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Newton dédié LUNE et PLANÈTES 👌

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La question semble être plutôt : pour une longueur physique maximale qui soit pratique, vaut il mieux un petit diamètre peu obstrué ou un gros diamètre plus obstrué ?

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Sur l'effet de l'obstruction sur le site de T. Legault:

extrait:

"Pourtant, on entend parfois des affirmations catégoriques telles que : " l'obstruction diminue fortement le pouvoir de résolution ", " un instrument obstrué perd 50 % de ses capacités " " un instrument obstrué à 30 % est inutilisable en haute résolution ", ou "l'obstruction a moins d'effets en CCD qu'en visuel". Affirmations très excessives car contredites par les lois de la diffraction et par des expériences menées avec un minimum de rigueur. Lorsque ces opinions sont issues d'une comparaison entre instruments sur le terrain, elles relatent certes une expérience réellement vécue mais elles expriment les effets d'autres facteurs que l'obstruction : principes optiques différents, sensibilité à la turbulence différente, diamètres différents, qualités optiques différentes, grossissements différents, réglages différents, etc. En particulier, la plupart des télescopes en service souffre de décollimation (même si leurs propriétaires pensent le contraire), ce qui provoque un effondrement des performances bien supérieur aux dommages causés par l'obstruction (cf. La collimation). Le seul moyen valable d'observer les effets réels de l'obstruction est d'utiliser un unique instrument (lunette ou Newton faiblement obstrué) que l'on obstrue artificiellement à l'aide de disques en métal de diamètres variés, afin de supprimer toutes les autres différences qui sont généralement prépondérantes."

 

http://www.astrophoto.fr/obstruction_fr.html#:~:text=Les effets de l'obstruction sont de deux ordres %3A la,de son obstruction en surface.

Modifié par rolf
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Les choses sont simples à comprendre : l'instrument parfait focalise parfaitement 100% de la lumière incidente sur toutes longueurs d'onde, n'a pas d'obstruction centrale, pas d'aigrettes de diffraction (araignée, pattes support de primaire voire de secondaire), pas de chromatisme, pas de soucis de reflets.

Et pas de bol, l'instrument parfait, ça n'existe pas. 

 

En visu, c'est une évidence, moins on a d'obstruction mieux c'est (sinon personne de sensé n'achèterait d'APO  de 150 mm à 10000 Euros !). Et c'est valable pour tout diamètre de télescope.

 

Après il y a l'aspect pratique... Et en effet de toute façon l'instrument sera au final un compromis entre toutes les contraintes. Un Newton, c'est simple et pas cher (à qualité optique égale) mais ça devient vite encombrant et inconfortable pour de grand F/D potentiellement très peu obstrués. Et il y aussi les aigrettes dûes à l'araignée du secondaire. On peut utiliser des branches courbes (mais avec un étalement un peu supérieur de la tâche de diffraction)  ou une lame de fermeture (mais cela introduira un peu de chromatisme)

 

Perso, avec le recul de toutes mes années d'astro., je pense perso. que le Newton donnant le meilleur compromis poids / encombrement / réalisation mécanique / champ de netteté (sans correcteur de champ) / obstruction est le standard des années 70 / 80 / 90 soit un F/D de 6.  Avec une obstruction de 15 à 20%, selon le champ de pleine lumière nécessaire. Et 15% pour du visuel pur sans hésiter !

 

Albéric

Modifié par xs_man
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il y a 38 minutes, rolf a dit :

ou "l'obstruction a moins d'effets en CCD qu'en visuel". Affirmations très excessives car contredites par les lois de la diffraction et par des expériences menées avec un minimum de rigueur.

Non

Les caractéristiques complexes de la vision humaine font que l'obstruction a un effet certain en visuel.

Hypothèse soutenue et vérifiée depuis des lustres.

Encore récemment :

1985LAstr__99__125V-van-verroij.pdf

Et pas besoin d'APO à 10 000 €, les apo c'est pour la photographie ou ;) pour ceux qui n'aiment pas le bleu.

Modifié par lyl
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L'obstruction et la qualité des optiques a une moins grande influence en imagerie qu'en visuel dans la mesure où pour compenser, il suffit juste de pousser un peu plus les curseurs. Entre une optique industrielle correcte et un miroir d'artisan de compétition, le traitement rattrapera  la différence.

Évidemment si les optiques sont de mauvaise qualité, là l'imagerie ne fera pas de miracles...

 

Albéric

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Merci Halfie, très intéressant. On voit bien l'impact sur la finesse des détails.

 

Mais j'ai l'impression par contre qu'il manque l'aspect d'assombrissement des images  ?

A 50% d'obstruction on perd beaucoup de lumière,  là la luminosité est identique ??

 

Albéric

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Un petit détail intéressant, sur les faibles obstructions en visuel.

Quand l'obstruction augmente, le rayon du premier cercle de diffraction diminue.

L'énergie est transférée aux anneaux

C'est quand l'intensité surfacique transférée devient supérieure au contraste minimum admissible que l’œil perd la résolution des détails peu contrastés. Une caméra s'en sort "différemment", la composition et le traitement d'image permet d'utiliser des faibles contrastes

 

La partie théorique a été mise en évidence par Virendra N. Mahajan, c'est un niveau de détail peu connu par les non initiés mais connu de longue date. D'une manière générale la résolution augmente (c'est négligeable) puis baisse brutalement en fonction du seuil de contraste discernable préalablement fixé : c'est lorsque le premier anneau devient suffisamment brillant pour "fusionner avec le disque d'Airy principal" Danjon l'exprime dans les paragraphes sur la description des aberrations "Lunettes et Télescopes" 1935 Chap III §16 p54 :

Citation

 

La théorie des détails planétaires est d'une grande complexité, on vient de le voir, car elle fait intervenir simultanément les propriétés des instruments et celles de l’œil.

Résumons les deux derniers paragraphes.

La diffraction rend floues les limites entre les plages d'inégales brillance, elle adoucit les contours, elle abaisse les contrastes, surtout ceux des petites plages, qui sont nivelées. Plus l'objectif est petit, moins l'image est vigoureuse. L'acuité visuelle dépend à la fois du contraste des taches étudiées, de la brillance de la planète et de la clarté de l'instrument.

 

image.png.cac74bbe7c6da2e76068ad813721792c.png

https://www.telescope-optics.net/images/central_obstruction_PSF.PNG

 

Ceci posé, reste le fonctionnement de l’œil, très dépendant des observateurs.

Il est généralement admis qu'il faut des conditions de lumière optimales par rapport à l'objet. La sensibilité aux contrastes est très variable pour l’œil.

++ pour Fred Burgeot qui le rappelle à propos du diamètre, ne pas oublier qu'on a construit d'énormes réfracteurs spécialisés, jusqu'à 1m de diamètre pour du visuel mais aussi des réflecteurs. Ex. le télescope de 60cm ordonné par Baillaud au pic du midi, sujet récent...

De bonnes conditions donne un minimal 3% de contraste en laboratoire car on passe ou non un seuil des capacités de l’œil. Facteurs sur lesquels on peut jouer : variation individuelle, entrainement, grossissement utilisé.

 

Ensuite, ne pas oublier que le plus grand limiteur en résolution, c'est l’atmosphère et que pêter un 0.3/0.4" d'arc de résolution, ça n'arrive pas partout en France.

Modifié par lyl
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euh... le F/D 10 c'était juste un exemple de calcul pour montrer que le champs de pleine lumière à 100% augmentait avec un focale plus longue et un secondaire plus petit,

ce qui est intéressant à noter je pense.

 

Pour l'instant je suis quasiment arrêté sur 250mm F/D7 et obstruction entre 15 et 20 %

ça se précise...:) j'attends toujours plusieurs devis d'opticiens avec ces caractéristiques...

 

non le vrai souci c'est cette couche de nuage qui m’empêche de voir la grande conjonction >:(

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quelqu'un m' fait remarqué la faute de frappe dans le titre de mon sujet:$, je ne trouve pas comment corriger cela ? merci

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Il y a 3 heures, xs_man a dit :

avec le recul de toutes mes années d'astro., je pense perso. que le Newton donnant le meilleur compromis poids / encombrement / réalisation mécanique / champ de netteté (sans correcteur de champ) / obstruction est le standard des années 70 / 80 / 90 soit un F/D de 6.

Et bien, avec mon recul à moi je pense être en plein dans le mille avec un Newton 300 à FD 4 et une obstruction de 25 %. C'est quasiment la bête à tout faire et ce dans un relatif confort.

Modifié par rolf

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il y a une heure, almak a dit :

quelqu'un m' fait remarqué la faute de frappe dans le titre de mon sujet:$, je ne trouve pas comment corriger cela ? merci

Tu fais une modif du tout premier message, qui te donne accès aussi à la modif du titre ;) 

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il y a 4 minutes, rolf a dit :

Et bien, avec mon recul à moi je pense être en plein dans le mille avec un Newton 300 à FD 4 et une obstruction de 25 %.

 

Pareil pour moi, je conserve l'obstruction à 24% avec le secondaire à 60 mm ,  f/D=6 et D=250.

 

Le champ de pleine lumière est alors de 14 mm.

 

C'est bon pour le planétaire "photographique". Je ne fais pas du visuel.

 

Et avec le réducteur ASA 0.73  j'ai encore l'option d'une seconde configuration.....

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il y a 24 minutes, Marc S a dit :

C'est bon pour le planétaire "photographique". Je ne fais pas du visuel.

Excellent aussi pour le visuel.

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il y a 37 minutes, rolf a dit :

Excellent aussi pour le visuel.

 

OK, merci

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Citation

Excellent aussi pour le visuel.

 

A F/D 4, il est parfait pour l'imagerie du CP mais ce n'est pas l'optimum en visuel.

Il faut un correcteur de champ pour exploiter correctement les oculaires à champ moyen et à grand champ.

A F/D 6 on s'en passe.

 

Albéric

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il y a 3 minutes, xs_man a dit :

Il faut un correcteur de champ

Mais ce n'est pas un problème.

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Mais ce n'est pas un problème.

 

Plus de lentilles, plus de défauts optiques.... Et plus d'obstruction.

 

Albéric

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Par curiosité si c'est pour du 100% planétaire, pourquoi à tout prix un newton plutôt qu'un cassegrain/DK/Grégory ? Est-ce que c'est pour avoir une obstruction la + faible possible ? (15-20% avec un newton c'est jouable avec un cassegrain pas évident...)

 

 

Modifié par danielo

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Il y a 5 heures, zeubeu a dit :

Et entre un gros beaucoup obstrué et un gros faible obstruction on ne voit pas de différence ?

Salut Fred zeubeu,

il y a pas mal d'années je me suis fabriqué une série de disques à fixer sur mon araignée de T400 pour passer progressivement de 20% à 30% d'obstruction. Ben sur Jupiter, je n'ai pas vu de différence flagrante entre ces deux extrêmes en étant l'oeil à l'oculaire, avec un seeing moyen.

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Il y a 5 heures, Adamckiewicz a dit :

La question semble être plutôt : pour une longueur physique maximale qui soit pratique, vaut il mieux un petit diamètre peu obstrué ou un gros diamètre plus obstrué ?

Sans hésiter, le gros ! Comme déjà exprimé.

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Sans hésiter, le gros ! Comme déjà exprimé.

 

Le prix n'est pas le même... Tout dépend si c'est ou non un critère pour le choix ?

Et le prix élevé est encore plus marqué pour un "gros" à faible rapport F/D...

 

Albéric

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Bonsoir Danielo,

 

le cassegrain ou Gregory ou maksutov serait certes plus compact et peut être plus pratique pour observer mais ce sera plus complexe à fabriquer , plus cher aussi ...

le but est d’aller au meilleur rapport prix/performance , et dans ce cas le newton semble imbattable .

De plus les cassegrains et autres meme s’ils ont une focale resultante importante on un miroir primaire avec f/d de 4 ou 5 donc plus difficile d’obtenir un bon miroir qu’a F/d 6 ou 7 par exemple .

Texereau le dit très bien d’ailleurs page 136 et suivantes et conseille de ne pas dépasser 20% d’obstruction si planétaire ...

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    • Par lpalbou
      Bonjour à tous,
       
      Je suis dans les expérimentations ces jours-ci, notamment car je viens tout juste de racheter un Takahashi 76-DC à Simon (merci Simon !). A priori, ce scope est idéal avec un Quark puisqu'à F7.5, on atteint F31.5. Sans doute un peu d'over sampling avec la 174mm, mais ça dépend aussi des conditions d'observations, comme toujours. L'avantage du scope : sa taille (53cm), sa portabilité (1.5kg) et bien sûr, son optique.. 76mm n'aura jamais la même résolution qu'un 120 ou 150, mais c'est assez pour voir des détails assez fins et surtout, ça rentre dans mon sac à dos.
       
      Ce n'est pas un test complet car nous n'avons que de la pluie et des nuages et je n'ai pu faire que de l'imagerie opportuniste entre les nuages.. et parfois même au travers de nuages fins.. Les conditions sont donc bien loin d'être idéales, mais en attendant, j'ai testé ce que j'ai pu.
       
      Commençons par l'une des meilleures captures.
       
      Original sans gamma, sortie AS4 :

       
      Même image traitement simple avec IMPPG:

       
      Et en sortie photoshop (stretch / contraste):

       
      Avec couleurs:

       
       
      PS : pour ceux qui sont curieux et parce qu'il y a 1001 façon de traiter l'image sur IMPPG:


       
       
       
    • Par Goofy2
      Bonjour   
       
      Une autre façon plus traditionnelle de réaliser la collimation. Cette méthode itérative est utilisée par plusieurs utilisateurs de Smart télescope Unistellar.
      Cette méthode est dérivée de la méthode que j'utilise pour collimater mes Schmidt-Cassegrain, mais à très fort grossissement et sur la tache d'Airy d'une étoile située sur l'axe de la chaîne optique.
       
      Nous réalisons une VA de 2 à 4 minutes dans la voie lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur) et on regarde la coma des étoiles sur tout le bord du champ de la capture, surtout dans les quatre coins (c'est l'endroit où la coma est la plus forte, car la plus éloignée du centre du capteur). Il est normal d'avoir de la coma sur les étoiles en bord de champ, car nos Smart Télescope ne possèdent pas de correcteur/aplanisseur de champ.
      Si la coma des étoile est homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur: c'est collimaté, pas besoin d'ajuster la collimation Si ce n'est pas le cas, alors la collimation doit être ajustée (un ou deux bords de champ montrent une coma stellaire plus prononcées que le ou les bords de champ opposés et les coma ne pointent pas en direction du centre du capteur)  
      ----
      Ajustement de la collimation:
      Au préalable faites une bonne mise au point de l'optique avec le masque de Bahtinov fourni avec l'instrument.
      Faire un Goto sur une étoiles brillantes située dans la Voie Lactée (pour avoir un maximum d'étoiles sur le capteur et avoir une étoile centrale comme référence bien visible). Puis faire une VA de 2 minutes (ou plus). Analyser la coma stellaire en bord de champ sur la capture de la VA (ne pas hésiter à zoomer). Repérer le bord ou le coin qui présente la plus forte coma stellaire En vision temps réelle et uniquement avec les vis de collimation, déplacer l'étoile de référence située au centre du capteur en direction du bord ou du coin présentant la plus forte coma stellaire. L'amplitude du déplacement est fonction de l'amplitude de la décollimation. Puis avec les mouvements lents de l'application, replacer l'étoiles de référence au centre du capteur. Refaire une VA de 2 minutes (ou plus) et recommencer les étapes 2, 3 et 4 jusqu'à ce que la coma stellaire en bord de champ soit homogène, de même intensité et pointent toutes en direction du centre du capteur.  
      Il s'agit d'une méthode itérative.
      Bonne collimation...
    • Par Close-to-focus
      Salut à tous,

      voici quelques images faites au newton trusstube désaluminé skywatcher 150/750.
      Camera apollo-m mini (imx429) et mars-m en bin2 (imx290). avec barlow 2.7x, 4x, 5x.. et filtre continuum 8nm, des combinaisons qui me donnent un échantillonnage entre 0.40" et 0.24" suivant le montage.

      Je trouve que j'ai de meilleurs résultats avec un échantillonnage proche de 0.40", mais d'un jour à l'autre le seeing évoluant, pas sûr que mes "tests" soient cohérents avec la réalité.
      Les poses sont de l'ordre de la milliseconde, voire moins (ce matin j'étais à 0.5ms).

      J'image sous un ciel la plupart du temps plus ou moins voilé, ciel gris/bleu pour vous donner une idée (ce matin c'était bien bleu, mais plein de vent ), dans une cour ombragée mais située dans une (toute) petite ville, donc bitume et pavés à proximité.
      Je n'arrive pas à avoir plus de netteté, du coup je me demande si changer de setup pourrait améliorer mes images ou si mon ciel me limitera de toute façon.

      J’envisageais, à qualité optique égale, de passer sur un 200 / 1000, (en truss tube pour limiter le poids et la turbu interne), le max que ma monture devrait accepter de porter correctement.
      Mais vais-je gagner beaucoup en résolution?

      j'envisageais aussi la possibilité de rester sur mon diamètre de 150mm (vu mon ciel, est-ce bien utile d'augmenter le diamètre?) mais avec un miroir d'artisan (zen ottiche en fait en petits diamètres).

      Autre question : quel échantillonnage serait  le plus approprié sous un ciel moyen à bon?
      si je reste sur les valeurs théoriques d’échantillonnage (si j'ai bien calculé elle se situe autour de 0.25") les résultats ne sont pas top.

      merci à vous

      voici les photos en question:
      imx 429

       

       
      imx 290 bin2

       


       
    • Par Papy lulu
      Bonjour,  je débute,  la photo (M51) est le résultat de 261 fichiers empilés par le seestar S50 je présume que ce sont 261 prises de vues de 10" chacune.
      Bonne journée à tous.
      Papy lulu


    • Par BobSaintClar
      En direct du japon, je vous présente un compte-rendu succinct de mon week-end au Festival des étoiles d'Hoshi No Mura
       
      il s'agit d'un rassemblement annuel (premier WE de Juin suivant la nouvelle lune) se tenant dans un observatoire public posé dans les montagnes de la préfecture de Fukushima !
      Ceci dit, ladite préfecture est vaste et nous sommes loins de la côte : lors de ma première édition, avant les années Covid, j'avais emporté mon radiomètre : la radioactivité du site était parfaitement normale...
      Le séisme de 2011 a pourtant eut des conséquences dramatiques pour l'observatoire, j'y reviendrai.
       
      Commençons par présenter les lieux : nous sommes à 650m d'altitude, à 20km de la côte Est du japon, dans une région de moyenne montagne. De mon domicile, il faut compte trois heures de voiture. Sur place résident un observatoire, deux parkings, un restaurant, diverses boutiques et une grotte ouverte aux visiteurs.
      Sur la route menant au site, je reconnais un "magasin" déjà vu les années précédentes : il expose des sculptures religieuses, notamment...
       

      ... mais oui, des bites géantes en pierre (note : j'ai servi de modèle pour l'artiste )
       
      Le Site
       
      Sur place, deux parkings sont réservés aux astronomes amateurs : le premier, "en haut", est généralement préféré au second, "en bas", parce qu'il est moins parasité par les lumières de l'évènement.
      Je me suis installé sur le premier
       

       
      Kurita-san, un ami de club arrivé plus tard, a du se contenter du second :
       

      Nous sommes Vendredi après-midi, l'évènement n'a pas encore officiellement commencé, le parking est encore vide. J'ai pris cette image depuis le toit de l'observatoire. Notez l'impressionnante falaise, qui abrite plusieurs grottes !
       
      L'observatoire en question, le voici :
       

      Le bâtiment, coté gauche, propose des toilettes, un dortoir, quelques pièces réservées au staff et une boutique de souvenirs "astro". Au centre, vous avez un vaste hall dédié à l'exposition de différents matériels & objets. 
      L'espèce de tour carrée cache essentiellement un escalier en spirale permettant d'atteindre le toit ET le pont menant au télescope de 650 abrité sous la coupole.
      Sur le parvis, la plupart des exposants sont déjà installés.
      Vendredi après-midi, le ciel n'est guère rassurant...
       
      Au rez-de-chaussée (que les japonais appellent le premier étage, pour l'anecdote) de l'espèce de ziggourat qui soutient la coupole se trouve une exposition permanente :
       

      Et au-dessus - avant d'arriver au troisième étage (celui du télescope) - se trouve un planetarium. Voilà, vous avez fait le tour !
       
      Les exposants
       
      Le festival aux étoiles d'Hoshi No Mura est un évènement "classique" : les exposants y tiennent une place centrale !
      Les marques les plus connues sont représentées (Takahashi, Vixen, SVbony, etc) et l'on trouve beaucoup de matériels "occasion / exposition / fins de série" intéressants. Dès mon arrivée, je suis tombé sur une offre que je n'ai pas su refuser... un oculaire Morpheus de 9mm bradé à 27000 yens (ça fait 158 euros, au taux de change actuel). Bordel, il m'en faut un deuxième, maintenant 
       
      Je ne les ai pas tous pris en photo, je pense que vous savez à quoi ressemble un stand de marque :
       

      Avec la dépréciation du yen, les bonnes affaires sont légion ! Les binos Vixen BT80, qui ont plutôt bonne presse, sont ici à 235 euros...
       
      Lui, il a tout un stock de jumelles de randonnée, de loupes, de chercheurs 8x30 et de bordel divers (filtres, caches, boites à oculaires, etc.) à 59 centimes d'euro pièce 
       

      (Notez le poster d'un personnage Moe, nous sommes bien au japon...)
       
      Coté matos, je n'ai pas repéré grand-chose de spécial, d'original ou de vraiment nouveau... mais bon, je ne suis pas le mieux placé pour en juger : je ne m'intéresse guère qu'à l'équipement dédié au visuel. J'ai quand même vu deux-trois trucs que vous ne connaissez peut-être pas, ou pas encore ? 
      Voyons cela :
       
      Sur le stand Vixen, je me suis attardé sur ces deux versions à diamètres réduits - 70 et 90mm - de l'astrographe VSD100SS.
      Je ne connaissais pas ces modèles, je suppose qu'ils sont plus abordables que leur ainé : de mémoire, le tube de 100mm est hors de prix (je n'en ai d'ailleurs jamais vu dans les rangs amateurs, même au Japon) !
       

      Malgré la déprise du yen, le VSD90SS est à plus de 4000 euros... mais sérieux, qui va acheter ça ??
       
      Les amateurs
       
      Autant j'avais vu des équipements remarquables au rassemblement d'Aichi (celui consacré aux grosses binos, aux dobsons et aux réalisations personnelles), autant le festival d'Hoshi No Mura est basique : les visiteurs sont avant tout venus avec... des lunettes équipées pour l'astrophoto, ad nauseum !
      Je n'ai vu que deux dobsons : le 660 déjà remarqué dans des rassemblements antérieurs (comme celui d'Aichi) et le 500 décrit dans mon compte-rendu sur la star-partie de Koumi.
       
      il y avait aussi ce Ninja :
       

      Si vous avez une impression de déjà vu, c'est normal : ce tube était présent lors du rassemblement d'Aichi, comme en témoignent ses autocollants Moe (décidément...)
       
      Le T500 (à F/D beaucoup trop, ouch, échelle de pompier obligatoire) du festival de Koumi, encore une pièce rapportée :
       

       
      Vous vous souvenez du proprio ? Non ? 
      Indice : Un homme inverti en vaut deux (sur les blagues de boomer, je ne crains personne )
      Bref, le voici  :
       

      Lorsque j'ai pris cette photo, l'évènement n'avait pas commencé, tout le monde s'installait tranquillement. Donc, notre gaillard n'est pas prêt... mais quelques heures plus tard, en soirée, il l'était ! 
      Au menu : mocassins noirs brillants à talons, longue robe grise plissée, haut bustier noir échancré et chapeau canotier à ruban rose orné d'un flot en forme de coeur...
      Ça y est, vous le remettez ??
       
      Le télescope suivant, je ne pouvais pas le manquer :
       

      Nous sommes toujours en territoire connu : c'est le 200 - diaphragmé à 198mm - F8 de Okubo-san. Le seul télescope amateur de moins de 200mm d'ouverture nécessitant l'usage d'un escabeau... 
       
      Coté binoculaires, ce n'est guère folichon :
       

      Des Miyauchi 20x100 (oculaires fixes) : j'ai eu la chance de posséder ce modèle l'année du passage de la comète Hyakutake, en 1996.
      Elle repasse dans 70.000 ans mais cette fois, j'ai des 150ED : j'ai hâte !
       
      Par le plus grand des hasards (non pas du tout, j'ai évidemment fait exprès), je me suis installé juste à coté du seul gars bien équipé en jumelles : il avait 7 ou 8 modèles, à minima, dont des Zeiss 7x50 antiques (très bonnes, une vraie surprise), des Zeiss stabilisées 20x60 (une autre bonne surprise, je les aurais pensé plus lourdes) et des Nikon 20x120 anciennes en provenance directe... d'un bâtiment de guerre (il m'a donné un nom que je n'ai pas su mémoriser) :
       

      (Oui, pardon, c'est de l'infrarouge couleur)
       
      Le CROA
       
      Et coté astronomie, me direz-vous ?
       
      La nuit du vendredi au Samedi était plutôt mal partie (cf images) mais dès 22h, les nuages sont sont espacés, puis évaporés ! J'ai profité de mes jumelles jusqu'à minuit environs, puis je suis passé en mode "monteur d'étoiles" lorsque diverses personnes - essentiellement des résidents du coin, venus en famille - sont venu dans notre secteur :
      Le ciel était très bon, peu pollué, la transparence excellente, les principales vedettes de l'été - du sagittaire au Cygne, pour faire court - en pleine ascension... succès garanti !
       
      Jusqu'à une heure et demie du matin, j'ai ainsi partagé notre passion avec les gens du cru, jusqu'à ce qu'un gars presque obèse (une rareté, au Japon), s'emmêlant les pinceaux dans le noir, s'assoit un rien brutalement sur ma chaise : CRAAACK ! Plus de chaise ! 
       
      Imaginez la scène, compte tenu de la culture du pays : le pauvre type ne savait plus où se mettre, il s'est répandu en excuses plus dramatiques les unes que les autres, je ne savais pas quoi dire ou faire pour l'arrêter !! Il ma fallut des trésors de patience pour lui faire comprendre, in fine, qu'une seule pièce de bois de 10x10cm avait lâché, que la refaire serait un jeu d'enfant (et en effet, j'ai réparé ma chaise ce Dimanche matin)... purée, il voulait absolument me dédommager en argent... oh wait, j'aurais peut-être du me laisser faire ? 
       
      Anecdotes
       
      J'ai quelque peu écorné ce chapitre, avec l'astronome transformiste (une combo rare, avouez) et le sculpteur de giga-bites (non, rien à voir avec l'informatique)... 
      Il vous reste quand même quelques curiosités à découvrir :
       
      1/ Les japonais sont honnêtes et très confiants ! On ne le dira jamais assez, le pays est sûr et au quotidien, l'on perd assez vite ses repères et ses habitudes ! L'observatoire d'Hoshi No Mura est ouvert aux quatre vents, il n'y a pas de caméras dans le bâtiment, vous pouvez vous y promener et ramasser ce qui vous plaît sans aucun problème...
      Par exemple, en montant au deuxième étage via la tour carrée, vous pouvez choisir le modèle de loupe binoculaire qui vous convient :
       

      Le détail qui tue : l'observatoire a acheté l'exemplaire du milieu (juste à droite de la caisse orange), sans doute pour le mettre à disposition du public (notamment des écoliers) il y a encore l'étiquette avec le prix affiché (20.000 yens)...
      Non seulement rien n'est sous clé ni même surveillé mais en sus, la valeur du matériel est commodément indiquée 
       
      Un peu plus haut, dans ce qui s'apparente à un débarras sans porte, vous avez tout un tas d'instruments en vrac, avec des caisses d'oculaires et de jumelles à même le sol :
       

      J'ai pris la photo sans arrière-pensée ni gêne aucune : j'étais absolument seul, dans la tour et sur le toit ! Je rappelle que le site, pour l'évènement, reçoit plusieurs centaines de personnes, de tous âges, qui vont vaquer dans tous les sens : et bien, comme d'habitude, rien ne sera volé. Les organisateurs ne sont pas des idiots : s'il en allait autrement, soyez sûrs que tout serait surveillé, ou hors d'accès. Mais ici, à quoi bon ?? 
       
      2/ Dans le grand hall / salle d'exposition du bâtiment principal, j'ai remarqué cet objet, quelque peu incongru dans un observatoire  :
       

      Vous l'aurez deviné en observant l'image en détail : c'est une sorte de glaive court dont la lame a été forgée à partir d'une météorite ferreuse. Cette arme n'est pas historique, elle a été faite sur commande de l'observatoire il y a quelques décennies, mais elle est néanmoins représentative d'un phénomène réel, dans l'histoire dujapon : les minerais de fer du pays étant de qualité médiocre, les artisans locaux ont du développer des techniques très élaborées pour forger leurs célèbres lames (on pense surtout au katana, évidemment). Du coup, lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur un beau morceau de météorite ferreuse, bien plus riche en métal que n'importe laquelle de leurs pauvres caillasses, ils ne se privaient pas d'en faire une arme (sans même parler du coté "on ne va pas gâcher ce précieux cadeau des dieux")...
       
      3/ Pour transporter son matos astro et son nécessaire de camping, rien ne vaut une Keycar coupée sport :
       

      Voici la voiture de mon "autre" voisin (pour le distinguer du possesseur de jumelles, venu en minibus Totyota). Dans cet équipage minimaliste à deux places, ledit voisin a transporté une petite lunette (une 80mm à FD court), son trépied photo et une tente une place intégrée à son lit pliant !
      Mieux vaut être célibataire, sans enfants... et sans dobson !
       
      4/ L'été japonais est caniculaire. nous sommes toujours au printemps, officiellement, mais nous avons souffert de la chaleur en journée. Pourtant, une créature était bien plus à plaindre :
       

      Il ne fait pas bon être un gros chien à poils longs, au pays du soleil levant : sauf à habiter haut en altitude et latitude, la chaleur humide des mois d'été est très pénible. De plus, la loi du pays impose de ne jamais laisser divaguer votre toutou, en ville comme à la campagne, même s'il n'y a personne en vue : les chiens sont donc toujours attachés et ne sont jamais libres de leurs mouvements.
      C'est moyen, pour ces lointains cousins du loup  
       
      5/ Le séisme de 2011 dans la région de Fukushima, de sinistre mémoire, a eut des conséquences désastreuses sur l'observatoire d'Hoshi No Mura :
       

      Au plus fort de la secousse, le t650 et sa monture, installés dans la coupole, ont traversé trois étages avant de s'écraser au rez-de-chaussée, infligeant les dégâts qu'on imagine ! La carcasse de l'ancien télescope est toujours exposée dans le bâtiment, au pied de l'escalier menant au pont.
       
      Cette petite sculpture est un monument commémoratif de l'accident :
       

       
      6/ La photographie dans l'infrarouge proche, c'est beau, mais c'est aussi utile !
      Par exemple, pour discriminer le couvert végétal :
       

      on distingue beaucoup mieux les feuillus des conifères, entre autres...
       
      Clôturons ce rapport comme il convient : par une photographie astronomique !
      Voici donc la planète terre, observée depuis l'observatoire d'Hoshi No Mura, préfecture de Fukushima, Japon :
       
       
       
      Owari desu !


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