiasmer avec intensité et concentration toutes les 2 à 3 minutes, alors qu’un adulte s’enthousiasme avec la même intensité.. environ 2 à 3 fois... par an !

 

Lire ou écouter Hubert Reeves nous rend la possibilité de réapprendre cette faculté poétique de nous émerveiller de la nature, de la science, de notre monde. Il démontrait sans cesse que l’enthousiasme est une ressource disponible à tout âge et intarissable ! Comme le philosophe Bertrand Vergely, il considérait sans doute que “l’émerveillement est une faculté poétique qui se décide”..

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