biver

Première comète interstellaire de l'histoire?

Messages recommandés

Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?
Mes excuses si la question parait idiote mais je ne sais pas ce qui influe ou pas sur ces compositions au moment de la création des objets d'un système "étoilaire".
La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 23 heures, zeubeu a dit :

Une idée de la formule optique ? 

Borisov fabriquait et proposait  la vente des télescopes "chasseurs de comète" de 180mm à f1.5 sous la marque Genon:

http://genon.info/en/telescopes

J'ai essayé d'en savoir plus sur la formule optique il y a quelques temps mais sans succès.... peut être est ce la même pour le 600.

 

Yoann

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Invité iblack
il y a une heure, Pulsarx a dit :

Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?

 

Posons nous la question, est-ce-que le système solaire est unique ?

Il est évident que non...

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 1 heure, iblack a dit :

Quel est donc ce logiciel qui interdit qu'une hyperbole ai un excentricité supérieure à 2 ?

 

SkyMap 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 1 heure, Pulsarx a dit :

Est-ce anormal pour un objet hors système solaire d'avoir une composition proche de celle du système solaire ?
Mes excuses si la question parait idiote mais je ne sais pas ce qui influe ou pas sur ces compositions au moment de la création des objets d'un système "étoilaire".
La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

 Ta question n'est pas stupide, c'est même ce qui passionne les scientifiques dans cette histoire !

Les résultats de ce premier spectre ne sont pas encore révélés dans le détail ; Mais de toute façon tous les observatoires au sol et dans l'espace vont être sur le coup, et ils ont le temps : la comète passe au plus près de la Terre fin décembre seulement !

 

Cette histoire, si elle se confirme, peut au moins signifier 3 choses :

- notre système est traversé en permanence par des objets provenant d'autres étoiles (ça fait le deuxième en peu de temps)

- la composition de ce voyageur n'est pas différente des corps composant notre système solaire. Mais est-ce vraiment une surprise ?

- en conséquence cela va renforcer l'idée selon laquelle la vie, ou du moins ses composés essentiels, ont peut-être été amenés autour du soleil après un long voyage intersidéral...

Modifié par jackbauer 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

 

il y a 12 minutes, jackbauer 2 a dit :

- notre système est traversé en permanence par des objets provenant d'autres étoiles

 

Les excentricités on sait les mesurer depuis longtemps, non ?

Si oui comment se fait-il qu'on n'ait trouvé que 2 spécimens à si forte excentricité et en peu de temps ?  

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Encore faut-il les détecter ! Dans le cas d'Oumuamua il s'agissait d'un Survey de PANSTARRS ; Dans le cas présent est-ce un coup de bol ?

Le futur LSST va en détecter beaucoup si ces voyageurs passent par chez nous en troupeaux...

  • Merci 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
il y a 15 minutes, Alain 31 a dit :

Les excentricités on sait les mesurer depuis longtemps, non ?

Si oui comment se fait-il qu'on n'ait trouvé que 2 spécimens à si forte excentricité et en peu de temps ? 

Les orbites des objets nouveaux et hors écliptique de magnitude 18 à 21, cela ne fait pas très longtemps (20-30 ans) qu'on les calcule, car avant on ne les détectait pas: avant la fin des années 90, les objets de type 1I ou C/2019 Q4, on les ratait tous.. ce qu'on peut dire c'est que des objets extrasolaires qui atteignent m1 <10, il ne doit pas y en avoir très souvent.

 

Quand à leur composition, en fait à moins qu'un facteur 10, on trouve a peu près des compositions moléculaires (abondances relatives) similaires dans les zones de formation d'étoiles de la galaxie. Donc une composition similaire ne serait pas forcément étonnante, en ordre de grandeur - mais cela n'empèche pas de tout faire pour étudier ce genre d'objet, car similitude ou différence par rapport à "nos" comètes sont des infos tout autant intéressantes!

 

Nicolas

  • J'aime 1
  • Merci 3

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 10 heures, Yoann DEGOT LONGHI a dit :

Borisov fabriquait et proposait  la vente des télescopes "chasseurs de comète" de 180mm à f1.5 sous la marque Genon:

http://genon.info/en/telescopes

J'ai essayé d'en savoir plus sur la formule optique il y a quelques temps mais sans succès.... peut être est ce la même pour le 600.

 

Yoann

 

Ah ok merci !

J'ai vu une photo de lui avec un 200 très ouvert aussi.

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?utf8=✓&object_id=C%2F2019+Q4

 

Citation

226 total observations over interval: 2019 08 30.04398 – 2019 09 13.42520

 

eccentricity => 3.2078726

perihelion distance (AU) => 1.9715486

 

 

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2019 Q4;old=0;orb=1;cov=0;log=0;cad=0#orb

Citation

 

first obs. used     2019-08-30  

last obs. used     2019-09-13  

 

 

eccentricity => 3.70429496893662

perihelion distance (AU) => 2.08596458569878

 

calculer  simulation  ?    IAU  vs  JPL

 

EEgQubQXsAAP2Kn.jpg

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

1) Merci Symaski62... oui il y a eu une nouvelle publication d'astrométries dans la circulaire MPEC 2019-R113, et ce qu'on constate c'est qu'avec ce jeu de ~220 mesures il y a des écarts entre les solution MPC et JPL, ce qui donne une idée de l'incertitude de l'orbite: e=3.4+- 10% au moins et q=2 +-0.1 en gros, donc encore 2-3 semaines de patience pour avoir un peu plus de précision...

 

2)

Il y a 11 heures, jackbauer 2 a dit :

Certains scientifiques avaient déjà clamé avoir découvert des comètes à la composition extrasolaire ; Par exemple :

Un article de 1996 écrit par le grand ponte Mike Mumma qui cherchait un titre accrocheur pour Science...

La comète Hyakutake était une des premières dans lesquels les hydrocarbures étaient détectés en IR...

depuis CH4, C2H2, C2H6 ont été observés dans des dizaines de comètes... Une comète qui aurait aucun de ces éléments aurait plus de raison d'être appelée extrasolaire de nos jours!

D'un point de vue composition plus d'un s'amuse à dire que telle ou telle comète est d'origine extrasolaire (en particulier pour 67P, même! ^_^)...

Dans nos articles sur C/2016 R2, dont la composition est franchement différente des autres comètes, on n'a pas eu la prétention d'aller jusque là...!

 

Nicolas

  • J'aime 4

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

https://www.projectpluto.com/temp/gb00234.htm

 

OOOF     calculer  simulation  ?

Orbital elements:  C/2019 Q4
   Perihelion 2019 Dec 7.523918 +/- 0.49 TT = 12:34:26 (JD 2458825.023918)
Epoch 2019 Sep 13.0 TT = JDT 2458739.5   Ju: 0.8486           Gray
q   2.0497402180 +/- 0.0209         (J2000 ecliptic)
M(N) 10.6  K 10.0                   Peri.  208.1472783 +/- 0.43
                                    Node   308.5238180 +/- 0.18
e   3.538778351 +/- 0.0973          Incl.   43.6690557 +/- 0.18
204 of 226 observations 2019 Aug. 30-Sept. 13; mean residual 0".566

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 17 heures, jackbauer 2 a dit :

... en conséquence cela va renforcer l'idée selon laquelle la vie, ou du moins ses composés essentiels, ont peut-être été amenés autour du soleil après un long voyage intersidéral...

 

Les composés essentiels, on les trouve partout dans l'Univers du CHNOPS (voir du schnock  :P), y compris naturellement dans notre système solaire. Si quelques molécules complexes primordiales dans ce qui conduit à la vie se baladent entre les étoiles, la question serait de déterminer les limites hautes de leurs complexités. D'ailleurs, on le sait déjà relativement bien, et jusqu'à présent, la grande majorité des spécialistes n'imaginent pas qu'un organisme élémentaire, mais étant ce que nous pouvons définir comme vivant, puisse être venu de l'espace interstellaire, tel quel, pour proliférer dans le système solaire.

 

Pourtant quelques chercheurs de ma connaissance n' excluraient pas que la vie terrestre ait une origine martienne. Pour ma part, à partir de mes modestes connaissances, je trouve que notre planète offrait de meilleures conditions que Mars au développement d'une chimie aboutissant à la vie et si S. Benner nous dit le contraire, ses arguments sont massivement contestés parmi les scientifiques. Le biais introduit par la découverte des capacités remarquables des extrêmophiles est un leurre pour beaucoup d'adeptes de la panspermie qui confusent résistances aux conditions d'un voyage spatial et conditions nécessaire à l'apparition de la vie. Les distances entre planètes et celles entre étoiles ne sont pas du même ordre de grandeur, les environnements spatiaux séparant ces objets sont aussi un peu différents ce qui me conduirait à ne pas exclure définitivement l'hypothèse martienne quand la théorie d'une panspermie interstellaire me paraît quasiment condamnée

  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le 12/09/2019 à 20:24, jldauvergne a dit :

Oui c est fait maison donc pas forcément coûteux.  Par contre il doit être doué.

 

J'ai eu l'info, C'est un système optique Hamilton son 650mm.

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le 14/09/2019 à 19:47, Pulsarx a dit :

La similarité concerne le type de matériaux et leurs pourcentages associés je suppose ?

 

Ce qui peut changer d'un système à l'autre est la composition chimique globale (par exemple la métallicité, c'est-à-dire la fraction massique hors hydrogène et hélium). Plus la métallicité est importante, plus il y a eu de matière processée dans les étoiles, et moins il y a de deutérium car celui-ci est détruit dans les étoiles. Donc plus de métallicité = moins de D/H (rapport deutérium-hydrogène).

 

*Sauf que*, la composition d'un objet du Système solaire dépend de façon cruciale de où il a été formé, et, par exemple, le rapport D/H dépend énormément de l'objet considéré et peut même varier au sein de l'objet (exemple trivial : sur Terre, le rapport D/H n'est pas le même dans l'eau douce et l'eau salée). Dans les différentes comètes connues, il me semble que les rapports D/H trouvés varient du simple au triple.  Même si la mesure est controversée, le rapport D/H sur Vénus pourrait être deux ordres de grandeur plus grand que sur Terre.

 

Par ailleurs, rien ne dit que la métallicité soit le seul indicateur de l'abondance des éléments chimiques. Certains métaux lourds (or, platine) sont, pense-t-on, prioritairement produit dans les coalescences d'étoiles à neutrons, qui sont des événements rares, qui donc pourraient mener à une assez grande hétérogénéité de leur distribution dans la Galaxie. Donc des différences de composition sont à attendre d'un système à l'autre. Mais bon, le jour où on détectera de l'or ou de l'uranium dans une comète...

 

Il est donc très difficile, à partir d'un unique objet d'un unique système de trouver de façon certaine quelque chose qui le différencie de ce qu'on connaît chez nous, ne serait-ce que parce qu'on ne connaît pas l'extension de la variabilité de divers rapports d'abondances ou rapports isotopiques au sein des objets primitifs du Système solaire (et ne parlons pas des objets plus évolués).

Modifié par dg2
  • J'aime 4

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

.

Modifié par dg2
  • Haha 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

 

https://arxiv.org/abs/1909.06348


Certains ne perdent pas de temps ! Il y a quelques heures un papier a été mis en ligne sur arXiv par 3 auteurs. Objet de l'étude : envoyer une sonde vers C/2019 Q4 (Borisov) !!
Résultat de leurs calculs : si l'arrivée de la comète avait été détectée il y a longtemps, une Falcon Heavy lancée l'année denière, le 13 juillet 2018, aurait pu lancer une sonde de deux tonnes avec un survol de la comète le 26 octobre 2019 !
Par contre, si on attend 2030, une fusée SLS pourrait lancer une sonde de... 3kg (gag) avec assistance gravitationnelle de Jupiter et un survol de la comète en 2045 !!
Irréaliste, ne serait-ce qu'en raison du coût.


Toujours est-il que l'initiative de l'ESA annoncée il y a quelques semaines à peine, "Comet interceptor" https://www.scientificamerican.com/article/european-comet-interceptor-could-visit-an-interstellar-object/

 

prend maintenant tout son sens.
L'objectif de ce projet est d'envoyer, en 2028, une sonde au point L2. Arrivée là, elle resterait en stand by, jusqu'à ce qu'une cible d'opportunité se présente à sa portée : une comète interstellaire comme Borisov par exemple.
Ceci dit, à la lecture des messages de Biver et DG2 (voir plus haut) c'est à se demander si ça en vaut vraiment le coup (et le coût) ?
 

tr.JPG

Modifié par jackbauer 2
  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

mise à jour  

 

IAU  MPC

 

305 total observations over interval: 2019 08 30.04398 – 2019 09 16.18422

 

eccentricity 3.4315836

perihelion distance (AU) 2.0244417

 

-------------------------

 

JPL

 

first obs. used     2019-08-30  

last obs. used     2019-09-16  

 

eccentricity  3.671315408428195

perihelion distance (AU)  2.078691392377223

  • Merci 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
il y a 9 minutes, jackbauer 2 a dit :

L'objectif de ce projet est d'envoyer, en 2028, une sonde au point L2. Arrivée là, elle resterait en stand by, jusqu'à ce qu'une cible d'opportunité se présente à sa portée : une comète interstellaire comme Borisov par exemple.
Ceci dit, à la lecture des messages de Biver et DG2 (voir plus haut) c'est à se demander si ça en vaut vraiment le coup (et le coût) ?

 

Perso, l'idée d'une sonde, même modeste, qui photographierait avec une bonne résolution une comète ayant voyagé des dizaines d'années-lumière et venant d'une autre étoile m'enthousiasme infiniment plus que l'idée (cent fois plus chère) de voir deux ou trois gonzes (esses) marcher sur la planète Mars...

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

3 gonzes sur Mars planteront leur trépied, le Nikon braqué sur la Terre et là tu chialeras !

Une comète qui vient d'une autre étoile, si on en croit Biver & DG2, c'est la même que par ici...

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
il y a une heure, jackbauer 2 a dit :

Une comète qui vient d'une autre étoile, si on en croit Biver & DG2, c'est la même que par ici...

 

Mon propos était plutôt de dire que depuis la Terre, observer une différence significative semblait tout sauf évident. J'ignore ce qu'il en serait d'une analyse in situ, sachant qu'on ne ferait a priori qu'un unique survol (et à une vitesse considérable). Pas sûr par exemple qu'on puisse faire des analyses aussi détaillées qu'avec Rosetta (je suis même à peu près sûr du contraire).

 

En écrivant mon précédent message, j'avais plutôt en tête ce qu'il s'était passé avec Pluton : depuis la Terre, pas moyen d'imaginer un monde aussi singulier. Le survol a par contre réservé pas mal de surprises (euphémisme).

 

Symboliquement, observer de près une telle visiteuse aurait un côté émouvant. Et imaginez que comme Tchouri on détecte ne serait-ce qu'un acide aminé (la glycine, puisque c'est le plus simple), ça provoquerait quelques frissons chez les exobiologistes.

 

Par contre, je me demande si l'équivalent des TNO d'une autre étoile pourrait présenter des différences importantes. Dans le Système solaire, les TNO ont une couleur très rouge résultant, pense-t-on, de la formations de tholines (ou tholins, je ne sais pas si on privilégie l'orthographe ou la prononciation du mot anglais) qui résulte de l'action du rayonnement ultraviolet du Soleil dans un milieu par ailleurs froid sur des molécules carbonées (au départ uniquement méthane, et après un paquet de trucs de composition mal connue). Autour d'une naine rouge, point de rayonnement UV, donc, si ça se trouve, point de tholins. Un TNO (ou TENO, pour Trans ExoNeptunian Object ?) expulsé de là-bas et qui viendrait jusqu'ici pourrait dans ce cas avoir une composition de surface très différente, mais reste à savoir comment cette composition de surface serait altérée en quelques années en s'aventurant proche du Soleil avant qu'on ne le détecte. S'il n'y a pas de papier qu'il parle déjà de cela, il risque d'y en avoir bientôt.

  • J'aime 3

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
il y a 46 minutes, dg2 a dit :

Par contre, je me demande si l'équivalent des TNO d'une autre étoile pourrait présenter des différences importantes. Dans le Système solaire, les TNO ont une couleur très rouge résultant, pense-t-on, de la formations de tholines (ou tholins, je ne sais pas si on privilégie l'orthographe ou la prononciation du mot anglais) qui résulte de l'action du rayonnement ultraviolet du Soleil dans un milieu par ailleurs froid sur des molécules carbonées (au départ uniquement méthane, et après un paquet de trucs de composition mal connue). Autour d'une naine rouge, point de rayonnement UV, donc, si ça se trouve, point de tholins. Un TNO (ou TENO, pour Trans ExoNeptunian Object ?) expulsé de là-bas et qui viendrait jusqu'ici pourrait dans ce cas avoir une composition de surface très différente, mais reste à savoir comment cette composition de surface serait altérée en quelques années en s'aventurant proche du Soleil avant qu'on ne le détecte. S'il n'y a pas de papier qu'il parle déjà de cela, il risque d'y en avoir bientôt.

 

Il faudrait aussi prendre en compte le fait que les rayons cosmiques peuvent se substituer aux UV dans la formation de tholins. Certes de façon moins efficace, mais étant donné la durée d'exposition pendant un trajet interstellaire, le résultat serait tout à fait comparable. De plus, ces différences d'origines des rayonnements  discrimineraient difficilement les molécules (tholins) par spectroscopie étant donné la nature anarchique de leurs structures. 

 

Ainsi un objet de nature cométaire en provenance d'une naine rouge, et donc non exposé à l'origine à des UV, devrait normalement nous arriver quand même avec une surface couverte de tholins, sous réserves qu'au départ sa composition permette leur formation.  

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 11 heures, Huitzilopochtli a dit :

devrait normalement nous arriver quand même avec une surface couverte de tholins

.. Avant d'être actif, je crois, car la profondeur de pénétration des rayons cosmiques ou UV est faible en comparaison à l'érosion due à l'activité cométaire. L'intérêt de la mission comet interceptor proposée par C. Snodgrass depuis 10 mois c'est d'abord d'aller "voir" (imager à grande vitesse comme New Horizons ou Giotto dans le passé) une comète qui n'a pas été modifiée par un passage près du Soleil et le chauffage conséquent impliqué. On voit que la majeure partie des comètes dynamiquement neuve n'ont pas le même profil d'activité en se rapprochant du Soleil que les "anciennes".

Une C/2019 Q4 serait une cible encore plus unique. A distance ses conditions d'observations sont médiocres pour arriver à faire beaucoup de chose, mais les images in-situ des objets du système solaire on toujours révélé des surprises inattendues...

 

Pour en revenir à la composition de C/2019 Q4 (Borisov), il y a malgré tout des chances importantes (mais mesures probablement impossibles) d'avoir un 13C/12C, 15N/14N et D/H significativement différents de nos comètes: les abondances de 13C et 15N varient facilemment de 50% dans l'environnement interstellaire +- proche, et le D/H de nos comètes est très sensible à leur zone de formation, où un rapport interstellaire de D/H(H2O) de 10^-3 a été mélangé avec un D/H de 2x10^-5 dans l'hydrogène de la nébuleuse proto-planétéaire.

Pour le Deutérium, avec les mêmes ingrédients il est fort possible d'arriver à un D/H de l'eau des comètes bien différent...

 

Nicolas 

 

Modifié par biver
  • J'aime 1
  • Merci 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 8 heures, jackbauer 2 a dit :

c'est la même que par ici...

 

Outre les précisions de @dg2 qui nous montrent que ce n'est pas certain, je pense que @Superfulgur dans son post visait surtout cela, en effet :

 

Il y a 7 heures, dg2 a dit :

Symboliquement, observer de près une telle visiteuse aurait un côté émouvant.

 

Ben oui @jackbauer 2, l'émotion, voilà quoi, quand même, c'est une part non négligeable du goût qu'on peut avoir pour l'astronomie...... xD:)

 

 

  • J'aime 2

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant



  • Contenu similaire

    • Par Astramazonie
      Salut les Astros,
       
      Ce soir j'ai pu enfin prendre ma première comète avec mon seestar, petite séance de 20 minutes de poses, faite très rapidement avant que la pluie ne revienne.
      Je partage avec vous une petite photo, puis une crop ... En espérant que vous apprécierez.
       
      Affaire à suivre ... Bon ciel à vous.
       

       

    • Par COM423
      Bonjour,
       
      J'ai promis à @Tromat2 de faire un petit post sur la détection de la comète qui doit être ma plus faible, à ce jour, au Quattro 200, et çà va venir...
      Certaines périodes sont propices à une sorte de bilan et ce "record" m'en a rappelé un autre, bien plus ancien : la plus faible comète observée visuellement au C8, si faible que la détection n'a été confirmée que grâce à une photo prise le même soir.
       
      C'est donc cette hsitoire que je vous propose, dans un premier temps, un récit de bolosse du temps de l'argentique
       
      Faut-il vraiment présenter la comète D/Shoemaker-Levy 9, je vais faire court car son histoire a marqué les mémoires.
      Découverte le 24 mars 1993 par le couple mythique de Palomar, Carolyn et Eugène Shoemaker, son aspect interpella immédiatement puisqu'elle avait la forme d'une barre diffuse...
      Dès les premiers calculs d'orbite, on se rendit compte qu'elle était a priori en orbite autour de Jupiter !
      On démontra, par la suite, qu'elle s'était approchée très près de la planète géante, en juillet 1992, sous la limite de Roche et qu'elle fut alors disloquée en une vingtaine de fragments.
      Ceux qui ont survécu jusque là, se sont écrasés sur Jupiter moins d'un an plus tard, entre le 16 et le 22 juillet 1994.
      C'est pourquoi, elle est désormais désignée avec la letter "D" et non plus "P".
       
      En 1993, elle portait la désignation provisoire "1993e", c'était avant le changement de désignation mis en place pour les comètes début 1995 (elle est désignée aujourd'hui comme D/1993 F2).
       
      La comète Shoemaker-Levy a toujours été un astre difficile, de magnitude globale proche de m1=14 et elle n'a été accessible visuellement que quelques mois au printemps 1993, devenant très basse juste avant l'été.
      Et quand elle ressortit dans le ciel du matin début 1994, elle avait fortement faibli.
       
      Pour ma part, je l'ai tentée 6 fois en 1993 et détectée une seule fois, mais c'est un souvenir qui reste gravé tant la joie de l'avoir vue fut intense
       
      C'était le vendredi 23 avril 1993, entre 21h00 et 22h30 TU, voici un bout du CROA de l'époque :
       
      "
      La journée fut plutôt couverte, avec de nombreux développements convectifs, auxquels s'ajoutait un voile de cirrus, qui ne laisser présager rien de bon...
      Pourtant, en soirée, le ciel s'est superbement dégagé !
       
      J'ai commencé par une tentative photographique avec du TP2415 fraîchement hypersensibilisé, que je n'ai sorti de la cuve que quelques heures à peine avant de faire la photo (A881) : il avait donc un rendement maximal !
      Et c'est grace à cette photo que j'ai pu confirmer ma détection visuelle limite : sur la pose de 40 min (21h14 à 21h54 utc), en guidage stellaire, 1993e apparaît sous la forme d'une faible traînée de 1' de longueur (et 0.2' de largeur) orientée 77°/257°. La résolution du C8 est malheureusement insuffisante pour séparer les noyaux, mais ce sont bien eux qui forment cette traînée. En effet, on ne peut l'attribuer ni au déplacement de la comète (17" en 40 min, vers PA=290°), ni à la queue (la direction antisolaire étant donnée par un PA de 111°).
       
      Visuellement, j'ai attentivement recherché la comète, de 22h00 à 22h20 TU, du C8x62.5 au x250 : j'ai vu des étoiles très faibles et, par intermittences seulement, j'ai vaguement cru aperecvoir quelque-chose de très faible, légèrement flou, mais ce fut une vision tellement extrême que sur le coup, je n'y ai pas cru.
      Sans cette photo qui m'a montré la comète a posteriori, pile à la même position, je n'aurais pas validé la détection.
       
      Elle a été aperçue bien trop indirectement pour faire une estimation précise de magnitude, ou délimiter ses contours. Elle était plus faible que la mag 13.3
      Sans l'abri qui m'a bien protégé des rafales de vent et permis d'observer dans une parfaite obscurité, je ne sais pas si je l'aurais vue.
      "
       
      Et oui, à l'époque on ne découvrait le résultat de sa photo que le lendemain, après avoir dormi un peu, en développant le négatif dans la salle de bain
      J'avais une platine qui me permettait de faire les photos une par une, le 2415 était prédécoupé, pas besoin heureusement de devoir attendre la fin d'une pellicule !
       
      En photo argentique, il n'y avait pas d'écran et la prise de photos n'avait donc aucune incidence sur la rétine qui était donc parfaitement dilatée au moment de la tentative visuelle faite dans la foulée de la photo.
       
      La traînée qualifiée de "faible" à l'époque était relative à ce qu'on voyait directement sur le négatif, mis dans un cache à diapo pour le projeter sur grand écran.
       
      Depuis, j'ai pu le numériser et travailler un peu l'image, du coup la traînée n'est plus si faible que çà (Nord à peu près en bas) :

       
      La photo a été prise avec le réducteur de focale F/D=6,3 Celestron et l'observation faite dans les Hautes-Alpes à 1835m d'altitude.
       
      Désolé pour cette disgression dans le passé, promis le prochain post sera numérique et relatera un record de détection toujours avec un T200, avec un bon de 8 magnitudes au passage
       
      Très bon week-end à toutes et tous.
    • Par Jackocotte
      Bonjour à tous, je viens d'arriver sur ce forum donc je vais me présenté en bref. Je m'appelle Jack, je suis éducateur et je vis en plein centre de la France. Amateur en photo et pire encore pour l'astrophoto, disons que je fais avec les moyens du bord..
       
      Je n'ai que peu de budget à accorder à l'astrophoto, donc je suis simplement armé de mon APN, et d'un trépied ! 
       
      J'ai tenté de prendre la comète Nishimura en septembre, y allant sur un coup de tête je n'ai pas prit le temps de bien me renseigner sur comment photographier une comète, de plus la campagne ou je vis serait parfaite pour l'astrophoto si il n'y avait pas de très nombreuses éoliennes qui pourrissent le paysage. J'ai lu après qu'il y avait une histoire de photo en DARK et je ne sais plus quelle autre manipulation à faire, mais ce n'est pas le sujet actuel, j'apprendrai de moi-même pour des prises convenables.
       
      Je souhaiterai savoir si il y a moyen tout de même de rattraper un peu le peu de photo que j'ai pu prendre dont voici un exemple en pièce jointe, j'en ai cumulé 15 de la sorte mais je ne sais pas du tout comment les traiter si il y a possibilité de les traiter car la qualité est plus que décevante. Je souhaiterai offrir cette photo à ma belle-mère qui à perdu sa mère le jour de l'apparition de la comète, du moins de sa visibilité en France.
       
      Merci d'avance pour votre aide ! 
      IMG_7160.CR2
    • Par COM423
      Bonjour,
       
      Comme plusieurs astrams sur le forum, moi aussi j'ai immortalisé la conjonction, en mai, entre la prometteuse et de plus en plus belle C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) et la petite galaxie NGC 4904 :

       
      La chevelure est bien visible avec un diamètre de 2.3', et la queue est visible sur 8' de longueur, vers PA=100°, un peu incurvée : çà se voit mieux sur le gradient rotationnel :

      Voici les mesures photométriques :
      magnitude totale, m1 = 10.6 (rayon d'ouverture de 1.2') magnitude nucléaire : m2 = 12.7 (rayon d'ouverture de 6")  
      Et, juste pour le plaisir, le champ complet :
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Haut
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour une pose sur deux
       
      Nuit du 08 au 09 mai 2024 entre 21h58 et 00h08 utc
       
      92 poses de 60s à -15°C, Temps d'intégration de 01 h 32 min
       
      Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28 et GraXpert 3.0.0
      Échantillonnage ramené à : 2"/pixel
       
      Rien à voir avec le show promis cet automne bien sûr, mais C/2023 A3 est déjà très facilement observable et il faut en profiter rapidement car son élongation baisse chaque soir un peu plus, elle n'est plus observable qu'en toute première partie de nuit à présent
       
      Bonne soirée et bon ciel à toutes et tous !
    • Par COM423
      Bonsoir,
       
      Dans la continuité du projet d'imager l'intégralité du catalogue Messier, je me suis attardé sur le beau duo de M95 et M96 en mars/avril.
       
      Quelques surprises dans le champ :
      tout d'abord une supernova, "2024gda" qui s'est invitée dans un bras de M96 le 9 avril, je vous en ai déjà parlé ici: et une véritable invasion d'astéroîdes, dont les traînées sont bien mises en évidence sur ce compositage somme :
      avec d'autres intrus plus artificiels ceux-là
       
      Voici donc le résultat final du compositage moyenné, à regarder en full,  je les trouve bien photogéniques ces deux galaxies Messier
       
      ( Clic droit puis Ouvrir dans un Nouvel Onglet/Nouvelle Fenêtre pour voir l'image à 100% )

      Newton SW 200/800 avec correcteur de coma, caméra ASI 294-MCpro + IR-cut,  Nord à peu près en Bas
      Monture AZ-EQ6 - ASIAir - poses guidées avec dithering pour 1 pose sur 2
      Sur 4 nuits les :
      * 15/16 mars 2024
      * puis les 09/10, 11/12 et 12/13 avril 2024
      379 poses 60s, Temps d'intégration de 06 h 19 min
       
      Traitement Siril-1.2.1, Finition avec Gimp 2.10.28
      Échantillonnage ramené à 1,5"/pixel
      et j'espère qu'elles vous plairont aussi
       
      Très bon week-end à toutes et tous.
  • Évènements à venir