jldauvergne

Est ce que l'on perd en résolution avec une matrice de bayer ?

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Il y a 3 heures, polo0258 a dit :

RGBBGR    ,je pense  la moyenne horaire se faisant sur les  bleus ! on assemble avec winjupos rr gg bb et ensuite rgb  !

 bonne journée !

 

En effet, c'est bien ça (j'étais fatigué hier)

En fait si on pense à la dérotation comme à une "cartographie" à plat (les deux sont liés de toute façon), avec une carte dont on composite les détails au fur et à mesure pour chaque plan de couleur, on aura une capture avec des détails "à l'est" qui se lèvent, et d'autres à l'ouest qui vont disparaître. Mais l'un dans l'autre, la date moyenne permettra d'avoir le maximum d'information aux 2 limbes.

 

Et bien évidemment, à mettre toutes les R d'un coté, à la fin on va manquer de R "à l'est" (et inversement on risque de manquer de B à l'ouest avec une date moyenne antérieure à la première B) lors de la reconstruction et avoir des franges colorées de part et d'autre. Ce qui est galère c'est de devoir refaire le focus très très souvent. Les filtres RGB d'astronomik ont assez rigoureusement la même épaisseur mais il peut subsister la petite fraction de tour pour corriger le chromatisme longitudinal de l'instrument.

 

Pour le coup, faire en une seule fois toutes les couches d'un coup avec une cam couleur c'est plus facile.

 

Marc

 

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Hello 😊

Moi qui pensais avoir tout compris suite à l'épisode de Christophe je m'aperçois que rien n'est aussi simple !! 

Après tout ce chinois de calcul, toutes ces speculations basées sur la théorie du calcul embrouillent les esprits ! 

Je m'aperçois surtout que tout ça est très subjectif, pire encore lorsqu'on essais de le quantifié, car en fait ce qui vas faire perdre ou pas de la résolution, ou definition et bien se sont les conditions de ciel et rien d'autres ! 

NB ou couleurs si le ciel est pourris il est pourris ! Et je préfère de loin m'interroger sur ces conditions, car c'est ça qui garanti sur le terrain les futurs images (vent/humidité/temperature etc...) que de calculer d'hypothetiques théories qui ne peuvent ce vérifier que par le calcul... 

 

Fred 😉

 

Modifié par fredo38
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Bonjour à tous,

Je vois que ma vidéo suscite des discussions passionnantes avec des intervenants de haut niveau. J'en suis honoré!

Je me permets juste quelques petites précisions sur ma démarche..

- Cette vidéo est la 3ème d'une grande série, qui vise à aider les gens à choisir une (ou 2!) caméras adaptées à leurs setups, et il y a autant de réponses que de personnes... pas facile donc, vous l'avez compris, de dégager une réponse figée dans le marbre. Inutile de vous dire qu’elle se positionne vis-à-vis de certaines vidéos

- nous sommes d’accord que le commun des mortel à qui ma chaîne s’adresse, c’est plutôt des gens qui vont utiliser un instrument industriel, du Newton 115/900 au Dobson 400 en passant par les Mak 180, ou Celestron C8… Je n’ai pas la prétention d’expliquer à un Jean-Luc Dauvergne comment utiliser son exceptionnel Mewlon 250 à L/20…

- Donc l’objectif, c’est de trouver ce bon ratio d’échantillonnage à utiliser, et dans la majorité des cas (livre de Thierry Legault / UtilCCD, etc.), la réflexion part donc des formules de pouvoir séparateur, de la formule de l’échantillonnage, et le rapport minimal « x2 » du théorème de Nyquist-Shanon. On tombe alors sur ma synthèse sous la forme : F/D = 3.438 x P. Cette formule est expliquée dans le 1er épisode de la série.

- mon expérience est d’avoir constaté qu’en utilisant cette formule avec ma QHY5LIIc (donc équivalente à la ASI 120 couleur), que ce soit avec mon Skywatcher 200/800 (les optiques de mon photoStrock), mon Meade Lightbridge 300 (base de mon Strock 300) et mon Meade Lightbridge 400 (base de mon slimStrock), je n’ai jamais réussi à avoir un truc propre sur les hautes fréquences de mes ondelettes. Bref, la composante « haute fréquence » n’était pas là. Et donc, comme je le dis dans la vidéo « il y a des fois où le signal n’est pas là ». Dans mon cas, c’était très clairement à cause de la diffusion des optiques. Donc on comprend bien qu’il est inutile de suréchantillonner avec de tels instruments.

- Cette formule donc, je la considère comme une base de travail, et non comme un absolu. Je n’ai donc aucun problème à ce que certains en viennent à sous-échantillonner légèrement comme je pouvais le faire avec mes télescopes industriels, et à voir Jean-Luc travailler à F/D=25 au lieu des 12.89 recommandés par sa IMX_224c, ou les 9.90 recommandés par sa IMX_290m.

- En revanche, en faisant repolir mon 400 par Franck Grière (vous connaissez la qualité de ses miroirs – et je précise que le secondaire de mon slimStrock a été directement acheté chez lui), alors là oui, j’obtiens du signal en HF, et il faut travailler à optimiser le rapport signal sur bruit de façon à pouvoir l’exploiter correctement. Optimiser l’échantillonnage, etc. Et vous le savez bien, quand suréchantillonne par 2, on divise par 4 la quantité de lumière par pixel, et donc, on perd en rapport signal sur bruit.

- J’ai comme l’impression que les utilisateurs de SC, RC, ou autres Mak du commerce obtiendront un signal dans les HF (toujours avec mes 3.438xP) bien plut tôt qu’avec les Newton.

Voici donc où j’en suis dans l’élaboration de ma réponse à la question initiale :

- Donc si je suis à 3.438xP avec un instrument de qualité suffisante pour offrir un signal HF dans la réalité du signal se trouvant sur le plan focal, comment en tirer le meilleur parti ?

1- utiliser une caméra monochrome nous affranchit des impacts de la matrice de Bayer (c’est le sujet de cet épisode).

2- suréchantillonner avec une caméra couleur (et/ou monochrome), est loin d’être absurde si la chaîne optique et le ciel le permettent, et à fera l’objet d’une des vidéos à venir de la série (et donc de l’opportunité d’utiliser une IMX 178 par exemple). Mais plusieurs utilisateurs me témoignent que çà ne passe pas systématiquement. On devra garder à l’esprit que si on suréchantillonne à mort, on va se retrouver avec un signal bien plus faible (au carré), et donc, un rapport signal sur bruit qui va en souffrir.

 

Alors bien sûr, on peut allonger les temps de poses. Mais dans ce cas, si on allonge le temps de pose par 3 (car la caméra couleur est 3x moins sensible que la caméra monochrome), et/ou par 4 (pour offrir la même résolution spatiale absolue dans le bleu ou le rouge que la caméra monochrome – nous sommes bien d’accord que j’ai expliqué que c’était inutile), ou simplement de 30%, alors on doit comparer le rapport signal sur bruit « à temps de ciel égal ».

Donc si j’ai des poses de 30ms avec une caméra couleur, pour avoir le même histo que des poses de 10ms avec ma caméra couleur, je dois comparer le rapport signal/bruit, et la présence d’un signal HF dans les 3x10ms de ma série monochrome.

Donc là encore, la caméra monochrome offre un gain qu’il ne faut pas oublier !

Ma vidéo a clairement pour objectif de ne pas opposer les 2 types de caméras, mais proposer des façons de les utiliser conjointement et efficacement.

Au plaisir de vous lire, car c’est toujours passionnant d’échanger dans un esprit constructif et respectueux.

Ps : petite remarque : comparer l’IMX174m avec l’IMX224c n’est pas une comparaison qui me semble juste : en effet, le bruit de lecture de la 174 est 4x supérieur !

 

Bien cordialement.

 

Christophe

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En tout cas Christophe, ta vidéo à généré ce post intéressant, donc merci et Bienvenue sur AS!

L'autre CdlC ;-)

Modifié par Chris277
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Il y a 5 heures, olivdeso a dit :

Il manque une chose ici : le filtre passe bas de restitution.

Je ne vois pas en quoi la représentation de l'échantillonnage en image que j'ai représenté par simulation ne serait pas représentatif d'une réalité.

Tout à chacun a pu observé la figure de diffraction d'une source ponctuelle ou d'une étoile dans un télescope digne de ce nom quand les conditions atmosphérique le permet.

Et chacun comprend que chaque pixel d'une caméra ne peut restituer qu'une intensité à la foi par image, et donc les pixels découpent la figure de diffraction de la source en marche d'escalier d'intensité différente.

C'est cela et seulement cela l'échantillonnage.  

Après le choix de l'échantillonnage dépend du K évoqué avec F/D = K*p / (1.22 onde).

 

Pour prouver mes dires et non du bla bla avec formules sortie d'un chapeau magique comme certain le laisse penser, voici une image d'une étoile double, compilation d'une vidéo faite avec un télescope loin d'être parfait et une simple caméra couleur QHY 5L-II c.

On observe bien que le diamètre du premier anneau sombre de la figure de diffraction (PSF) est proportionnel à la couleur, la longueur d'onde correspondant au filtre de Bayer pour chaque couleur.

5df78fd59d353_Etoiledouble.png.483c89f92493f1b8ed5fb9e140c84c41.png

 

 

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Il y a 2 heures, CDLC a dit :

1- utiliser une caméra monochrome nous affranchit des impacts de la matrice de Bayer (c’est le sujet de cet épisode).

2- suréchantillonner avec une caméra couleur (et/ou monochrome), est loin d’être absurde si la chaîne optique et le ciel le permettent, et à fera l’objet d’une des vidéos à venir de la série (et donc de l’opportunité d’utiliser une IMX 178 par exemple). Mais plusieurs utilisateurs me témoignent que çà ne passe pas systématiquement. On devra garder à l’esprit que si on suréchantillonne à mort, on va se retrouver avec un signal bien plus faible (au carré), et donc, un rapport signal sur bruit qui va en souffrir.

 

La matrice de Bayer a un impact sur la résolution si et seulement si on s'approche d'un rapport signal sur bruit proche de la quantification du bit.

...ce qui arrive somme toute souvent sur les objets planétaires (luminosité intrinsèque) ou à faible diamètre d'instrument sur la Lune ou à forte turbulence (réduction du temps de pose).

 

=> Le facteur limitant étant d'obtenir assez de flux pour passer au-dessus du bruit lors de la capture.

 

En résumé quand il y a assez de flux pour dépasser le seuil des bruits d'acquisition : peu importe le capteur on peut atteindre la résolution.

 

La limitation sera la dynamique du capteur car si on doit monter le minima acquis, on va forcément gratter le sommet de la dynamique.

 

Il y a 2 heures, CDLC a dit :

Au plaisir de vous lire, car c’est toujours passionnant d’échanger dans un esprit constructif et respectueux.

Ps : petite remarque : comparer l’IMX174m avec l’IMX224c n’est pas une comparaison qui me semble juste : en effet, le bruit de lecture de la 174 est 4x supérieur !

 

Même remarque, à flux suffisant, montré par chonum en solaire pour l'IMX174, il ne s'agit PAS du bruit total par pixel qui compte mais du bruit en fonction du flux capturé.

Erreur commune sur les capteurs.

 

--------------------------------------------------------

 

Mon idée sur la différence couleur vs monochrome :

la différence de flux par pixel en fonction de ce qui est acquis par photosite.

 

En Vert : efficacité de la bande capturée proche du maxima à combiner au flux diminué, 2 photosites/4 pour faire un pixel => -3dB

En Rouge : efficacité de la bande capturée très utile en planétaire, moins en lunaire sauf pour améliorer la gêne de la turbulence, flux 1/photosite sur 4 => -6dB

En Bleu : efficacité de la bande capturée peu intéressante sauf quelques planètes, esthétique de la couleur autour du bleu-vert, utile en CP bien entendu, flux 1/photosite sur 4 => -6dB

 

L'interprétation de l'image se faisant en visuel il va de soi que la couleur apporte un plus, bien valorisé par les différentes palettes comme la palette Hubble mais je suis incapable de quantifier l'apport.

 

En conclusion : du flux toujours du flux. Ensuite on règle les curseurs pour pallier aux perturbations qui amène du bruit sur ce qu'on cherche.

... du bon principe dans les télécommunications.

Ensuite, il y a les facilités techniques pour accumuler les images d'une manière ou d'une autre, je ne maîtrise pas ces points et j'acquiesce à tous les apports qui ont été présentés ici.

Choix de caméra : prenez celle dont la taille de pixel est compatible avec votre f/D de travail et votre ratio de sur-échantillonnage.

Modifié par lyl

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Il y a 1 heure, lyl a dit :

En résumé quand il y a assez de flux pour dépasser le seuil des bruits d'acquisition : peu importe le capteur on peut atteindre la résolution.

Peut être mais cette démonstration là  n'a pas été faite.  Sur quoi te bases tu ?

 

Il y a 2 heures, lyl a dit :

En Bleu : efficacité de la bande capturée peu intéressante sauf quelques planètes, esthétique de la couleur autour du bleu-vert, utile en CP bien entendu, flux 1/photosite sur 4 => -6dB

C'est utile sur toutes les planètes sauf peut être Mercure et la Lune. Encore que le bleu est potentiellement la couche la plus résolue. Et là on peut se demander si la matrice de bayer ne va pas plutôt plafonner en vert. 

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il y a 1 minute, jldauvergne a dit :

Peut être mais cette démonstration là  n'a pas été faite.  Sur quoi te bases tu ?

La démonstration de la dépendance du rapport S/B qui est utilisée dans les télécommunications.

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Il y a 3 heures, CPI-Z a dit :

Je ne vois pas en quoi la représentation de l'échantillonnage en image que j'ai représenté par simulation ne serait pas représentatif d'une réalité.

parce que si tu veux reproduire fidèlement le signal d'entrée, il te faut un filtre passe bas en sortie, comme en entré.

 

Là tu reproduis un signal qui passe de 0 à 100% en 1 pixel.Donc un carré.

Spectralement ça donne des harmoniques à l'infini, ce qui évidemment est impossible dans la vraie vie. i.e. le signal reconstruit n'est pas représentatif d'une réalité.

 

Il faut donc couper ces harmoniques en sortie pour reproduire la même pente de montée qu'en entrée.

Modifié par olivdeso
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Il le faut car sinon tu vas créer des oscillations dite de Gibbs et l'approximation numérique des écarts de contraste sera moins fiable qu'avec le filtre.

 

On sera toujours limité à l'approche de la limite de résolution spatiale par la fréquence d’échantillonnage la plus haute pour la restitution du delta de contraste.

et comme la proposition pour le sur-échantillonnage est de 3 à 4, ça va limiter les variations entre pixels (3-4 bits de codage)

La c'est à la restitution pour comprendre la pente quand on agrège des pixels (opération en dehors de la capture)

Synthesis_square.gif  sur-ech-3f.JPG.7d0c0b62765a9ed41a97f21b6b040f65.JPG

--------------------

S/B

Parfois le ratio signal sur bruit à la fréquence haute ne permettra pas de discriminer correctement un bit sur le photosite, l'information captée ne sera pas fiable et on ne pourra pas reconstituer le détail ou la pente vers un détail.

 

Modifié par lyl
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il y a une heure, lyl a dit :

La démonstration de la dépendance du rapport S/B qui est utilisée dans les télécommunications.

Ils ont des matrices de bayer aux Télécom ? (Desolé mais je n'arrive pas à suivre)

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il y a une heure, olivdeso a dit :

parce que si tu veux reproduire fidèlement le signal d'entrée, il te faut un filtre passe bas en sortie, comme en entré.

il y a une heure, lyl a dit :

Il le faut car sinon tu vas créer des oscillations dite de Gibbs

 

 

Désolé j'ai mes limites et je ne comprends pas.

Entre un télescope , une barlow, et une vidéo caméra vous parlez de quoi ? Ce serait quoi "le filtre passe bas en sortie, comme en entrée" ?

Modifié par CPI-Z

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il y a 6 minutes, CPI-Z a dit :

Entre un télescope , une barlow, et une vidéo caméra vous parlez de quoi ? Ce serait quoi "le filtre passe bas en sortie, comme en entrée" ?

Il n'est pas dans cette chaîne, il s'agit de traitement numérique. Je laisse  @olivdeso reprendre ce point.

Modifié par lyl

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Il y a 3 heures, olivdeso a dit :

Là tu reproduis un signal qui passe de 0 à 100% en 1 pixel.Donc un carré.

Spectralement ça donne des harmoniques à l'infini, ce qui évidemment est impossible dans la vraie vie. i.e. le signal reconstruit n'est pas représentatif d'une réalité.

 

Il faut donc couper ces harmoniques en sortie pour reproduire la même pente de montée qu'en entrée.

 

C'est un dirac quoi ... ou encore une étoile (hors de notre système solaire), assez courant en astronomie non ?

En tout cas au travers de nos instruments, cela reste des sources ponctuelles sauf a grossir suffisamment pour faire apparaître l'artefact instrumental qu'est la figure d'airy.

 

Marc

 

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1 hour ago, patry said:

C'est un dirac quoi ...

 

Des oscillations de Gibbs sur la numérisation d'un dirac. Waow !

 

5 hours ago, olivdeso said:

parce que si tu veux reproduire fidèlement le signal d'entrée, il te faut un filtre passe bas en sortie, comme en entré.

 

Là il y a un truc que je comprend mal.... Faut filtrer spatialement en sortie (avec un flou gaussien adapté par exemple) pour obtenir une image supprimant les artéfacts de numérisation sur une figue d'Airy ? J'ai du louper un truc.
 

 

 

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Il y a 4 heures, lyl a dit :

Il n'est pas dans cette chaîne, il s'agit de traitement numérique. Je laisse  @olivdeso reprendre ce point.

Alors le fameux "filtre passe bas en sortie, comme en entré" nécessaire, n'est pas dans la chaîne d'acquisition d'image HR planétaire, (télescope , barlow et caméra) et le dilemme caméra couleur ou NB ainsi que la  problématique de l'échantillonnage optimal correspondant.

On serait dans le post-traitement numérique.

 

Si c'est le dirac que vous cherchiez, il y a la déconvolution de la PSF par la PSF en post traitement. Mais cette solution a aussi ses limites en pratique.

Pour moi la simulation de l'échantillonnage en image reste valable au niveau de l'acquisition, sauf si on m'explique le contraire.

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Il y a 7 heures, brizhell a dit :

Des oscillations de Gibbs sur la numérisation d'un dirac. Waow !

 

Je parlait de la source impulsionnelle représentative d'une étoile ponctuelle en réponse à olivedeso qui disait que cela n'existait pas dans la nature. Hors une étoile (non résolue) et à distance respectueuse de l'artefact de la figure d'airy, est assez représentative de la fonction de dirac : un fond à zéro (le ciel) et une étoile qui fournit toute son énergie sur un unique pixel du détecteur.

C'est d'ailleurs bien pratique pour identifier les défauts d'une optique ; photographier un champ d'étoiles permet de rapidement se rendre compte de la qualité du train optique (et on a souvent des surprises).

En grossissant, le premier anneau (airy) visible sur la simulation n'est lié qu'à la pupille d'entrée de l'instrument. Avec une pupille de forme différente, la figure aura une forme également différente (c'est donc bien un artefact instrumental).

 

Marc

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Il y a 8 heures, CPI-Z a dit :

Pour moi la simulation de l'échantillonnage en image reste valable au niveau de l'acquisition, sauf si on m'explique le contraire.

Tu as raison, je préfère qu'on reste côté chaîne optique, c'est le sujet, la numérisation dans la caméra n'en a pas besoin, le DAC n'utilise pas le filtre.

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il y a 35 minutes, STF8LZOS6 a dit :

Finalement, je suis bien échantillonnée à 0.185" d'arc par pixel avec une ASI 224 MC et 150mm de diamètre. La séparation entre les centres des deux étoiles est de 0.9" d'arc.

 

image.png

il y a 33 minutes, patry a dit :

En grossissant, le premier anneau (airy) visible sur la simulation n'est lié qu'à la pupille d'entrée de l'instrument. Avec une pupille de forme différente, la figure aura une forme également différente (c'est donc bien un artefact instrumental).

Oui on peut résumé en disant que la figure de diffraction d'un télescope, la PSF est un artefact, c'est la TF du dirac au travers de ouverture limitée du télescope.

Et pour STF8LZOS6 le bon échantillonnage, le = dans la figure, correspond bien à un étalement entre 4 et 5 pixels entre le centre et le premier anneau sombre. 4 < K < 5

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il y a 45 minutes, CPI-Z a dit :

Et pour STF8LZOS6 le bon échantillonnage, le = dans la figure, correspond bien à un étalement entre 4 et 5 pixels entre le centre et le premier anneau sombre. 4 < K < 5

Effectivement, j'ai aussi pu faire du visuel sur ce couple aussi par excellent seing, et le premier anneau brillant de la principale semble se superposer et passer au centre de la secondaire, d'où un léger étirement du disque.

 

Modifié par STF8LZOS6

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Pour moi, la seule solution pour ne pas perdre en résolution sur une matrice couleur est d'aligner et d'empiler en utilisant la technique du bayer-drizzle qui ne nécessite aucune interpolation.

La perte de signal est très importante (matrice de bayer ainsi que le principe du drizzle) mais la résolution peut redevenir semblable à une version monochrome.

Toutes les autres techniques de dématriçage de base (AHD, VNG... ) font perdre de la résolution, entre 30% et 50% selon l'algo.

 

J'arrive avec un APN à avoir une résolution proche du pixel en utilisant un bayer-drizzle avec un paramètre qui optimise la résolution au détriment du rapport signal sur bruit. Bien entendu, je change les paramètres pour obtenir le meilleur compromis. Les logiciels spécialisés (Pixinsight, AstroPixel Processor... ) offrent maintenant plusieurs paramètres très optimisés pour le bayer-drizzle sous réserve du nombre d'images à empiler. Le dithering est aussi un point clé.

Un tuto complet était en préparation mais ça prend un peu de temps toutes ces conneries xD

 

Après, si on parle en signal, là, ce n'est pas la même chose, bien entendu. Mais je crois que la question de base ne portait que sur la résolution.

 

Modifié par Philippe Bernhard
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2 hours ago, patry said:

Je parlait de la source impulsionnelle représentative d'une étoile ponctuelle en réponse à olivedeso

 

C'était aussi mon but Marc, nous sommes entièrement d'accord, et sauf erreur de ma part, il n'y a pas besoin de filtrage numérique sur la représentation d'une réponse impulsionnelle dans les simulations de @CPI-Z

La numérisation introduit des artéfacts fréquentiels en fonction de l'échantillonnage spatial et de la profondeur de numérisation, d’où mon incompréhension dans la remarque d'olivedso.

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Il y a 4 heures, Philippe Bernhard a dit :

Pour moi, la seule solution pour ne pas perdre en résolution sur une matrice couleur est d'aligner et d'empiler en utilisant la technique du bayer-drizzle qui ne nécessite aucune interpolation.

La perte de signal est très importante (matrice de bayer ainsi que le principe du drizzle) mais la résolution peut redevenir semblable à une version monochrome.

Toutes les autres techniques de dématriçage de base (AHD, VNG... ) font perdre de la résolution, entre 30% et 50% selon l'algo.

 

J'arrive avec un APN à avoir une résolution proche du pixel en utilisant un bayer-drizzle avec un paramètre qui optimise la résolution au détriment du rapport signal sur bruit. Bien entendu, je change les paramètres pour obtenir le meilleur compromis. Les logiciels spécialisés (Pixinsight, AstroPixel Processor... ) offrent maintenant plusieurs paramètres très optimisés pour le bayer-drizzle sous réserve du nombre d'images à empiler. Le dithering est aussi un point clé.

Un tuto complet était en préparation mais ça prend un peu de temps toutes ces conneries xD

 

Après, si on parle en signal, là, ce n'est pas la même chose, bien entendu. Mais je crois que la question de base ne portait que sur la résolution.

Merci pour cette réponse, on revient au sujet. 
Avec le Bayer drizzle ce que tu dis c'est ce que j'imaginais intuitivement. Par contre je ne suis pas certain du tout que l'on ait cette option là en planétaire, et je ne savais pas qu'elle existe dans les logiciels pour le ciel profond. 

Tu parles de perte de signal, c'est surtout sur les couches B et R que c'est poussif je suppose ? Pour compenser il faut sans doute à partir de ce résultat là  RVB générer une L structurée à 50% par V, 25%B, et 25%R, ne faisant ainsi on doit avoir le meilleur des deux mondes, non ?. 

Et du coup à ton avis si on dématrice proprement les images brutes avant stacking avec une perte de résolution spatiale (de 30% mettons), on a toujours cette perte de résolution après avoir empilé 1000 images ? (c'est ce point là qui est le plus flou dans mon esprit).  

Modifié par jldauvergne
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Il y a 3 heures, jldauvergne a dit :

Avec le Bayer drizzle ce que tu dis c'est ce que j'imaginais intuitivement. Par contre je ne suis pas certain du tout que l'on ait cette option là en planétaire, et je ne savais pas qu'elle existe dans les logiciels pour le ciel profond. 

Le bayer drizzle fonctionne principalement car on a une information commune entre les canaux B et G ainsi que G et R, c'est l'entropie conjointe due au recouvrement des filtres

Le fait également qu'un détail émette une large bande (difficile à qualifier) permet aussi de récupérer des détails en dehors des plages communes.

Autour de 496nm et 585nm, ce sont des longueurs d'ondes intéressantes.

=> amélioration de la résolution en utilisant chaque photosite au lieu du pixel entier.

ZWO-ASI-1600-Pro-CMOS-Telescope-Camera-C

Méthode inventée par Fruchter & Hook pour Hubble, elle est dans Deep Sky Stacker comme PixInsight.

https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2002PASP..114..144F/abstract

https://iopscience.iop.org/article/10.1086/338393/pdf

Modifié par lyl

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      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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