vador59

Observer avec une lentille simple... une seule !

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Fabuleuse expérience, bravo :)

il y a 4 minutes, vador59 a dit :

SI des curieux sont intéressés...

Oui, faudrait nous donner tes coordonnées en MP ;)

Bonne soirée,

AG

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Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

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au 17eme siècle, à l'observatoire de Paris, les plus célèbres astronomes européens de l'époque, Cassini et Christiaan Huygens, que Colbert avait fait venir en France, observèrent les astres dont Saturne (l'anneau) avec des lunettes munies comme objectif, d'une lentille biconvexe d'une dizaine de cm de diamètre et de focale  F/300 soit 30 m de focale, il s'agissait d'une lentille au sommet d'un mât, orientée par un système de poulie-câble , c'est la fameuse " grande lunette à faire peur aux gens", dans Molière (les femmes savantes, je crois)  

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel me semble t-il, il y a eu un article dans la revue L'Astronomie, il y a plus de 20 ans

Signalons que pour réduire les aberrations géométriques, il vaut mieux une biconvexe à rayons de courbure égaux qu'une plan convexe de même focale pour cette lentille objectif.

 

 

,

cassini.png

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Il y a 9 heures, ALAING a dit :

Oui, faudrait nous donner tes coordonnées en MP

 

Faites vous connaitre, msieurs dames !

 

Il y a 8 heures, JPP 78 a dit :

Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

C'est certain... Il faut surveiller sur la baie des ventes de matériel de physique, ça arrive de temps en temps mais trouver des lentilles de très longue focale nécessite un peu de patience (ou de chance).

 

Il y a 7 heures, MARCOPOLE a dit :

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel me semble t-il, il y a eu un article dans la revue L'Astronomie, il y a plus de 20 ans

 

Il en avait parlé dans son livre Les autres mondes: visions d'astronome il expose même la reconstitution de l'astroscope. Ici la manip' est différente dans le sens où je n'utilise aucun oculaire. Uniquement les yeux.

 

Il y a 7 heures, MARCOPOLE a dit :

au 17eme siècle, à l'observatoire de Paris, les plus célèbres astronomes européens de l'époque, Cassini et Christiaan Huygens, que Colbert avait fait venir en France, observèrent les astres dont Saturne (l'anneau) avec des lunettes munies comme objectif, d'une lentille biconvexe d'une dizaine de cm de diamètre et de focale  F/300 soit 30 m de focale

 

Les plus grandes lentilles de l'époque ont été fabriquées par Giuseppe Campani dont un monstrueux objectif de 240 mm de diamètre et 47 mètres de focale. La meilleure de ses lentilles est une 183 mm à f/265 (49m de longueur): le rapport de Strehl est de 0,94, plutôt pas mal pour une époque où on ne sait pas encore mesurer la qualité du polissage. C'est dire l'expérience et le coup de main du fabricant...

http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.755.5816&rep=rep1&type=pdf

Modifié par vador59
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A première vue ça ressemble à un gag du premier avril sans lentille d'oeil, mais c'est une belle expérience bravo :P...

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Il y a 1 heure, baroche a dit :

lentille d'oeil,

Je crois que c'est l'avantage d'être myope , focus réduit donc équivalent à un oculaire . xD

Paul

 

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Une grosse lentille posée quelque part et tu t'éloignes pour regarder dedans? Ca marche ça? o.O

Et la myopie qui change le grossissement. Décidément c'est fascinant l'optique et la lumière d'une manière générale.

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Il y a 9 heures, MARCOPOLE a dit :

Audouin Dollfuss avait refait cette expérience avec des gens de la SAF et de Triel

Mais Voui :)

Nous avons la lunette de Huygens à Triel ;)

 

2005_03_25_Dscn4435.jpg.9b6b4b86813bf5ad674461c4e4321914.jpg

 

2005_03_25_Dscn4440.jpg.a7e93babdb79408f081c1a833771c904.jpg

 

5f92878f14aff_2005_03_25_Astropotes67892.jpg.b4ef1ea16031fd5858134fc6f471818a.jpg

 

Et on faisait même de l'imagerie avec :

 

5f9287b016f14_2005_03_25_Astropotes67974.jpg.557b4499b1defedfa9161455f01a6261.jpg

 

Pardon pour ce hors sujet . . . quoi que :)

Bonne journée,

AG

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En fait, cette démonstration (de vador59) semble être le pendant, dans le domaine de la visée vers l'infini, de l'observation  avec une loupe d'un objet, dans le domaine des courtes distances.

Une loupe suffit pour observer les nervures d'une feuille, par ex, mais sil 'on veut analyser plus finement ,le microscope qui comporte aussi un oculaire nous offrira une vision beaucoup plus détaillée. Microscope historiquement antérieur à la lunette et au télescope me semble-t-il...

 

 

 

 

 

 

   

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le 1er microscope était une goutte d'eau dans un trou, la goutte était quasiment une demi sphère, (on appelle cela en optique lentille demi-boule)

évidemment il n'y avait pas d'oculaire

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J'évoque les instruments manufacturés, pas les constatations, pertinentes certes, tirées de ce que la nature nous offre.

Nuance...

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Il y a 1 heure, ALAING a dit :

Nous avons la lunette de Huygens à Triel

Dis donc Alain, ils ont une drôle de tête les gens chez toi xD

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Il y a 3 heures, CB7751 a dit :

Une grosse lentille posée quelque part et tu t'éloignes pour regarder dedans? Ca marche ça? o.O

Et la myopie qui change le grossissement. Décidément c'est fascinant l'optique et la lumière d'une manière générale.

 

J'ai cru à une grosse blague aussi quand j'ai lu ça la première fois... et puis j'ai testé et je suis conquis ! Il faudrait que j'essaie de prendre des images au smartphone pour vous donner une idée (quand la météo se sera décidée à être de la partie, c'est-à-dire d'ici 6 mois minimum). Evidemment si on augmente la focale, on peut grossir encore davantage (dans le lien que je donne plus haut, théoriquement plus de 500x... mais bonjour la galère pour pointer et surtout pour suivre ! )

 

Il y a 2 heures, ALAING a dit :

Mais Voui :)

Nous avons la lunette de Huygens à Triel

 

C'est exactement ce qu'il faudrait que je construise pour gagner en stabilité et en confort... Par contre si tu as des infos sur cet astroscope de Triel, je serais intéressé ;)

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Il y a 7 heures, vador59 a dit :

La meilleure de ses lentilles est une 183 mm à f/265 (49m de longueur): le rapport de Strehl est de 0,94, plutôt pas mal pour une époque où on ne sait pas encore mesurer la qualité du polissage. C'est dire l'expérience et le coup de main du fabricant...

Je m'insinue car, fan de Galilée et de de Vinci, j'ai commencé par ce genre de formule vers l'âge de 11 ans (en 6 ème)

0.94 de strehl correspond de façon proche au strehl théorique sur une lentille simple équiconvexe de ce f/D et de ce diamètre lorsqu'elle est utilisée à l'infini.

 

Ce sont les débuts de l'optique, on construisait les lentilles simples ainsi ; puis les premières formules d'achromats de cette façon. (ex : Littrow au 18eme siècle)

Donc, on fabriquait et contrôlait une lentille par raie d'interférence ou disque d'Airy à la distance 2f. (méthode de Bessel et Silbermann)

 

Pour ce faire : on alternait la lentille convexe sur l'outil concave à chaque séchée : garantie de rayon de courbure par approximation itérative.

Le principe de Newton s'applique : le polissage effectué ainsi permet d'approcher la courbure d'une sphère parfaite.

 

On déborde (détourait) ensuite la lentille, ce n'est pas toujours nécessaire si on obtient l'épaisseur 0 (zéro) au bord. Pour une équiconvexe, on atteint la perfection, au doigté près du polisseur. Et bonus, le centrage optique / mécanique est obtenu "ipso facto"

 

image.png.42ac0d29702ea07ebd0addf4881474b5.png image.png.735b8986681e1e0ca21cedbc52117987.png

 

Plus le f/D augmente plus le doigté et la dextérité compte. Le compromis est entre f/D f/170 et f/350 pour un diamètre de 100mm.

 

Puis les verres flints ont fait leur apparition, progressivement les f/D ont raccourci avec la naissance des achromats. Pour des raisons de facilité, la complexité s'est ajouté mais on conservait la fabrication en étapes pour pouvoir se baser sur la qualité de l'étape précédente.

 

---------------------------

 

La référence de l'achromat moderne est 100mm f/12 en N-BK7/N-F2 dans les livres récents ; Danjon et Couder donnait un minimum de f/11.2  soit 11.2 * D2 en cm pour les spécialisés planétaires avec des verres Parra-Mantois soit 130f14.5 en extrapolant sur un achromat ces mêmes matériaux.

Zeiss après 1900 avait posé la limite avec l'objectif E130 : 130f15 en F2/BK7 (verres avant la réforme écologique :) ils contenaient encore beaucoup de plomb , d'arsenic etc.) et profitait de la petite marge sur le chromatisme pour les caler un peu plus haut sur la raie verte e=546nm pour le repliement qui est facile à mesurer avec une lampe à décharge au mercure et régler le chromatisme avec des lampes au cadmium (raie F'=480nm et C'=643nm)

La tradition antérieure étant de caler sur les raies D 588, F 486 et entre C 656 et B 687 : c'était avant la sortie du verre BK7 qui change un peu la donne par rapport au K7 pour la variation d'index autour de 500nm

( Note : l'appairage K7-F2 est très bon mais le verre est plus cher à fabriquer et moins stable chimiquement etc etc

https://www.filmetrics.com/refractive-index-database/Schott+K7

https://www.filmetrics.com/refractive-index-database/Schott+N-BK7

)

Modifié par lyl
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Il y a 4 heures, vador59 a dit :

Par contre si tu as des infos sur cet astroscope de Triel, je serais intéressé

Je n'ai pas vraiment d'infos particulières :)

Ce que je peux en dire :

C'est un objectif monté sur un mât avec un système de poulies ( un peu comme un mât de drapeau) pour monter ou descendre l'objectif.

Ensuite, cet objectif est monté sur une rotule avec un système de contrepoids et un câble que l'on tend à l'aide du chevalet porte objectif.

Le système de rotule/contrepoids permet lorsque le câble est tendu d'avoir l'objectif pile dans l'axe de l'oculaire.

Je pense qu'en fouillant sur le net on doit pouvoir obtenir plus de précisions.

Bonne soirée,

AG

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Il y a 1 heure, lyl a dit :

Plus le f/D augmente plus le doigté et la dextérité compte. Le compromis est entre f/D f/170 et f/350 pour un diamètre de 100mm.

(...) Danjon et Couder donnait un minimum de f/11.2  soit 11.2 * D2 en cm pour les spécialisés planétaires avec des verres Parra-Mantois soit 130f14.5 en extrapolant sur un achromat ces mêmes matériaux.

 

Les courbes des singlets ! Dingue quand même: des lunettes à faire peur mais une qualité bien supérieure à bien des achromats modernes (modulo la dextérité manuelle pour obtenir un beau polissage).

 

Huygens préconisait F=15,3xd², soit un peu plus de 15m de focale pour une lentille de 100mm pour être "diffraction limited".

 

Les anciens s'y connaissaient, l'expérience compensant les approximations théoriques.

 

il y a 13 minutes, ALAING a dit :

Je pense qu'en fouillant sur le net on doit pouvoir obtenir plus de précisions.

 

Effectivement on trouve des choses, j'en ai même fait un dossier... ;) Ma question était surtout de savoir si tu avais l'occasion de jeter un oeil dedans et si des observations étaient encore organisées à l'occasion.

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il y a 1 minute, vador59 a dit :

Ma question était surtout de savoir si tu avais l'occasion de jeter un oeil dedans et si des observations étaient encore organisées à l'occasion.

Bien sûr :)

On a regardé plein de fois dedans et même sur ma dernière photo, j'ai une caméra raccordée pour prendre quelques films ;)

J'ai quitté Triel pour cause de retraite et retour au pays dans le Sud-Ouest mais on est toujours en contact.

En ce moment le Parc aux Etoiles qui héberge le Centre Astronomique des Yvelines ( l'observatoire de Triel ) est fermé pour cause de travaux d'aménagement et . . . de covid.

Par contre, oui, en temps normal, il y a eu des soirées où le public a pu jeter un oeil dans cette lunette ainsi que dans la lunette Apoil :)

Bonne soirée,

AG

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oui, de passage amical à Triel (peut être lors des star party), c’était vraiment étonnant et amusant que d'observer dans ce montage qui marchait, ma foi pas mal du tout.

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Il y a 19 heures, JPP 78 a dit :

Très intéressant mais encore faut-il posséder ce genre de lentille !..

 

Sur Cloudynights, quelques membres ont ouvert une discussion sur ces lunettes historiques avec une seule lentille pour objectif et ont réalisé quelques exemplaires étonnants :

 

https://www.cloudynights.com/topic/706490-17th-century-and-modern-single-lens-refractor/#entry10174770

 

Un amateur fabrique et vend même des lentilles de petits diamètres à trés longue focale pour ceux que cela intéresse :  

 

https://www.cloudynights.com/topic/393564-biconvex-lenses-with-high-focal-ratio-for-sale/page-3#entry9626481

 

(voir messages n° 67 et 68 de cette page internet).

 

Il y a aussi Adriano Lolli qui vend des lots de deux lentilles conformes à celles d'une des lunettes de Galilée pour construire une réplique exacte si le coeur vous en dit :

 

https://www.adrianololli.com/articolo.asp?ID=6041

 

Il y a parfois Surplusshed qui vend des lentilles simples à longue focale :

 

https://www.surplusshed.com/pages/item/L3919D.html

 

Modifié par oliver55
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wow la séparation blanc/noir est nette => absence de reflet entre les lentilles si c'était un doublet. Ça explique l'utilisation assez fréquente en solaire : pour maximiser le contraste.

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Voici l'apparence du spot calé raie D (en jaune-orange pour le contraste maxi de l’œil en planétaire) d'une 100mmf~337 en BK7, le rouge H-alpha est presque diffraction limited. Le vert 546nm est juste à la limite. Et, comme par hasard... l'image de droite calée sur le pic de sensibilité lumineuse de l’œil à 555nm en lumière du jour: spot H-alpha et H-beta se superposent. => taille de spot minimale, l'oeil reçoit un maximum d'énergie au grossissement équipupillaire ( 1/2 D ).

Pas besoin que ce soit apochromatique en visuel, juste achromatique entre le critère de Sidgwick et Conrady.

Ci-dessous : calage planétaire (contraste maxi) et calage grand champ (spot minimal, énergie maximale ->max de magnitude/luminosité possible)

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--------------------------

 

Voilà ce qui se passe maintenant quand on passe à l'achromat.

On prend la combinaison de verre comme le faisait Dieter Lichtenknecker : équiconvexe en crown K5 et flint plan-convexe collé ou huilé en verre F7 (deux vieux verres conçus il y a plus de 120 ans. format optique de Clairaut, amélioration du Littrow avec les verres apairés pour)

Le crown K5 est fabriqué comme pour une lentille simple mais l'outil est aussi un verre optique : en flint F7

Comme dit plus haut, les lentilles sont polies les unes sur les autres sauf le plan arrière du flint qui est poli complètement plat : on sait faire aussi avec une méthode fiable itérative.

J'ai ajouté la couleur violette sur celui de gauche pour illustrer que le halo pourpre ou bleu est invisible.

A droite, modernisation : le f/D réduit de dix fois à f/34  sans le violet. (j'ai supprimé, il n'est pas pertinent) => On retombe sur le même type d'image que la lentille simple mais avec un bleu plus concentré.

 

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Ce qui a conduit pour le format commercial de l'époque à raccourcir jusqu'à f/15, le halo violet et bleu devient présent mais visuellement il n'est pas gênant.

La limite est plutôt due à la coma hors d'axe qui commence à se faire sentir sur ces montages quand le f/D se réduit, on a atteint la limite pratique : la taille angulaire de la Lune.

On voit ainsi le bond sur la taille des instruments avec l'arrivée des achromats sans perte de la qualité, le piqué dans le jaune-orange, image de droite (510nm bleu ciel, 616nm violet)

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Au  bord de la Lune : 15' hors d'axe, le strehl baisse à 0.92, ça baisse un peu en qualité à ~ x2D utile (200x) sur le bord mais ça reste bien plus élevé que les quincailleries mal faite.

image.png.b32323b0bc6b2bdf2c34d0603624bf4d.png

 

Note : j'ai simplifié avec l'histoire du doublet collé => pas besoin de gérer les reflets entre lentilles. A cette époque les traitements anti-reflets étaient inexistants. Donc on s'arrête grosso-modo au début du 19eme siècle, vers l'époque napoléonienne. C'est avec ces formules que l'on concevait les longues-vue de marine avec des objectifs de 4cm à 6cm environ, ainsi que les théodolites de mesure ayant permis une avancée dans la cartographie terrestre.

 

Pour s'en passer on était obligé de désolidariser le polissage des lentilles du doublet, c'est là que le problème de précision de fabrication commence et on sort du sujet de la facilité qualité de réalisation, possible en aveugle.

On arrive à l'époque de Littrow, Herschel, et surtout Fraunhöfer et Guinand qui ont permis de faire le bond suivant au-delà des 60mm de diamètre et ainsi de regarder les étoiles (les planètes et les petits objets de la série Messier)

Simple mais efficaces les anciens : en plus ils avaient tout démontré mathématiquement. Ensuite, on a commencé à créer des tables des courbures suivant les verres et le métier d'opticien s'est fortement complexifié, exigeant des contrôles optiques pour les objectifs de plus de 60mm ou dés qu'on souhaitait atteindre/dépasser x150 en grossissement.

C'est à dire autre chose que de l'optique de supermarché de maintenant, le genre de bricole plastique que l'on retrouve sur le bon coin, entremêlé avec du vrai matériel genre made in Japan bradé au même prix.

-----------------

Pour ceux qui en aurait le courage : CGDM (verrier chinois) vend encore ces verres jusqu'au diamètre 160mm ce qui permet de faire un doublet de grande qualité de 154mm à f/18. (2m80 de focale)

Le verre équiconvexe étant facile à contrôler dans une pièce de 5m de long. Un néon vert (masque de 30mm de diamètre maxi) ou une lampe sodium, la lentille à 2m25 environ, l'image de haute précision se forme à 4m50 environ. On utilise alors un oculaire de Ronchi pour estimer la qualité de la mise en forme (avant polissage) comme la première image au-dessus. Les raies doivent apparaitre peu déformée et la séparation clair/noir bien tranchée.

Si c'est bon, on finit le polissage avec de la poix sur toutes les faces, on réassemble avec le plan concave qui à servi pour la forme avec un filet d'huile silicone spéciale optique ou de colle molle moderne pour les grands doublets collés et le tour est joué.

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K5-F7
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Il y a 22 heures, ALAING a dit :

C'est un objectif monté sur un mât avec un système de poulies ( un peu comme un mât de drapeau) pour monter ou descendre l'objectif.

Ensuite, cet objectif est monté sur une rotule avec un système de contrepoids et un câble que l'on tend à l'aide du chevalet porte objectif.

Le système de rotule/contrepoids permet lorsque le câble est tendu d'avoir l'objectif pile dans l'axe de l'oculaire.

 

Salut Alain,

J'ai déniché le télescope aérien de Triel, c'est superbe. J'adorerais aussi lorgner dedans !

 

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Screenshot_2020-10-24-14-10-49-242_com.android.chrome.jpg.a27a28bf2494314c54c5e37231bfa854.jpgScreenshot_2020-10-24-14-11-43-928_com.android.chrome.jpg.6554c8b753e7c11e833ab4a2269278ab.jpg

 

 

Lolodobs le dévoreur de monde 👽

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Enfin bon, ça reste anecdotique à côté de la grande lunette 225/3400 polie par les frères Henry. (elle dispose de quoi grossir 600x)

L'intérêt est historique (30 Décembre 1683)

http://articles.adsabs.harvard.edu//full/1951C%26T....67..128M/0000130.000.html

Elles sont entre f/98 et f/130 ce qui est peu pour rivaliser avec un achromat du 19eme siècle.

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Il y a 1 heure, lolodobs a dit :

J'ai déniché le télescope aérien de Triel, c'est superbe. J'adorerais aussi lorgner dedans !

C'est bien elle :)

C'est possible de regarder dedans lors d'une animation publique mais . . . quand maintenant ?

Voilà une Saturne que j'ai faite avec :

SATURNEHuyg2_rcol09rtx20rtxirispsp.jpg.8bafd04255442b2a09085374496a87db.jpg

AG

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    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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